Estrées-Saint-Denis est un gros bourg du plateau picard, situé à 15 km à l'ouest de Compiègne, à 45 km à l'est de Beauvais et à 75 km au nord de Paris.
En 1832, Louis Graves indiquait que « le territoire d'Estrées-Saint-Denis est formé d'une plaine divisée de l'Est à l'Ouest par une faible dépression qui ne peut recevoir le nom de vallée ; le chef-lieu, dépourvu de hameau, est assis dans ce pli de terrain ; il n'y a pas d'eau courante dans l'étendue de la commune[1]».
Un petit ruisseau, la Payelle, long de 5 km, prenait sa source à Estrées-Saint-Denis, et confluait dans l'Aronde (rivière) à Remy. Sa source est colmatée par une quinzaine de tonnes de boues qui s'y sont déposées depuis 2008[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 668 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Estrées-Saint-Denis est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Estrées-Saint-Denis[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[11],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,2 %), zones urbanisées (16,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), prairies (1,7 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Estrées-Saint-Denis en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,5 %) inférieure à celle du département (2,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 59,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (62,5 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Sur le site de 3,2 ha de l'ancienne entreprise semencière Belloy, filiale d'UNEAL, qui a cessé son activité en 2019 et qui est situé à proximité de la gare SNCF et le long de la RD 1017, la commune prévoit la construction d'une centaine de logements après démolition de la plupart des bâtiments industriels et dépollution des terrains[15].
Globalement, la municipalité souhaite que la population de la commune atteigne 4 000 habitants vers 2030, permettant ainsi de rajeunir la population, actuellement vieillissante. « En effet, Estrées-Saint-Denis a connu un vieillissement notable de ses habitants en 30 ans. Un habitant sur 5 à plus de 60 ans[16] ».
Le nom de la localité est attesté sous les formes Stratae (1122) ; inter stratam sancti Dionysii (1162) ; de Stratis (vers 1170) ; ad Estreias (1180) ; major de Strata (1183) ; ecclesiam de Estrees (1186) ; de Estreiis (1190) ; Estrees (1194) ; Johannes de stratis (vers 1200) ; Estree (vers 1200) ; Extreis en biavesins (1202) ; Streiae (1215) ; Etree sainct Denis (1220) ; Estrata (vers 1220) ; estrées (1224) ; etrees (1224) ; infra territoria de Estreies (1224) ; estres (1225) ; et stratas (1225) ; de Stratis (1228) ; Etreis (1229) ; in territorio de stratis (1230) ; Estreis (1232) ; Estreoe (1250) ; in territorio de estrees (1261) ; de Stratis sancti Dyonysii (1297) ; Estre (1297) ; Jehans de estrees (1308) ; Droco armiger de stratis (XIVe) ; Reginaldi de stratis (XIVe) ; Radulphi de estrees (XIVe) ; Estrees en le cauchie (1483) ; Estrez (vers 1530) ; bourg et villaige d'Estrée Sainct Denys (1556) ; ecclesia sancti Dionysii de Stratis (XVIe) ; Estre Saint-Denis (1667) ; Estree Saint-Denis (1721) ; Etree (vers 1780) ; Etrée Saint-Denis (vers 1786) ; Estrées Franciade (1794) ; Estrées-Saint-Denis (1840)[19].
Estrée est un mot d'ancien français, issu du latin strata(via), qui désignait une « voie couverte de pierres plates », par opposition à rupta (via) > route. Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumainstrada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglaisstreet, l'allemandStraße et le néerlandaisstraat[20]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le Nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[21]. Ici, la voie romaine était le 10e embranchement de la grande voie romaine menant à Boulogne, qui passait par Augustomagus (Senlis) et Pont-Sainte-Maxence. On l'appelait « via ad pontes » (chemin des ponts).
En 1982, un sanctuaire gallo-romain a été identifié entre l'ancienne voie ferrée à l'est et la rue de l'Abbaye au sud[24]. On y trouve des vestiges datant du IIe siècle av. J.-C. jusqu'au IVe siècle ap. J.-C..
En 2014, lors de la pose d'un gazoduc par GRT Gaz (opération Arc de Dierrey), les vestiges d'un temple gaulois (fanum)[25] ont été découverts sur le site du Moulin Brûlé.
Au Ier siècle av. J.-C.[26], un théâtre romain a été édifié sur les vestiges du temple gaulois. L'édifice avait un diamètre d'environ 65 mètres, avec une scène de 50 ou 55 m², entourée de gradins probablement en bois, posés une butte de terre[27].
