Foncine-le-Haut (860 m d’altitude) compte à peine plus de 1 000 habitants, ce qui en fait un centre relativement important dans ce secteur un peu en retrait. Foncine-le-Bas en compte 300. Elles sont distantes de quatre kilomètres et sont séparées par la Saine, affluent de l'Ain.
Le village de montagne situé dans le Parc naturel régional du Haut-Jura, créé le et regroupant cent communes sur une superficie de 178 000 hectares.
Foncine-le-Haut site bénéficie également du site classé de la haute-vallée de la Saine[1].
Le site de la haute vallée de la Saine[2] s’inscrit en effet sur le territoire des quatre communes de Chaux-des-Crotenay, Les Planches-en-Montagne, Foncine-le-Bas et Foncine-le-Haut.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 800 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cerniébaud », sur la commune de Cerniébaud à 9 km à vol d'oiseau[11], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 786,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 35 °C, atteinte le ; la température minimale est de −26,5 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
La commune est desservie par la Régie départementale des transports du Jura[19].
La Région Bourgogne-Franche-Comté assure la gratuité du transport scolaire et un service de transports à la demande dans chaque communauté de communes[20].
Au , Foncine-le-Haut est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle est située hors unité urbaine[24] et hors attraction des villes[25],[26].
La commune a connu deux changements de nom : 1793 : Foncines Haut et 1801 : Foncine-le-Haut.
Au XIXe siècle, Foncine est une des communes du bassin industriel de Morez les plus actives.
De nombreux ouvriers travaillent à la fabrication d'horloges comtoises[27].
Les actions du maquis local ont été particulièrement vives durant la guerre 1939-1945 et la répression allemande sanglante[28].
Créée en 1944 à Foncine-le-Haut dans le Jura par Georges Huard, la firme "le jouet français" va devenir Jouef quelques années plus tard. Les premières productions sont des jouets de bazar en plastique et en tôle. Ils seront fabriqués jusque dans le milieu des années 1960. En 1949, la firme Jouef propose son premier train mécanique en tôle, à qui elle doit une partie de sa réputation. En 1959 et 1960, Jouef commercialisera le jeu TRANS TRONIC qui permettra à de nombreux jeunes de s'initier aux techniques à transistors. En 1970, l'entreprise compte 1 365 salariés répartis dans dix usines. Jouef exporte dans toute l'Europe et vers les États–Unis. En 1980, Jouef victime d’une mauvaise gestion, dépose son bilan et est racheté par la firme française Joustra[29].
Un cheval ailé, ou « Pégase de Foncine », est mentionné en 1854. Il assimile la cime d'une montagne proche de Foncine-le-Haut au mont Parnasse grec[30]. De nombreux témoignages semblent avoir été relevés dans la région à l'époque : le cheval apparaissait plus volontiers au crépuscule, « l'heure de toutes les apparitions merveilleuses », et de nombreux bergers affirment avoir eu le plaisir de voir « cet élégant coursier » blanc paître aux sources de la Saine, puis s'envoler avec « une admirable légèreté » vers la cime de la montagne sacrée, ce qui les a envahis d'une émotion indéfinissable. Le maire de Foncine-le-Haut lui-même attestait que ce cheval était très connu à l'époque. Par ailleurs, la source près de laquelle il apparaissait était réputée pour ses vertus guérisseuses depuis l'époque celtique, et une légende raconte qu'une fille s'est précipité un jour dans le gouffre où les eaux de la Saine prennent source, pour ne plus jamais reparaître. Il pourrait s'agir d'une nymphe ou d'une fée condamnée par le christianisme à ne plus jamais se montrer à ses adorateurs[31].
La source de la légende est vraisemblablement gauloise, car les deux villages de Foncine« abondent en traditions et en usages antiques et curieux ». Toutefois, l'origine de l'image du « cheval ailé au sommet d'une montagne » est clairement grecque, et étroitement liée au fameux mythe de Pégase[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2021, la commune comptait 1 101 habitants[Note 2], en évolution de +5,06 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le village dispose de commerces et artisanat[58] de proximité.
Activités et patrimoines industriels :
Moulin à farine dit Moulin Choudet, usine de taille de pierre pour la joaillerie et l'industrie (usine de taille du diamant), scierie, usine de menuiserie (parqueterie), usine de boissellerie[59].
Usine de taille de pierre pour la joaillerie et l'industrie (usine de taille du diamant, puis usine de lapidairerie), usine de matériel d'équipement industriel[60].
Usine d'horlogerie Château, usine d'instruments de mesure, usine de meubles, usine de tabletterie (usine de tournerie)[61]. On retrouve la trace d'une horloge Château Frères, fabriquée à Foncine-le-Haut, au Lycée d'Altitude de Briançon[62],[63].
L'église Saint-Léger et ses 4 cloches[64]. Située dans le diocèse de Saint-Claude, elle est desservie par la paroisse Les Foncines. Le curé modérateur est le père Pierre Girod. Les curés sont les pères Arnaud Brelot et Philippe Mercier. Madame Munier, "la bonne dame", a fait des dons importants pour l'église de Foncine le Haut, dont l'orgue XIXe siècle inauguré le 8 octobre 1854[65],[66].
Objets mobiliers :
Chaire à prêcher, classée au titre objet le 28-05-1952[67].
Autel et retable, inscrit au titre objet le 27-03-2017[68].
Tableau saint Pierre de Vérone, inscrit au titre objet le 28-03-2006[69].
Tableau Donation du scapulaire, inscrit au titre objet le 28-03-2006[70].
Tableau Sainte Famille, inscrit au titre objet le 28-03-2006[71].
Tableau Donation du scapulaire par la Vierge à l'Enfant, inscrit au titre objet le 29-10-2002[72].
Tableau Notre-Dame Libératrice, inscrit au titre objet le 21-01-2004[73].
Statuette-reliquaire de saint Léger, classée au titre objet le 27-10-1975[74].
Statue-reliquaire Vierge, inscrite au titre objet le 28-01-1980[75].
Statue sainte Cmouêyon, inscrite au titre objet le 01-07-1997[76].
Statue Christ de Pitié, inscrite au titre objet le 01-071997[77].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Voir page 195 de la thèse Des clous, des horloges, des lunettes. Les campagnards moréziens en industrie (1780 - 1914), CTHS, 2004, (ISBN978-2735504800).