Unis pour un monde vivable |
Fondation | |
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Origine |
Fédération française des sociétés de protection de la nature |
Sigle |
FNE |
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Zone d'activité | |
Forme juridique |
Association déclarée |
Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
Objectif | |
Siège |
Paris (75019) |
Pays |
Membres |
46 organisations adhérentes fédérant 6 209 associations affiliées |
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Volontaires |
900 000 () |
Effectif |
47 employés |
Président |
Antoine Gatet (2023-) |
Vice-président |
Cécile Claveirole, Anne Durand, Rita Fahd, Jérôme Partos, Nicolas Richard, Arnaud Schwartz, Ginette Vastel |
Secrétaire général |
Cécile Claveirole, Nicolas Richard. |
Trésorier |
Jérôme Partos, Nicolas Richard (adjoint). |
Personnes clés |
François Hüe, Jean-Claude Lefeuvre, Jean-Pierre Raffin, Christian Garnier |
Affiliation | |
Chiffre d'affaires |
4 M€ () |
Site web |
RNA | |
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SIREN | |
TVA européenne | |
OpenCorporates |
France Nature Environnement (FNE) est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. Créée en 1968 sous le nom de Fédération française des sociétés de protection de la nature (FFSPN), elle est reconnue d'utilité publique en 1976. Elle est la porte-parole d'un mouvement de plus de 6 000 associations, regroupées au sein de 47 organisations adhérentes, dans l'Hexagone et en outre-mer[p 1]. Le logo de la fédération est le hérisson et sa signature est « Unis pour un monde vivable ».
France Nature Environnement est issue d'une volonté commune de réunir les associations nationales, régionales, départementales et locales en un même ensemble où chaque élément garde son originalité et son autonomie en poursuivant des buts identiques : à la suite de l'éditorial du président de la Société nationale de protection de la nature (SNPN), François Hüe, dans Le Courrier de la Nature appelant à l'union des protecteurs de la nature[1], dix-huit associations participent à la création de la Fédération française des sociétés de protection de la nature (FFSPN) en 1968[2].
En 1990, la FFSPN prend le surtitre France Nature Environnement.
Pour accomplir ses missions, France Nature Environnement s'appuie sur 180 dirigeants bénévoles (conseil d'administration, pilotes de réseaux, représentants dans différentes commissions), issus des associations de terrain. Les salariés et bénévoles, indépendamment des orientations politiques nationales et parfois en opposition avec celles-ci (éolien par exemple qui n'est pas accepté dans le milieu rural), coordonnent des actions de défense de la nature en lien en fonction des atteintes constatées ou pressenties à l'environnement. Ils peuvent s'appuyer sur les salariés de l'équipe nationale.
Sur chaque thématique environnementale, une équipe nationale, composée de bénévoles et salariés, coordonne un réseau de militants venus des associations de FNE. Cette organisation a été mise en place en 1995. Il existe aujourd'hui[Quand ?] dix réseaux thématiques[source secondaire souhaitée] : agriculture et alimentation ; biodiversité ; eau et des milieux aquatiques ; éducation et sensibilisation à l’environnement et à la nature ; forêt ; juridique ; océans, mers et littoraux ; prévention et gestion des déchets ; risques et impacts industriels ; santé environnement ; territoires et mobilités durables.
Au 31 décembre 2014, FNE fédérait 52 associations ou fédérations régionales telles la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA), Nord Nature, Alsace Nature, Eau et rivières de Bretagne, Poitou-Charentes Nature, France Nature Environnement Île-de-France, quinze associations nationales dont la Société nationale de protection de la nature, la Ligue pour la protection des oiseaux, Humanité et Biodiversité, l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes, l'Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), Surfrider Foundation Europe et treize associations « correspondantes »[p 2], dont la Fédération française de la randonnée pédestre (FFRP), la Fédération française de naturisme et la Fédération des parcs naturels régionaux de France.
Au niveau international, FNE est membre du Bureau européen de l'environnement (BEE) et de Seas at Risk.
France Nature Environnement est présente dans les principales commissions nationales de concertation. En 2013, elle participe notamment aux travaux du Conseil national pour la transition écologique[3].