Estrées-Saint-Denis est située sur une voie romaine, ce qui est à l'origine du nom de la commune (Strata).
Au Moyen Âge, au nom Estrées fut ajouté « Saint Denis » car au XIIe siècle, l'Abbé de Suger puis le roi Philippe Auguste donnent à l'abbaye de Saint-Denis les droits de dîme et de défrichage à Estrées ; la ferme de l'abbaye de Moyvillers est construite. La terre d'Estrées devient une seigneurie appartenant pour partie à l'abbaye de Saint Denis et au roi de France pour le surplus. Estrées-Saint-Denis constitué en fief est attribué à plusieurs chevaliers qui prennent le titre de « seigneur d'Estrées »[28].
Une des premières sucreries y est installée en 1828, afin d'y traiter la betterave cultivée à proximité[22].
En 1832, Louis Graves mentionnait que la route de Flandre de Paris à Lille (RN 17), traversant Estrées du sud-sud-ouest au nord-nord-ouest, en avait favorisé le développement. À cette époque, on comptait à Estrées deux moulins à vent, une sablonnière et une tuilerie. Les habitants fabriquaient notamment beaucoup de toiles de chanvre ou des cordes de tille. Un commerce de chevaux et de vaches flamandes y était noté[1].
Durant et après la guerre franco-prussienne de 1870, les Prussiens ont séjourné une année et soumis le pays à de fortes réquisitions. Un soldat allemand fut enterré dans le cimetière[23].
En 1906 est créée par le boulanger Louis Belloy une entreprise de graineterie portant son nom sur le site d'un ancien stockage de matériaux de construction et de charbon, qui se spécialise progressivement dans la production de semences. L'entreprise est rachetée dans la seconde moitié du XXe siècle par la coopérative céréalière Unéal, qui a ensuite fusionné avec d'autres pour former Exelience. Le site d'Estrées-Saint-Denis cesse son activité en juin 2019, après un regroupement en 2016 des différentes entités dans des locaux neufs situés à Avesnes-lès-Bapaume dans le Pas-de-Calais[29],[15].
Durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), un hôpital militaire est installé à Estrées-Saint-Denis. Lors de la bataille de l'Aisne de 1918, les camions militaires français, transportant hommes et matériels empruntent la route de Flandre (RN 17) entre Estrées-Saint-Denis et Roye sur 4 files, 2 montantes et 2 descendantes, afin de tenter de colmater le front entre les armées anglaise et française.
Cette même année, le , un obus allemand démolit une partie du chœur de l'église. Fortement endommagée par les bombardements, la ville est évacuée.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la Bataille de France, de mai-juin 1940, Estrées-Saint-Denis est bombardée par l'aviation allemande, la population doit fuir vers le sud-ouest de la France.
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans l'Oise[32], la liste SE menée par le maire sortant Charles Pouplin obtie -nt la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 207 voix (67,09 %, 23 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant très largement celle UMP menée par Pierre Gudefin , qui a recueilli 592 voix (32,90 %, 4 conseillers municipaux dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin, 33,52 % des électeurs se sont abstenus[33].
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans l'Oise, la liste DVC menée par Myriane Rousset — jusqu'alors maire adjointe, et soutenue par Charles Pouplin qui ne se représentait pas[34] — obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 008 voix (76,88 %, 24 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant très largement celle LR menée par Pierre Gudefin , qui a recueilli 303 voix (23,11 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 53,65 % des électeurs se sont abstenus[35].
La commune s'est doté en 2016 d'un conseil municipal jeunes, dont les membres ont été élus le 4 février par les élèves des écoles de CE2 des Courtils et de la Sollette, au vu d'un programme établi par chacun des candidats[39].
En 2020, la commune dispose de quatre groupes scolaires scolarisant 450 élèves[34]. Un accueil périscolaire et un centre de loisir sont construits sur le site de la friche Cabaret[41].
Ils poursuivent leurs études au collège Abel-Didelet d'Estrées-Saint-Denis.
La commune dispose du centre aquatique et bien-être Plaine d'Estrées, construit en 2006 par l'intercommunalité et comprenant 3 bassins, un à vocation sportive de 25 mètres avec quatre lignes d'eau, un ludique avec rivière à contre-courant, une banquette à bulles, un spa debout et un bassin d'animation de 95m²[42]. Exploité par l'entreprise Récréa, qui le gère pour le compte de l'intercommunalité, il a accueilli 100 000 personnes en 2018[43].
