Drago Jančar poursuit ses études de droit à Maribor et devient rédacteur en chef d'un journal étudiant. Certains articles lui valent ses premiers démêlés avec les autorités communistes. Il entre comme assistant au quotidien de Maribor Večer.
En 1974, il est arrêté pour avoir fait circuler une brochure concernant le massacre de la garde nationale slovène par le régime de Tito en et condamné à un an de prison pour « propagande en faveur de l’ennemi ». Libéré au bout de trois mois, il est envoyé dans le Sud de la Serbie pour son service militaire.
Comme il lui est impossible de reprendre des fonctions de journaliste chez Večer, il quitte Maribor pour Ljubljana, où il travaille pour des studios cinématographiques.
En 1974 et 1978 paraissent ses deux premiers romans : Petintrideset stopinj (35 degrés) et Galiot (Galiote).
La libéralisation qui suit la mort de Tito en 1980 lui permet enfin de déployer une œuvre de romancier, de nouvelliste et de dramaturge. Il entre en 1981 aux éditions Slovenska Matica, où il travaille aujourd’hui encore. En 1984 paraît son roman Serverni sij (Aurore boréale) et, l’année suivante, sa pièce la plus célèbre La Grande Valse brillante.
En 1985, il séjourne aux États-Unis comme « Fulbright fellow », puis, en 1988, en Allemagne.
Président du PEN Club de Slovénie de 1987 à 1991, il s'engage pour la démocratisation de son pays.
Après l’accession de son pays à l’indépendance en 1991, il continue son action militante.
Durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, il se rend à Sarajevo assiégée pour apporter les aides collectées par l’Association des écrivains slovènes. Dans son « Rapport succinct sur une ville longtemps assiégée », il s’interroge sur le rôle des intellectuels dans les conflits ethniques ou nationaux. Sur ces sujets, il entre en polémique avec Peter Handke.
Ses romans, nouvelles et essais son traduits en plus de vingt langues. Ses pièces ont été interprétées dans plusieurs pays européens et l'une d'entre elles, La Grande Valse brillante, reçoit le prix de la meilleure pièce aux festivals de Novi Sad et de Sarajevo.
En 1993, Drago Jančar obtient le plus prestigieux des prix littéraires slovènes, le prix Preseren, pour l’ensemble de son œuvre. Il reçoit également le Prix européen de la nouvelle en 1994, le Prix autrichien Jean Améry pour son essai Brioni en 1997, le Prix Herder pour la littérature en 2003 et le Prix européen de littérature 2011 pour l'ensemble de son œuvre[1]. Un hommage lui est rendu à Strasbourg à l'occasion de la remise de ce dernier prix dans le cadre des 7es Rencontres européennes de littérature.
Publié en français sous le titre Aurore boréale, traduit par Andrée Lück Gaye, Paris, L'Esprit des péninsules, 2005 (ISBN2-84636-072-3) ; réédition, Paris, Libretto, coll. « Littérature étrangère », 2018 (ISBN978-2-36914-211-9)
Publié en français sous le titre L’Élève de Joyce, traduit par Andrée Lück Gaye, Paris, L'Esprit des Péninsules, 2003 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 3445, 2007 (ISBN978-2-253-11823-7) ; réédition, Paris, Libretto no 578, 2017 (ISBN978-2-36914-212-6)
Disident Arnož in njegovi (Le dissident Arnož et sa bande, 1982)
Veliki briljantni valček (1985)
Publié en français sous le titre La Grande Valse brillante, traduit par Andrée Lück-Gaye et Zdenka Štimac, Paris, l'Espace d'un instant, 2007 (ISBN978-2-915037-23-4)
Vsi tirani mameluki so hud konec vzeli... (Les tyrans mamelouks ont tous une triste fin, 1986)
Daedalus (Dédale, 1988)
Klementov padec (La Chute de Clément, 1988)
Zalezujoč Godota (Après Godot, 1988)
Halštat (Hallstatt, 1994)
Severni sij (Aurore boréale, 2005)
Niha ura tiha (Le balancier silencieux de la montre, 2007)