Francesco Filippini (Brescia, - Milan, ) est un peintre italien. Il est considéré comme une figure de l'impressionnisme italien. Son œuvre est marquée par une prédilection pour les paysages et les sujets de plein air.
Fils d'un menuisier, Lorenzo Filippini, et d'une couturière, Silvia Signoria, Francesco Filippini provient d'un milieu modeste. Tout jeune, il commence à peindre seul, mais cette vocation est souvent entravée par la pauvreté dans laquelle vit sa famille, ce qui l'a obligé à travailler encore enfant, en étant commis dans une pâtisserie appartenant à la famille Chiappa[1]. Là, dès l'âge de treize ans, Filippini réalise, durant les pauses, des portraits de membres de cette famille, tracés au charbon de bois sur du papier d'emballage, qui témoignent d'un véritable talent précoce[2].
Plus tard, grâce à sa belle écriture, il est embauché comme clerc de notaire.
En 1879, Francesco Filippini se rend en France pour visiter le Salon de peinture et de sculpture de Paris, rend visite notamment à l'atelier de Charles Gleyre et se lie d'amitié avec Claude Monet. Il est alors plus intéressé par le paysagisme romantique tardif que par les débuts de l'impressionnisme, bien que certaines de ses œuvres de cette époque dénotent une communauté d'inspiration avec les atmosphères brumeuses et hivernales que Monet exprime dans ses tableaux consacrés à la gare de Paris-Saint-Lazare (La Gare Saint-Lazare, 1877, Cambridge, Fogg Art Museum) ; tel est par exemple le cas de Laguna veneta peint en 1877[6].
Lors d'une vente aux enchères Sotheby's Milano en 2007, Ai piedi del ghiacciaio (Au pied du glacier, 1875) de Francesco Filippini, une huile sur toile, a été vendue pour 102 250 euros plus les frais d'enchères[7].
Francesco Filippini, avec Mario Schifano, est le peintre italien le plus contrefait. On suppose que plus de 30 % des œuvres de Filippini sont des contrefaçons, réalisées par des « copistes » qualifiés à partir de 1930. Toutes les œuvres authentiques de Francesco Filippini sont signées, il n'y a que rarement des indications de dates. Cependant, il n'est pas difficile pour un expert d'identifier un faux Filippini. Il peint de la même manière même dans de petites dimensions, avec son long trait tout en travaillant sur des supports réduits[8].
Musei Civici di Arte e Storia di Brescia (Autoritratto giovanile, Studio di nudo virile, Giovane donna dal vestito verde, Ritratto del Padre, Ritratto della madre, Paesaggio, Fulvio che svela a Cicerone la congiura di Catilina)
On remarque en particulier sont les œuvres de Francesco Filippini pour la nature et les thèmes bucoliques, en particulier ceux concernant la vie agricole, avec un intérêt porté sur la représentation de bergères.
Ulrich Thieme, Felix Becker, Thieme-Becker Kϋnstler Lexikon, Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, "Francesco Filippini", XI, p. 561.
Robert Ferrari, Francesco Filippini e la pittura bresciana dell'ottocento, Ed. ABB, 1999, (ISBN9788879285032)
Luciano Anelli, Disegni lombardi ed olandesi di Francesco Filippini attorno al 1872-1874 e al 1879, Galleria d’arte Lo Spazio. Gussago, Brescia, 1998
Ottocento Italiano, p. 125, Novara, 1996
Begni Redona, Pier Virgilio, Paesaggi di Francesco Filippini. Calendario della Banca San Paolo, Brescia, 1993
Luciano Anelli, Francesco Filippini disegnatore, Geroldi, 1989
Francesco Filippini, Luciano Anelli, Disegni lombardi ed olandesi di Francesco Filippini, Galleria Lo Spazio, 1998
Renata Stradiotti, Bruno Passamani, Paesaggi e figure nelle opere di Francesco Filippini, Comune di Brescia; Associazione Artisti Bresciani, Grescia, 1979
Marino Marioli, Pittori dell’Ottocento bresciano. Francesco Filippini, Luigi Lombardi, Arnaldo Soldini, Francesco Rovetta, Cesare Bertolotti, Brescia, Palazzo della Loggia, Brescia, Ente provinciale per il turismo; Associazione Pro Brescia, 1956
Giorgio Nicodemi, Saggio su Francesco Filippini, Milano, 1933
Guglielmo Zatti, Ingiustizia della celebrità. Francesco Filippini , dans “Brescia, Rassegna mensile illustrata”, IV, january, p. 15-16, 1931
Giorgio Nicodemi, Saggio su Francesco Filippini, Milan, 1933