Un minigolf de 18 trous a été aménagé en 2019 à côté du centre aquatique[43] et de la halle des sports, utilisée par une vingtaine d'associations[43].
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Une antenne locale du Secours catholique cogéré avec l'Ordre de Malte s'est implantée avec le soutien de l'intercommunalité en 2020 dans les locaux de l'ancienne trésorerie. L'Ordre de Malte y assure le fonctionnement d'une épicerie sociale itinérante[44],[45],[46].
La commune et ses environs sont défendus par 4 sapeurs pompiers professionnels et 55 volontaires, qui vont disposer d'une caserne neuve dans la future zone d'aménagement concerté (ZAC) de Moyvillers, près de la RN 31, en remplacement d'un équipement devenu inadapté construit en 1989[16],[48]. Ils assurent environ 1 150 interventions par an[49].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[51].
En 2022, la commune comptait 3 660 habitants[Note 6], en évolution de −2,61 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 815 hommes pour 1 934 femmes, soit un taux de 51,59 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,9
5,3
75-89 ans
8,1
17,1
60-74 ans
16,8
21,8
45-59 ans
21,6
17,8
30-44 ans
17,8
18,0
15-29 ans
16,2
19,5
0-14 ans
18,6
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[54]
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Le tissu économique de la commune comprend notamment, en 2015-2016, les entreprises suivantes :
Le Plomb Français, de 45 salariés, situé dans la zone industrielle du Bois chevalier, et qui transforme 15 000 tonnes de plomb destiné principalement au bâtiment (toitures, monuments historiques…) et à l'industrie[56].
Pharmatis, sous-traitant pharmaceutique de 200 salariés, installé dans la zone industrielle d'Estrées-Saint-Denis depuis 2001[57].
L'intercommunalité gère la zone d'activités du lieu-dit La Sécherie, le long de la RD 155, entre Estrées-Saint-Denis et Moyvillers, où est notamment implanté un magasin Intermarché, présent depuis 1988, auquel se sont greffés un Gamm Vert, un coiffeur, une boulangerie et un tabac-presse. Cette zone s'étend en 2019/2020 sur environ 7,5 ha où seront aménagées 24 parcelles[58].
Le site archéologique du Moulin Brûlé, occupé de l'époque de La Tène jusqu'au Bas-Empire, découvert en 2014 au sommet d'une éminence naturelle à l'occasion de fouilles préventives pour la construction d'un gazoduc[59], sur laquelle trois principaux monuments ont été mis au jour par l'Inrap[60],[61] :
un enclos consacré, quadrangulaire, dont seul l'angle sud-est a pu être fouillé, permettant d'identifier trois phases :
un espace ceinturé par des structures de type trous de poteaux et fosses comportant probablement une palissade dotée d'une large entrée matérialisée par quatre trous de poteaux. Cette première occupation se met en place au second âge du Fer, autour de 360-210 av. J.-C., et perdure au moins jusqu'à 160 av. J.-C ;
un enclos fossoyé, qui reprend pratiquement le même tracé que la palissade, et un bâtiment circulaire, qui auraient été occupés de 50 - 30 av. J.-C. jusqu'à la fin du règne de Néron (54 apr. J.-C.) ;
un enclos maçonné aménagé au cours de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C., dont les fondations ont été retrouvées, comprenant des galeries à portiques aménagées en partie sur l'emprise des anciens fossés remblayés et pour le surplus au-delà de ceux-ci, pour ne pas réduire l'espace intérieur de la cour, et comprenant une entrée monumentale de plan carré – la « tour-porche » – qui remplaçait celle en bois. Il aurait été utilisé durant tout le IIe siècle avant d'être définitivement abandonné soit à la fin de ce siècle soit au cours de la première moitié du IIIème siècle après J.-C.
un premier édifice en bois s'inscrit dans une aire sacrée (temenos) de 23 m x19 m et clôturée par une palissade, le péribole. L'édifice, de 39 m², de plan absidal et ouvert a priori vers l'ouest, s'élevant sur dix poteaux. Le mobilier archéologique permet une datation entre 50 / 30 av. J.-C. jusqu'à 27 av. J. -C. / 68 apr. J.-C.). Un trou de poteau bornant la paroi sud du temple initial a livré un lot de 13 monnaies gauloises.
