Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinctions |
Bourse Guggenheim () Huxley Memorial Medal () Gottschalk Prize (en) |
Gananath Obeyesekere (né le 2 février 1930 au Sri Lanka) est un anthropologue. C'est un spécialiste du Sri Lanka. Il est professeur émérite[1] d'anthropologie à l'Université de Princeton.
Obeyesekere obtient son doctorat à l'Université de Washington en 1964. À partir de 1988 et jusqu'en 2000, il enseigne l'anthropologie à l'université de Princeton. Son domaine de recherche s'étend sur la psychanalyse, l'herméneutique, l'anthropologie sociale et le bouddhisme. Il se spécialise dans une approche psychanalytique de l'anthropologie, et étudie le symbolisme personnel en rapport aux expériences religieuses. Il a effectué des études de terrain au Sri Lanka et en Inde. Il s'intéresse également aux voyages des explorateurs européens dans le Pacifique à partir du XVIIIe siècle, et aux conséquences de ces voyages sur le développement de l'ethnographie. E
Dans les années 1990, Obeyesekere critique l'anthropologue américain Marshall Sahlins pour son interprétation du comportement des Hawaïens lors de la mort du capitaine James Cook en 1779. Pour Sahlins, les Hawaiiens avaient reconnu en Cook leur dieu Lono, et sa mise à mort fut en accord avec les prescriptions d'un rituel préexistant, appliqué logiquement lorsque le dieu semblait être arrivé. D'après Sahlins, la rationalité des Hawaïens était distincte de celle des Européens, mais non moins valable pour autant. Pour Obeyesekere, les Hawaïens avaient reconnu en Cook un grand chef, et non un dieu. D'après lui, la rationalité des Hawaïens ne se distinguait pas radicalement de celle des Européens. La dispute entre les deux anthropologues mena à plusieurs publications et contre-publications[2], et suscita des réponses d'autres historiens, sociologues ou anthropologues, qui prirent parti pour l'un ou pour l'autre - tels Borofsky pour Sahlins[3], ou Windschuttle pour Obeyesekere[4].