Né au nord de Bari, à Molfetta, Corrado Giaquinto arrive à Naples en 1717. Il y est élève de Francesco Solimena, en compagnie de Bonito et de De Mura.
A Rome en 1727, il enrichit sa culture napolitaine en étudiant la grande décoration baroque, mais surtout en entrant en contact avec des artistes au goût plus léger et tendre comme Sebastiano Conca et Francesco Trevisani.
Ses capacités nouvelles de peintre de fresques, déjà rococo, apparaissent dans ses œuvres réalisées lors de son séjour à Turin en 1733 et en 1740, en compagnie d'artistes, comme Juvarra, Giovanni Battista Crosato, Beaumont et à nouveau Francesco de Mura.
En 1740, il est admis à l'Accademia di San Luca de Rome, et peu de temps après, il crée un atelier où il forme de jeunes artistes espagnols envoyés à Rome pour terminer leurs études[2]. En 1742 il y peint le chef-d'œuvre de l'église de la Trinité des Espagnols, le retable de La Trinité avec les esclaves libérés (1742-1743).
En 1743 des fresques lui sont commandées par le procureur général des Cisterciens et abbé de Santa Croce, Raimondo Besozzi, pour l'abside de la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem de Rome. Elles ont été payées par le pape Benoît XIV. Aujourd'hui perdue, il en reste des esquisses à la National gallery de Londres et au Prado[3].
Il fut appelé à la cour d’Espagne en 1753, et devient le Premier Peintre de la Chambre du roiFerdinand VI d'Espagne et directeur de l'Académie de san Fernando.
Sa mission principale était la décoration en fresque de la chapelle royale et l'actuel escalier et salle des colonnes du Palais Royal de Madrid. Le cycle de fresques dans la chapelle était soumis aux instructions du bénédictin Martín Sarmiento qui dès 1743, rédige un document définissant les éléments nécessaires à la décoration du Nouveau Palais alors en construction, transformant ainsi la résidence royale en un symbole de la nouvelle dynastie des Bourbons[4].
Il travaille aussi à l'Escurial et Aranjuez jusqu'en 1762[5]. Il achève également de nombreux ensembles de fresques.
La Vierge présente saint Nicolas à la Sainte Trinité (1731), modello pour la coupole de l'église romaine Saint-Nicolas-des-Lorrains, huile sur toile, 99 × 136 cm, modello pour le retable de l'église de Madonna del Carmine, Turin, Collection privée, vente Sotheby's 2014[9]
Assomption de la Vierge (1739), huile sur toile, 98 × 64 cm, version réduite du retable du maître-autel de l'église de l'Assomption à Rocca di Papa, Collection privée, vente Sotheby's 2013[10]
Le Repos pendant la fuite en Égypte (1740-1742), huile sur toile, 98 × 63 cm, Esquisse pour la décoration du transept nord de l'église de Santa Teresa à Turin, Paris, musée du Louvre[12]
Immaculée conception avec le prophète Elie (1740-1741), huile sur toile, 104 × 59 cm, modello pour le retable de l'église de Madonna del Carmine, Turin, Collection privée, vente Sotheby's 2016[13]
La Dernière Cène (années 1740), huile sur toile, 60 × 112 cm, modello pour le retable de l'église de Madonna del Carmine, Turin, Collection privée, vente Sotheby's 2016[2]
Sainte Hélène et l'empereur Constantin présentés à la Sainte-Trinité par la Vierge Marie (1741–1742), huile sur toile, 348 × 144 cm, Missouri, musée d'art de Saint-Louis[17]
Le Baptême du Christ (vers 1750), huile sur cuivre, 32 × 17 cm, Collection Carmen Thyssen-Bornemisza, Madrid[24]
Médée (1750-1752), huile sur toile, 162 × 122 cm, National Trust, Hinton Ampner[25]
La Sainte Famille (1750-1753), huile sur toile, 131 × 103 cm, ovale, Collection privée, vente Sotheby's 2008[26]
Le Saint Esprit (années 1750), huile sur toile, 64 × 48 cm, Collection particulière[27]
Apothéose de la monarchie espagnole (vers 1751), huile sur toile, 96 × 43 cm, Londres, National Gallery. Croquis préparatoire pour un plafond du Palazzo Santa Croce à Palerme appartenant à la famille Celesti (maintenant dans le Palazzo Rondinini-Sanseverino à Rome). Ils ont peut-être commandé cette allégorie après que Charles III (roi d'Espagne), ait été couronné à Palerme roi de Sicile et de Naples[28]
Son portrait du castratCarlo Broschi dit Farinelli (1705-1782), en 1753, alors que celui-ci est attaché à la cour d'Espagne, est également l'une de ses œuvres majeures. Il est conservé au conservatoire de Bologne.
pour le dôme : La Gloire des saints (1755-1756), huile sur toile, 97 × 137 cm, Musée du Prado[35] et Le Paradis (1754-1757), huile sur toile, 97 × 140 cm, Musée du Prado[36]
des pendentifs avec Saint Isidoro, Saint Hermenegildo, Saint Isidro Labrador et Sainte María de la Cabeza.
pour la voûte du presbytère : La Sainte Trinité, la Vierge et les Saints (vers 1755), huile sur toile, 99 × 138 cm, série pour la chapelle royale, Musée du Prado[37] et La Trinité (1755-1756), huile sur toile, 80 × 68 cm, Musée du Prado[38]
La Naissance du soleil et le triomphe de Bacchus (1762), fresque[39]
Cartons de tapisseries
Trois modelli qui faisaient probablement partie d'un ensemble de tapisseries représentant des épisodes des métamorphoses d'Ovide conçus pour les appartements d'une des reines (peut-être Elisabetta Farnese, Barbara de Bragance ou Marie-Amélie de Saxe) au Palais Royal de Madrid mais qui n'ont probablement jamais été exécutées[40].
Allégorie de la guerre vaincue par la vérité, l'espoir et la prudence, huile sur toile, 65 × 49 cm, ovale peint, bozzetto, Collection privée, vente Sotheby's 2010[51]
Adoration des Bergers, huile sur toile, 261 × 215 cm, ancienne Collection royale, Musée du Prado[53]
L'Espagne rend hommage à la religion et à la foi (1759), huile sur toile, 160 × 150 cm, Musée du Prado[54]
Le Sacrifice d'Iphigénie (1759-1760), huile sur toile, 75 × 123 cm, Musée du Prado, esquisse d'une scène de la guerre de Troie pour une décoration inconnue d'un site royal de Madrid[55]
Rève de saint Joseph (1755-1760), huile sur toile, Museo Goya, Saragosse[56]
Saint Jérôme, La Madeleine, sainte Agnès, des anges et des chérubins et St Jean-Baptiste, St Louis de Gonzague, St Antoine Abbé, et un autre saint, huiles sur toile, 131 × 93 cm, Bozzetti pour Église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, Musée Fesch, Ajaccio[62]