un fanum, temple construit en maçonnerie à plan centré, comprenant une cella d'environ cinq mètres sur six de côté, pour un espace interne d'environ 17 m², ainsi qu'une galerie de circulation, de 10,50 m de côté et de 1,50 à 2 m de large, les déambulatoires mesurant environ 9 m de long. Bâti à la fin de la première moitié du Ier siècle av. J.-C.. ou dans le courant de sa seconde moitié, le temple a été désaffecté durant la première moitié du IIIeme siècle après J-C.
un théâtre, l'un des huit connus dans l'Oise, construit sur le point le plus haut de l'éminence naturelle, face au temple dont il est séparé par une longue esplanade (porticus post scaenam) de plan quadrangulaire. Une première construction partiellement en bois, comprenait une scène d'environ 10 m de long contre environ 4,50 m de large, soit une surface d'environ 45 m². « Le théâtre primitif d'Estrées-Saint-Denis paraît avoir été édifié durant la période Pré-augustéenne (50-27 av. J.-C.), voire Augustéenne (27 av. J.-C./14 apr. J.-C.), ce qu'une datation C14 tend à confirmer. De fait, ce théâtre peut être considéré comme le plus ancien édifice de spectacle de l'Oise et, au-delà, comme l'un des plus anciens théâtres de Gaule Belgique ». Il est reconstruit en maçonnerie comprenant un mur de scène de 11 m et un hémicycle estimé de 68 m de longueur. Adossée au mur de scène, l'estrade est de plan rectangulaire pour une surface occupée d'environ 60 m². « La scène occupe en grande partie la surface de l'orchestra, là où le chœur et les musiciens prenaient place. Cet élément architectural est le plus remarquable et le mieux conservé de l'édifice de spectacle ». L'Inrap estime qu'il s'agissait globalement d'un théâtre de 68 m de long sur 60 m de profondeur, comparable à celui de Ribemont-sur-Ancre construit vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. et qui accueillait entre 3 000 et 4 000 spectateurs. Son abandon est intervenu au cours de la première moitié du IIIe siècle av. J.-C.
L'Église Saint-Denis. La partie la plus ancienne de l'église est construite au XIe siècle. Au XIe siècle, l'église (qui se limitait à une partie de l'actuel bas-côté Nord) donnait l'apparence d'une chapelle étroite[62]. Une partie de la façade, une porte latérale et une corniche de la nef sont romanes. Le chœur et la nef sont gothiques, datant des XVIe et XVIIe siècles. Le bas-côté droit date de 1867. La porte principale était précédée d'un porche. Bombardée pendant la Première Guerre mondiale, l'église a été restaurée en 1928[22],[23]. À noter dans l'église la présence d'un bel orgue en tribune, de facture romantique.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Estrées-Saint-Denis comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑À la même époque, la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) fut également renommée Franciade
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bLouis Graves, Précis statistique sur le canton d'Estrées-Saint-Denis, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 106 p. (Achille Desjardins), p. 35-37, sur Google Livres.
↑ a et b« Qui a tué le ru La Payelle à Estrées-Saint-Denis ? : La mairie d'Estrées Saint-Denis, le gestionnaire de la station d'épuration et l'entreprise Pharmatis étaient poursuivis, ce mardi, pour la pollution causée entre décembre 2015 et mars 2016 dans un affluent de l'Aronde. Mais y avait-il encore de la vie dans ce cours d'eau ? », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bFrédéric Ameele, « Une centaine de logements construite sur la friche Belloy à Estrées-Saint-Denis : Plus de 3 hectares de terrain, situés au nord de la commune, vont être reconvertis. La municipalité a d'ores et déjà acquis une partie de la surface grâce l'Établissement public foncier local de l'Oise (EPFLO) », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bStéphanie Forestier, « A Estrées-Saint-Denis, on construit pour rajeunir la population : De nombreuses opérations immobilières sont prévues ces prochaines années dans la commune. L'objectif est d'accroître le nombre d'habitants et de faire baisser leur moyenne d'âge », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Fanny Dolle, « À vélo, les élus traquent les défauts de la coulée verte entre Estrées-Saint-Denis et Rivecourt : Quel avenir pour la coulée verte ? La création de cette piste cyclable de 18 kilomètres, reliant Estrées-Saint-Denis à Rivecourt, remonte à 2005. Une réflexion est menée pour rendre cet axe encore plus accessible », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (Estrées-Saint-Denis), p. 200.
↑John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506
↑Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, p. 32.
↑Pascal Querel, « Les fouilles du site d'Estrées-Saint-Denis », Revue archéologique de Picardie, nos 3-4 « Le site d'Estrées-Saint-Denis (Oise) », , p. 273-277 (DOI10.3406/pica.2002.2330, lire en ligne, consulté le ).
