Elle a eu une enfance difficile, dans les montagnes de Santiago, est mère à 17 ans, mais chante à l’église, où elle se forme à la technique vocale, et écoute la radio : « Je suis née et j’ai grandi dans une zone qui n’a pas d’électricité, même maintenant. Notre seul divertissement était une radio à pile », dit-elle. Puis elle travaille sur une des radios communautaires comme DJ et présentatrice, chantant là encore, souvent, par-dessus les morceaux qu'elle passe. Elle écrit ses premières compositions, dont Nta Konsigui (je vais réussir)[1].
Elle se présente à des concours locaux, qu’elle remporte, puis chante dans des bars du Cap Vert, et commence à se faire connaître[2]. Le producteur franco-cap-verdien José da Silva, à l'origine de la notoriété de Cesária Évora, s'intéresse à son parcours : elle a un style bien différent de la chanteuse la plus connue de mornacoladeira cap-verdienne, est davantage influencée par le funaná, le batuque, les rythmes inventés par des esclaves déserteurs, mais possède une sincérité similaire dans son expression[1]. Moins de deux ans plus tard, son premier album, Ora doci, Ora margos sort, au Cap-Vert en décembre 2014 puis au Portugal et en France, suivi des premiers concerts en France et aux États-Unis. En 2015, elle participe notamment au Festival Musiques Métisses en mai à Angoulême, et est pour la première fois sur scène à Paris, le même mois[2]. En novembre 2015, elle est désignée lauréate du prix Découvertes de RFi, désigné par un jury présidé par la malienneOumou Sangaré[3],[1]. Elle se produit ensuite sur le continent africain, notamment en ouverture du festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA)[4], et à la 10e édition du festival de jazz de Kinshasa ou JazzKif[5].
Elle est accompagnée de Nelly Cruz, une guitaristebassiste, de Diego Gomes au clavier, du batteur Magik Santiago, et du guitariste Hernani Almeida, qui a signé également les arrangements des titres de l'album Ora doci, ora morgas[12].