Acclamé à sa sortie par la critique musicale, Dance Fever est très vite considéré comme le meilleur album du groupe. La sortie est suivie par le Dance Fever Tour, qui passe notamment par l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Océanie.
Le titre de l'album, lui, est tiré de la fascination de Welch pour la chorémanie, ou manie dansante, phénomène d'hystérie collective ayant été observé Allemagne et en Alsace entre le XIVe et le XVIIIe siècle, où les gens se mettaient à danser de façon étrange et incontrôlée, parfois jusqu'à l'épuisement[4],[7],[8],[10].
Le premier teasing du nouvel album se fait le , lorsque des fans du groupe ont reçu par courrier des carte à collectionner de style médiéval, dans le style des jeux de tarot[11], comportant une image de Florence Welch vêtue de vêtements de costumes d'époque. Sur le bas de l'image était imprimé le mot « King » (Roi), et sur l'enveloppe contenant la carte la phrase « Chapter 1 » (Chapitre 1). Le même jour, des panneaux d'affichage numériques ont été disséminés à travers Londres, représentant la même photographie de Welch que celle sur les cartes[12],[13]. Le premier single de l'album, King(en), sort dans la foulée, le [2].
Le , la chanson Heaven Is Here sort[3]. Deux jours après, le , Florence Welch annonce la date de sortie de l'album sur son Instagram, avec une publication dévoilant la couverture et une phrase décrivant Dance Fever comme un « conte de fée en 14 chansons »[14]. Le , le single My Love(en) est disponible[4].
Le quatrième et dernier single, Free(en), sort le : le clip représente Welch accompagnée par son anxiété, incarnée par l'acteur Bill Nighy[5]. À savoir que les vidéoclips des singles King, Heaven Is Here et Free ont été tournés à Kiev en novembre 2021, quelques mois avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Welch a notamment dédié le clip de Free au peuple ukrainien[15].
Welch annonce enfin le Dance Fever Tour le : celui-ci début le à la Place Bell à Laval (Québec), et s'achève le à la Spark Arena d'Auckland, en Nouvelle-Zélande[16],[17]. Le , un album live tiré du concert au Madison Square Garden du sort, composé de 24 titres et intitulé Dance Fever (Live at Madison Square Garden)[18].
Par ses inspirations et sujet, Dance Fever se fait en premier lieu hymne à la danse[10], bien que de nombreux autres thèmes propres à Florence Welch parcourent l'album, avec une ambition cathartique de sa part. King, notamment, se fait balladeféministe abordant la question du non désir d'enfant, du genre et de l'ambition professionnelle et artistique[21],[11] ; Free parle d'anxiété et de la libération que l'on peut retrouver dans la musique[22] ; The Bomb compare l'amour à une explosion, où le chaos devient plus réconfortant que l'amour porté à l'autre[23]... Plus généralement, la puissance féminine, intimement liée à la figure de sorcière, est un point primordial de l'album, se nourrissant de multiples images mystiques, mythologiques et religieuses (Girls Against God, Cassandra...)[24].
Dance Fever a largement été salué par les critiques musicaux. Chez Metacritic, l'album se voit attribuer une note moyenne de 84 sur 100, sur la base de 17 critiques, indiquant une « acclamation universelle », devenant ainsi l'album le mieux noté du groupe sur le site à ce jour[51].
Neil Z. Yeung pour AllMusic attribue à l'album 4 étoiles sur 5, et compare Dance Fever aux albums précédents, Lungs et How Big, How Blue, How Beautiful, qu'il considère à égalité par sa « profondeur émotionnelle et sa puissance édifiante », concluant que l'album est « une offrande généreuse aux déesses de la danse et de l'énergie réparatrice »[52].
Sophia McDonald pour Clash Music attribue à l'album neuf étoiles sur dix, en le qualifiant d'« aussi majestueux qu'authentique » et de « magnifiquement honnête ». Résumant l'album dans son ensemble, elle le considère comme une « soirée dansante pour libérer vos démons, ils [le groupe] jettent un nouveau sort lyriquement magnifique et musicalement capitulant. »[53]
Sur Sputnikmusic, Brendan Schroer lui attribue une note de 4 sur 5, et décrit Dance Fever comme l'opposé de High as Hope : « Si High as Hope était un disque de deuil et de chagrin, Dance Fever est un disque de célébration et de guérison. » Clamant que cet album se « taille une place unique dans leur collection », il le voit comme un « sentiment continu d'espoir et de vigueur face à la défaite et aux ténèbres »[54].
Pier-Olivier Boivin pour Le Canal Auditif attribue à Dance Fever une note de 8 sur 10, et se dit « hypnotisé par l'aspect visuel, presque cinématographique [de l'album] », qui va non sans rappeler « les albums-concepts des années 70. »[55]
Dani Blum pour Pitchfork attribue une note de 7.1 sur 10 à l'album, qui « arrive comme une déclaration radicale et grandiose [...] plus interne et lyriquement cohérente. » En revanche, il regrette que l'album « s’affaisse lorsqu’il tente d’atteindre son objectif déclaré : célébrer la danse elle-même. »[23]
Très élogieuse, Helen Brown pour The Independent attribue 5 étoiles sur 5 à Dance Fever, et le décrit comme un album « qui attend avec impatience la libération de toute l'énergie refoulée lors de la pandémie »[56]. Tout aussi dithyrambique, Sophie Williams pour New Musical Express qualifie l'album de « joyeuse épiphanie au lent déploiement » où « douleur et euphorie entrent en collusion. » Elle ajoute à cela que Dance Fever se fait « réclamation, non seulement de la piste de danse, mais aussi d'amour et d'individualité. »[57]
↑ a et b(en-GB) Neil McCormick, James Hall, Kate Lloyd et Will Pritchard, « Florence gets Dance Fever, the Stones open their archive – the week’s best albums », The Telegraph, (ISSN0307-1235, lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) Clash Magazine Music News, Reviews & Interviews et ClashMusic, « Florence + The Machine - Dance Fever », sur Clash Magazine Music News, Reviews & Interviews, (consulté le )