↑« Sur les traces des Gaulois et des Romains : Depuis fin juin, des fouilles archéologiques sont menées sur le tracé d'une future canalisation de gaz, près d'Estrées-Saint-Denis. Des vestiges remarquables ont été découverts », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Estrées-Saint-Denis perd son semencier : L'usine Belloy va fermer ses portes en juin. Cinq salariés travaillent encore sur ce site », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julien Barbare, « Estrées-Saint-Denis : Dimanche, on prend les mêmes et on recommence : Comme en 2008, Charles Pouplin, maire sortant, et Pierre Gudefin, élu d'opposition, s'affronteront. Le second se dit mieux préparé », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Comme en 2008, le maire sortant, Charles Pouplin (DVG, 73,1 % en 2008), affrontera dimanche Pierre Gudefin (UMP, 26,89 %) ».
↑ a et bPierrig Guennec, « Où construire des logements à Estrées-Saint-Denis ? : Pas d'habitat sur la friche Cabaret qui sera dédiée à l'enfance : les deux listes en lice sont d'accord sur ce point. Elles imaginent d'autres sites pour attirer les familles », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Deux listes s'affrontent à Estrées-Saint-Denis : celle menée par la première adjointe Myriane Rousset (sans étiquette), qui se glisse dans les pas du maire sortant, et celle de Pierre Gudefin (LR) qui siège actuellement dans l'opposition ».
↑« Les jeunes élus tiennent conseil : Vivement encouragés par Charles Pouplin, le maire de la commune, les membres du conseil municipal des jeunes se sont réunis pour la première fois le samedi 27 février. », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3383, , p. 28.
↑M. M., « Condamnés à restituer le ru La Payelle à Estrées-Saint-Denis : La mairie d'Estrées-Saint-Denis et le gestionnaire de la station d'épuration ont été condamnés ce mardi 10 décembre par le tribunal de Compiègne », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑P. G., « Le nouveau périscolaire avance à Estrées-Saint-Denis : La friche Cabaret, autrefois exploitée par une entreprise de matériaux de construction, sera reconvertie en bâtiments pour accueillir le périscolaire et le centre de loisirs », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Frédéric Ameele, « Le Secours catholique et l'Ordre de Malte s'installent à Estrées-Saint-Denis : L'antenne, située dans les locaux de l'ancienne trésorerie, proposera un accompagnement des familles et une boutique solidaire », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Stéphanie Forestier, « A Estrées-Saint-Denis, l'aide aux plus démunis s'organise : L'Ordre de Malte et le Secours catholique se sont associés pour investir l'ancienne perception. Une boutique solidaire a ouvert tandis qu'une épicerie sociale de dépannage va y prendre ses quartiers », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Frédéric Ameele, « Une épicerie sociale itinérante mise en route à Estrées-Saint-Denis : Décidée en début d'année 2019, elle vient en aide aux personnes âgées, isolées, ainsi qu'à celles ayant perdu leur emploi, sur le territoire de la Communauté de communes de la Plaine d'Estrée », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Un bureau de poste provisoire va ouvrir à Estrées-Saint-Denis », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Après la fermeture temporaire du bureau de poste d'Estrées Saint-Denis suite à la destruction de son distributeur de billets à la bouteille de gaz, dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 juin, un bureau de poste provisoire va ouvrir à partir du 15 juillet dans le centre de la ville ».
↑Orianne Maerten, « La nouvelle caserne des pompiers s'installera dans la zone de Moyvillers : Le Conseil départemental de l'Oise, la Communauté de communes de la Plaine d'Estrées et le Service départemental d'incendie et de secours ont trouvé un terrain d'entente, dans la ZAC qui se trouvera à côté de l'Intermarché », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierrig Guennec, « Éric de Valroger : Il y a plein de problèmes à la caserne d'Estrées-Saint-Denis' : Les sapeurs-pompiers dénoncent leurs locaux inadaptés. Éric de Valroger, président du Service départemental d'incendie et de secours, assure qu'il ne reste pas les bras croisés », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Orianne Maerten, « Pharmatis ouvre une nouvelle ligne de production : Le sous-traitant pharmaceutique, installé à Estrées-Saint-Denis, est leader mondial de la fabrication de sticks et de sachets », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑Frédéric Ameele, « L'extension de la zone d'activités de Moyvillers débutera à l'automne : Vingt-quatre parcelles vont être mises en vente, à côté du magasin Intermarché », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).