Le film de procès ou film de prétoire est un genre cinématographique qui consiste à traiter d'affaires judiciaires fictives ou réelles, dont le récit culmine avec la scène du procès au tribunal[1]. Dès l’apparition de ce genre cinématographique, il rencontre un vif succès dans les salles de cinéma[2] et dans le monde.
Un film de procès est un genre de fiction généralement dramatique mais aussi parfois comique sur le thème général de l'application de la justice[3],[4].
Au cours du XXe siècle, les autorités publiques ont jugé utile de filmer de vrais procès pour la postérité[5]. Ainsi le procès de Leipzig fut filmé par les autorités allemandes de même que le procès de Bruno Hauptmann lié à l'affaire du bébé Lindbergh, tout premier à être filmé en Amérique par des caméras[6]. Lors des Grandes Purges, les autorités soviétiques filmèrent les Procès de Moscou, où les accusés avouaient des crimes fictifs[7]. Les procès des conjurés liés à la tentative d'assassinat du 20 juillet 1944 furent filmés par les nazis[8]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Procès de Nuremberg et le Procès de Tokyo furent filmés par les forces Alliées[9].
Le 23 juillet 1945, le procès de Philippe Pétain fut en partie filmé[10]. Des années plus tard, le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem, sera diffusé en direct à la télévision[11]. En 1980, le procès de Pékin qui jugea la « bande des Quatre » fut filmé par le Parti communiste chinois. Les séances du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie furent filmées de 1993 à 2017. En 2021, le procès des attentats du fut filmé pour la postérité. Depuis les années 1990, des chaînes de télévision américaines diffusent des procès en direct[12].
Année | Afrique du Sud | Égypte | Iran | Israël | Liban |
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1958 | Djamila l'Algérienne de Youssef Chahine | ||||
1963 | El Dorado de Menahem Golan | ||||
1990 | Close-up d'Abbas Kiarostami | ||||
1999 | A Reasonable Man de Gavin Hood | ||||
2011 | Une séparation, d'Asghar Farhadi | ||||
2014 | Le Procès de Viviane Amsalem de Shlomi et Ronit Elkabetz | ||||
2016 | Bergers et Bouchers d'Oliver Schmitz | ||||
2017 | L'Insulte de Ziad Doueiri |
Année | Argentine | États-Unis | Canada |
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1975 | Recommendation for Mercy de Murray Markowitz | ||
2019 | Antigone de Sophie Deraspe | ||
2022 | Argentina, 1985 de Santiago Mitre |
Année | Australie | Chine | Corée du Sud | Inde | Japon | Pakistan | Philippines | Russie |
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1926 | Dura lex de Lev Koulechov | |||||||
1946 | La Victoire des femmes de Kenji Mizoguchi | |||||||
1950 | Scandale d'Akira Kurosawa
Rashōmon d'Akira Kurosawa |
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1955 | Vivre dans la peur d'Akira Kurosawa | |||||||
1956 | Ombres en plein jour de Tadashi Imai | |||||||
1978 | L'Incident d'Yoshitarō Nomura | |||||||
1979 | Ce même Münchhausen de Mark Zakharov | |||||||
1980 | Héros ou Salopards de Bruce Beresford | |||||||
1982 | Giwaku de Yoshitarō Nomura | |||||||
1985 | Evil Angels de Fred Schepisi | |||||||
1988 | Un cri dans la nuit de Fred Schepisi | |||||||
1992 | Qiu Ju, une femme chinoise de Zhang Yimou | |||||||
2001 | The Man Who Sued God de Mark Joffe | |||||||
2006 | The Tokyo Trial de Gao Qunshu | |||||||
2007 | Hero de Masayuki Suzuki
I just didn't do it de Masayuki Suo |
12 de Nikita Mikhalkov | ||||||
2011 | Silenced de Hwang Dong-hyeok | A Ghost of a Chance de Kōki Mitani | ||||||
2012 | Ace Attorney de Takashi Miike | |||||||
2013 | Miracle in Cell No. 7 de Lee Hwan-gyeong | |||||||
2014 | The Trial de Chito S. Roño | |||||||
2016 | Heaven in the Dark de Steve Yuen | Actor in Law de Nabeel Qureshi | ||||||
2017 | The Third Murder d'Hirokazu Kore-eda[14] | |||||||
2018 | Le Procès de Sergeï Loznitsa | |||||||
2020 | Innocence de Park Sang-hyeon | Court Martial de Sourabh Shrivastava |