Société anonyme d'exploitation du chemin de fer de Bône à Guelma Société des chemins de fer de la Medjerda Société tunisienne automobiles transports Société Bône-Guelma-automobile Société financière de gestion et de placements Société commerciale Fezzan-Tchad
Jules Goüin, fils d'Ernest, fonde la Société d'exploitation du chemin de fer de Bône à Guelma en 1876, avec pour objet d'entreprendre l'exploitation du chemin de fer de Bône à Guelma, et en même temps de toutes autres lignes de chemin de fer en Algérie et en Tunisie. Elle est une filiale de la Compagnie Bône-Guelma.
La compagnie de Bône-Guelma passe aussitôt un traité de construction pour la ligne avec les Batignolles. Elle obtient la concession d'une ligne reliant Tunis au réseau algérien (ligne de Tunis à Ghardimaou) en 1877 et développe son réseau en Algérie et en Tunisie avec respectivement 449 et 1 205 kilomètres dans chacun des deux pays. La ligne de Tunis à Ghardimaou est ainsi construite entre 1878 et 1880, raccordée à Bizerte en 1894, auxquelles s'ajoutent la bretelle Mateur-Béja en 1912 et par l'embranchement Mateur-Tabarka en 1922. La Compagnie de Bône-Guelma obtient de plus la concession d'une voie ferrée de Tunis à Sousse avec les embranchements sur Pont-du-Fahs, le cap Bon, Nabeul, Kairouan et Moknine, complétée par la ligne de Pont du Fahs à Rhilane en 1906, la ligne de Sousse à Henchir Souatir en 1909. Elle est reliée par la ligne Sousse-Sfax avec le réseau de la Compagnie des phosphates et des chemins de fer de Gafsa en 1911.
La situation financière de la compagnie est satisfaisante jusqu'aux années 1890 puis se détériore progressivement, les capitaux n'étant plus rémunérés que par des montants constants résultats de la garantie de l'État, dont la valeur réelle baisse avec l'inflation malgré quelques reprises momentanées[4].
En 1922, le gouvernement tunisien rachète la partie tunisienne du réseau et en confie l'exploitation à la Compagnie fermière des chemins de fer tunisiens par la convention du de cette année.
Sur le territoire tunisien, la compagnie gère deux réseaux. Le réseau nord est construit à voie normale et le réseau sud utilise la voie métrique. Ils comprennent les lignes suivantes :
↑Gilbert Meynier, L'Algérie révélée : la guerre de 1914-1918 et le premier quart du XXe siècle, Genève, Librairie Droz, , 793 p. (ISBN978-2600040983, lire en ligne), p. 156.
Anne Burnel, La Société de construction des Batignolles de 1914-1939 : histoire d'un déclin, Genève, Librairie Droz, , 362 p. (ISBN978-2600000949, lire en ligne).
Mohamed Lazhar Gharbi, Impérialisme et réformisme au Maghreb : hstoire d'un chemin de fer algéro-tunisien, Tunis, Cérès, , 333 p. (ISBN978-9973190543).
Mohamed Lazhar Gharbi, « Les rapports financiers de la Compagnie Bône-Guelma avec l'État et la Banque de Paris et des Pays-Bas, 1877-1883 », Revue d'histoire des chemins de fer, no 7, (ISSN0996-9403).
Pierre Morton, « Le développement des chemins de fer en Algérie », Revue du Cercle généalogique Algérie - Maroc - Tunisie, (lire en ligne, consulté le ).
Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles : des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Paris, Presses Paris Sorbonne, , 542 p. (ISBN978-2840503897, lire en ligne).