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Eugène-André Oudiné, né le à Paris, où il meurt dans le 6e arrondissement le [1], est un sculpteur et médailleur français.
L’un des meilleurs élèves d’André Galle, dont il a épousé la petite-fille[2], Oudiné a ensuite travaillé dans l’atelier de Jean-Auguste-Dominique Ingres et dans celui de Louis Petitot[3]. En 1831, il a obtenu le grand prix de Rome en gravure de médaille et pierre fine[4].
Un de ses envois de Rome, le Gladiateur blessé, très remarqué au Salon de 1837, lui a valu une deuxième médaille. À son retour de Rome, il a été attaché au Timbre, et plus tard à la Monnaie de Paris pendant plus de quarante ans[3]. Sans abandonner complètement la sculpture, il s’est alors occupé plus spécialement de gravures en médailles, où il a bientôt acquis réputation de graveur européenne[2]. On lui doit la plupart des modèles exécutés pour la frappe des pièces et des médailles françaises. Presque toutes celles de cette époque sont de lui[3]. Il est l’auteur de plusieurs monnaies dont la pièce de 5 francs 1849 et 1850 en argent à la tête de Cérès de la Deuxième République, qui remplace l’écu de type Dupré à l'Hercule, de 1848. De 1837 à 1887, il a été le graveur officiel du ministère des Finances[5].
Il a également dessiné et gravé les timbres-télégraphe ainsi que les timbres pour journaux émis en 1868. Ses créations concernent également les timbres fiscaux : « Aigle de face » des timbres de dimension ; « Aigle de trois-quart » des articles d'argent et des récépissés de chemins de fer, type « Chiffres » et « Monnaie Syracusaine » des timbres d'affiches, de connaissements, de copies, de dimension et de quittances ; type « Galère » des rôles d'équipage et type « Groupe allégorique » qui va servir pour les timbres fiscaux d'effets de commerce entre 1874 et 1885[5].
Il est retenu pour les effigies des pièces de monnaie françaises républicaines d'usage courant de 1, 2, 5, et 10 centimes en bronze, et de 50 centimes, 1 et 2 francs en argent, à partir de 1870, de type Cérès, et il a également exécuté un bon nombre de statues[6], et a obtenu de nombreuses récompenses aux expositions annuelles[2], ainsi que la croix de chevalier de la Légion d'honneur, le [7]. Il était également membre de l’Académie des beaux-arts de Bruxelles[8].
Il a eu pour élèves, entre autres, Jules Chaplain[9] et Hubert Ponscarme[10].
Par un arrêté du , la Ville de Paris a donné son nom à une rue du 13e arrondissement[11]. En 1861, il a fait construire la villa Oudiné à Étretat par l'architecte Joseph Uchard[12].