La confédération FNE Grand Est est née environ un an après la création de la région du Grand Est[4]. Alsace Nature, Champagne-Ardenne Nature Environnement, ainsi que Lorraine Nature Environnement en deviennent membre de droit. L'Office des données naturalistes du Grand Est ODONAT Grand Est, la Fédération nationale des associations d'usagers des transports Grand Est (FNAUT Grand Est)- ainsi que la Ligue pour la protection des oiseaux du Grand Est (LPO Grand Est)[5][source insuffisante] rejoignent également cette confédération.
La France songe à enfouir les plus dangereux de ses déchets nucléaires dans son sous-sol, entre Champagne et Lorraine, dans le cadre du projet Cigéo. Aussi FNE Grand Est craint-il que le Grand Est ne devienne la « poubelle nucléaire » de la France[6],[7].
La fédération locale Guyane Nature Environnement a été créée en 2010 et fait partie du réseau France Nature Environnement.
70 % des Guyanais sont opposés au projet de la Montagne d'or[8].
FNE et GNE sont également engagées dans quatre recours contre le projet de centrale du Larivot, une nouvelle centrale au fioul qui entrerait en service en 2024 alors que la dernière centrale au fioul de l'Hexagone a fermé en 2018[9]. Le juge retient l'incompatibilité du projet avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France et avec la loi Littoral du fait de sa localisation[10].
FNE Île-de-France a été fondée en 1974, et fédère désormais près de 400 associations locales. Elle publie un magazine trimestriel : Liaison.
La fédération France Nature Environnement Normandie a été fondée par la transformation en fédération régionale de Horizon Nature Environnement Normandie (ex-Haute Normandie Nature Environnement ) avec la collaboration active du Crepan (Comité Régional d'Étude pour la Protection et l'Aménagement de la Nature en Normandie, d'origine bas-normande) après le redécoupage régional de 2016.
La Seine étant fortement polluée aux PCBs, il s'ensuit que phoques de la baie des Veys, baie secondaire de la Baie de Seine à cheval sur le Cotentin et le Bessin, sont contaminés de façon assez alarmante[11],[Note 1].
L'Occitanie (région administrative) a deux association territoriales FNE, investies aux niveaux local, régional ou territorial respectifs dans la protection de la nature et de l’environnement.
La gouvernance de la fédération est assurée par plusieurs organes statutaires : l’Assemblée générale, le Conseil d'administration, le Bureau et la Conférence des présidences.
Le Conseil d'administration compte 27 membres, élus pour 3 ans lors de l'Assemblée générale. Le Conseil d'administration élit un bureau composé de 8 personnes (un président, 2 secrétaires nationaux, un trésorier et un trésorier-adjoint). Ces administrateurs et administratrices sont désignées par les associations membres de FNE qui votent chaque année[p 3]. La Conférence des présidences réunit simultanément les présidents des associations adhérentes et les membres du Conseil d’administration.
FNE adhère au Mouvement associatif en [12]. Depuis 2022, elle est membre de la Maison des lanceurs d'alerte[13].
Présidents de la fédération :
En 2022, FNE formule vingt propositions pour rendre le « monde vivable », axées sur le climat, la biodiversité et la santé[p 8].
Compte tenu de l'intrication des menaces pesant sur le climat et la biodiversité, l'Association des maires de France et des Présidents d’intercommunalité, l'Association des petites villes de France, l'Association des Villes de France, l'Association des maires ruraux de France et France Nature Environnement lancent en commun l'« Appel de Marseille » pour mettre en œuvre des solutions fondées sur la nature partout dans les territoires[20], solutions explicitées par l'Union internationale pour la conservation de la nature[21] (IUCN).
Le , à la suite de la mort de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens dans la nuit du 25 au . Rémi Fraisse était adhérent à Nature Midi-Pyrénées, association membre de France Nature Environnement, FNE organise un sit-in pacifique à Paris[22], sur le Champ-de-Mars, en sa mémoire, qui rassemble environ 700 personnes. Le vendredi 7 novembre, Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement, est reçu par François Hollande, président de la République Française, et lui demande l’abandon du projet de barrage sur le site de Sivens[23]
FNE participe en direct à l'émission Aux arbres citoyens en première partie de soirée, imaginée par Cyril Dion et diffusée sur France 2 en . Elle permet de récolter 1,8 million d'euros de dons, pour la lutte contre le dérèglement climatique et le maintien de la biodiversité[24],[p 9].
