Günther Blumentritt

Günther Blumentritt
Naissance
Munich
Décès (à 75 ans)
Munich
Origine Allemand
Allégeance  Empire allemand
 République de Weimar
 Troisième Reich
Arme Deutsches Reichsheer
Reichswehr
Wehrmacht, Heer
Grade General der Infanterie
Années de service 19111945
Commandement XII SS Corps
25. Armee
1. Fallschirmarmee
Heeresgruppe Blumentritt
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne

Günther Blumentritt, né le à Munich et décédé le à Munich également, est un militaire de carrière allemand qui fut général pendant la Seconde Guerre mondiale et contribua à la planification de l'invasion de la Pologne en 1939. Il fut actif pendant toute la durée de la guerre, principalement sur le front de l'Ouest. Après la guerre, il fut appelé comme témoin au procès de Nuremberg, mais n'y témoigna pas.

Pendant la Première Guerre mondiale Blumentritt sert sur le front de l'Est, en Prusse au sein du 71e régiment d'infanterie de la Deutsches Heer. En août 1918, il est blessé au combat et reçoit l'insigne des blessés en noir. À la fin de la guerre, il est Oberleutnant.

Il prend le commandement de son premier régiment en 1919.

Dans l'entre-deux-guerres, il sert sous les ordres de Wilhelm von Leeb aux côtés de son ami, Erich von Manstein.

En 1920, il épousa Mathilde Schollmeyer et eut ensuite deux enfants; ils sont restés mariés jusqu'à sa mort en 1967.

En 1939, Blumentritt est colonel et chef des opérations sous les ordres du général Gerd von Rundstedt dans le groupe d'armées Sud, alors que von Manstein est chef d'état-major de Rundstedt. Blumentritt et von Manstein développent ensemble un plan opérationnel pour l'invasion de la Pologne, désigné sous le nom de Fall Weiss.

En 1940, Blumentritt participe également à la Bataille de France et l'année suivante, sous les ordres du général Günther von Kluge, il devient chef d'état-major de la 4e armée allemande.

En 1941, Blumentritt, alors général, participe à l'invasion de l'Union soviétique, malgré son opposition. Il revient en Allemagne en 1942 en tant que chef du service des opérations dans l'OKH.

En 1942, on lui demande de visiter le front de l'Est. Il suggère ensuite au Haut commandement le retrait des Allemands de Stalingrad. Hitler rejette cette suggestion.

En 1944, lors du débarquement de Normandie, Blumentritt et ses hommes sont repoussés par les troupes britanniques du 30e corps sous les ordres du général de corps d'armée Brian Horrocks.

Le , il participe à la conférence au Wolfsschlucht II à Margival, autour des maréchaux Erwin Rommel et von Rundstedt, les généraux Alfred Jodl, Hans Speidel, Rudolf Schmundt, ainsi que leur officiers d'état-major sur la situation en Normandie[1].

Blumentritt est impliqué dans le complot du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler visant à l'assassiner. À cette époque, il est chef d'état-major du maréchal von Rundstedt, puis celui de von Kluge, commandants en chef de l'Ouest. Le complot est un échec et plusieurs généraux et officiers allemands sont arrêtés et exécutés. Du au , il est Militärbefehlshaber pour la France. Blumentritt est temporairement relevé de ses fonctions, mais Hitler ne le croit pas coupable.

En , il reçoit le commandement du 12e corps SS. Au terme de l'opération Blackcock, il est nommé commandant de la 25e armée. En , Blumentritt assume brièvement le commandement de la 1re armée de parachutistes puis commande l'Armeegruppe Blumentritt. On lui décerne la croix de chevalier pour service rendu.

Blumentritt a été le premier émissaire du maréchal Bernard Montgomery, pour la reddition des forces allemandes dans le Nord-Ouest. Blumentritt est capturé par les Britanniques le dans le Schleswig-Holstein. Il est interné dans un camp britannique de prisonniers de guerre puis transféré dans un camp américain le , il y restera jusqu'au .

Il meurt en 1967 à Munich. Il repose au Waldfriedhof de Munich, mais sa pierre tombale a été enlevée il y a longtemps[2].

Dans le film Le Jour le plus long, dont il fut un conseiller militaire, son rôle est interprété par Curd Jürgens.

Décorations

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Citations
Sources
Bibliographie