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Fernand Auberjonois, né le à Valeyres-sous-Montagny et mort le à Enniskeane, est un journaliste, écrivain et essayiste d'origine suisse et naturalisé américain durant la Seconde Guerre mondiale.
Fernand Auberjonois côtoie dans son enfance Charles Ferdinand Ramuz, Igor Stravinsky, Ernest Ansermet et Charles-Albert Cingria, amis de son père le peintre René Auberjonois. Ses études de géologie achevées à l'université de Lausanne où il obtient une licence, il part pour les États-Unis en 1933 où il se lie d'amitié avec Fernand Léger, John Dos Passos et l'académicien Jean Paulhan. Il travaille un temps comme professeur particulier de français de Katharine Hepburn avant de rejoindre l'agence Havas. En 1937, il est le premier speaker de L'Heure française sur la radio NBC, le premier service d'émissions transatlantiques de l'époque.
Auberjonois épousa la princesse Laure Murat, descendante de Caroline Murat, sœur de Napoléon Bonaparte et de Joachim Murat, roi de Naples. Leur fils, l'acteur René Auberjonois, est né en 1940.
Alors que sa nationalité suisse lui permettrait d'échapper aux combats lors de la Deuxième Guerre mondiale, il prend la nationalité américaine et devient officier de liaison du Deuxième Bureau de la Western Task Force. Il est envoyé au Canada pour y subir un entraînement donné par le British intelligence service (services secrets britanniques).
Il remplit une multitude de missions, aussi bien dans les états-majors de George Patton ou Dwight D. Eisenhower. Il met sur pied le service de transmissions radio d'Afrique du Nord ou aide à concevoir de fausses informations visant à tromper les Allemands quant au lieu du débarquement du jour J. Il est aussi chargé de la diffusion de la propagande aux pays francophones européens. À plusieurs reprises il est envoyé derrière les lignes ennemies avec des groupes de sabotage. Il participe aux débarquements en Afrique du Nord, en Sicile, puis en Normandie. Deux jours après le jour J, il écrit dans La Presse cherbourgeoise, le premier journal de France libérée.
Par la suite, il sillonne la planète et se fixe en 1953 à Londres où il est correspondant du Journal de Genève et des médias américains NBC, Voice of America, de la Pittsburgh Post-Gazette et du Toledo Blade. Auberjonois couvre tous les évènements de la guerre froide ; en 1961 il témoigne de la construction du mur de Berlin et, en 1989, de son effondrement. Il traverse à dos de mulet la passe de Khyber en Afghanistan, couvre la guerre d'Algérie ou s'entretient avec la reine au palais de Buckingham avec la même aisance. En 1968 il se remarie avec Helga. Outre René, il a un fils Michael qui vit à Houston (Texas), une fille Anne qui vit à New York et deux belles-filles, Ghislaine Vautier et Marie-Laure Degener.
En 1996, il reçoit un hommage spécial de la Fondation vaudoise pour la culture[1](anciennement Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistique), sous la forme d'un portrait filmé dans la collection Plans-Fixes. Fernand Auberjonois vit en Irlande, dans le comté de Cork, à Enniskeane, jusqu'à son décès survenu le .