FNE travaille activement pour faire de la Santé Environnement un objectif central et transversal des politiques publiques via l'approche « Une Seule Santé », en anglais : One Health. Cette initiative du début des années 2000, apparait à la suite de la recrudescence et de l’émergence de maladies infectieuses. L'Organisation des Nations unies définit cette approche comme une « approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes ». Elle reconnaît que la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale, à travers les écosystèmes et la biodiversité, sont éminemment liés et interdépendants[25]. FNE s'investit sur plusieurs axes thématiques dont la lutte contre la pollution de l'air, la lutte contre la pollution chimique et les pesticides, la prévention des risques émergents (bruit, ondes, pollution lumineuse, perturbateurs endocriniens...) et des impacts du changement climatique sur la santé.
En , l’association écologiste a posé un cube de toile blanche sur le toit d’un immeuble parisien. Sur l'une des faces, un produit collant a été apposé. Les polluants présents dans l'air s'y sont fixés, laissant apparaître le mot « irrespirable ». Par cette action, France Nature Environnement a voulu dénoncer les impacts sanitaires et environnementaux de la pollution de l’air[26].
En , l'association a lancé une campagne publicitaire pour sensibiliser l'opinion publique aux conséquences que peuvent avoir l'élevage porcin industriel et les engrais sur la qualité des algues. Se sentant directement visé, le conseil régional de Bretagne porte plainte contre l'association pour atteinte à l'image de la région. Début , après réception d'un courrier de FNE regrettant que cette campagne ait pu être interprétée « comme étant dirigée contre la Bretagne »[27], le conseil régional décide de retirer sa plainte[28].
FNE défend la sobriété énergétique, la fin du recours aux énergies fossiles et fissiles, sans toutefois disposer elle-même d'expertise technique pour déterminer le type d'énergie à moindre impact environnemental. FNE estime que les différents scénarios élaborés à la suite de l’accord de Paris sur le climat (RTE : Futurs énergétiques 2050, ADEME : Transition(s) 2050, le scénario négaWatt et le plan de transformation de l'économie française du Shift Project)[p 10] devraient déboucher sur un débat démocratique. Donnant raison à FNE, Corinne Lepage demande la tenue d'un débat démocratique[29]. Pour Dominique Méda, au-delà du clivage entre nucléaire et renouvelable, le débat porte sur le « chemin de la dépendance à toujours plus de consommation » que nous font prendre les dirigeants[30] : 60 % d'électricité en plus d'ici 2050, comme annoncé dans le discours du Président de la république à Belfort, correspondrait au scénario extrême de RTE[31].
France Nature Environnement s'implique dans le processus du Grenelle de l'environnement. Elle participe à la Conférence environnementale annuelle mise en place depuis 2012, mais boycotte en 2014 la table ronde sur les transports, en signe de protestation contre l’abandon de la taxe poids lourds[32].
L'association apporte une aide juridique aux collectifs et associations opposés aux nouveaux projets d'infrastructures routières et autoroutières[33].
En janvier 2012, lors de son congrès, à Montreuil, France Nature Environnement a réuni 7 des principaux candidats à l'élection présidentielle qui ont présenté devant les 2 000 personnes présentes leurs positions sur les questions environnementales. François Hollande, alors candidat, s'est engagé notamment sur les futures conférences environnementales[34], la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte[35] et la loi sur la biodiversité.
France Nature Environnement est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. L'association déclare à ce titre un budget global de 3 461 268 euros dont 1 470 847 euros de financement public et indique que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 100 000 et 150 000 euros[36].
Pour le deuxième semestre de l’année 2017, France Nature Environnement déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des actions de représentation d'intérêts pour un montant compris entre 300 000 et 400 000 euros[37].
Durant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen et Emmanuel Macron, France Nature Environnement appelle implicitement dans une tribune avec soixante autres associations à faire barrage à la candidate FN[38].