Parisien, né 10 rue des Innocents, fils d'Augustine-Julie Schier, couturière, et de Jules-François Cazals, tailleur[2], Frédéric-Augustin est un artiste autodidacte qui, pour gagner sa vie, devient employé des Postes jusqu'en 1912. À cette époque, il vit 5 rue de Chevreuse dans le 6e arrondissement. Il a ensuite été percepteur à Dammartin-en-Serve jusqu'à l'âge de la retraite, vivant jusqu'à sa mort dans un pavillon au 11 rue du Joli-Point-de-Vue à Villemomble[3].
Cazals reste l'un des plus proches amis de Paul Verlaine, de 1886 à la mort du poète. Précieux témoin, il est connu pour avoir composé plus de 150 portraits du poète, souvent de simple esquisses prises sur le vif[3].
En 1890, il illustre Dédicaces publié à la Bibliothèque artistique et littéraire ; puis, en 1891, il illustre chez Léon Vanier, le recueil Mes hopitaux et en 1894, il produit une affiche pour la 7e exposition du Salon des Cent, sur laquelle, au premier plan, est dessiné Paul Verlaine, et, au deuxième plan, Jean Moréas : cette œuvre est reproduite dans la revue Les Maîtres de l'affiche (1895-1900).
À la mort de Verlaine, il hérite, entre autres, de l'unique exemplaire — à l'époque — du recueil Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud publié à Bruxelles, qu'il revend par la suite au politicien collectionneur Louis Barthou pour la somme de 100 francs-or[7]. En 1899 et 1903, il expose une série de dessins relatifs à Verlaine au salon de la Société nationale des beaux-arts[8].
Le Jardin des ronces : poèmes et chansons du pays latin, préface de Rachilde, Éditions de la Plume, 1902 — rééd. avec avant-propos et notes de Serge Fauchereau, Somogy, 1995.
[partition] La Fidèle Bergère, paroles de F.-A. Cazals, musique de Charles Ville, Delpiésente [1908].
[partition] Pourquoi je t'aime !, paroles de F.-A. Cazals, musique de Charles Ville, Delpiésente [1908].
Les Derniers Jours de Paul Verlaine, avec Gustave Le Rouge, préface de Maurice Barrès, Mercure de France, 1911 ; rééd. augmentée 1923 — reprint Slatkine, 1983.
Léda, avec des dessins de l'auteur gravés sur bois par Gaspard Maillol, La Presse à bras, 1930
↑Illustration reproduite à la fin de l'ouvrage Le Jardin des ronces (La Plume, 1902).
↑Acte de naissance n° 1349, année 1865, Archives de l'état civil de la Ville de Paris.
↑ abcd et eCazals, Auguste-Frédéric, notice biographique par Alexandre Thommes, Comité des travaux historiques et scientifiques / École nationale des chartes.
↑Octave Uzanne (direction), Le Livre, édition du 14 août 1888, Paris, Quantin, p. 437 — sur Gallica.