Gaspard de Saulx

Gaspard de Saulx
Gaspard de Saulx
Gaspard de Saulx, maréchal de Tavannes.
Dessin, Conservatoire national des arts et métiers, XVIe siècle.

Naissance
Dijon (Royaume de France)
Décès (à 64 ans)
Château de Sully, en Saône-et-Loire (Royaume de France)
Origine Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade Maréchal de France

Lieutenant-général en Bourgogne

Années de service 1525 – 1573
Conflits Guerres d'Italie
Guerres de religion
Faits d'armes Bataille de Pavie
Bataille de Cérisoles
Bataille de Renty
Bataille de Jarnac
Bataille de Moncontour
Siège de Thionville
Famille Famille de Saulx

Gaspard de Saulx-Tavannes, dit le maréchal de Tavannes, est un militaire français, maréchal de France, né à Dijon en mars 1509 et mort le en son château de Sully.

Gaspard de Saulx est le deuxième des trois fils issus du mariage en 1504 de Jean de Saulx, baron de Sully, seigneur d'Orrain (Orain) et de Vantoux, Grand gruyer de Bourgogne, avec Marguerite de Tavannes.

Seigneur de Tavannes, il est issu par son père Jean de la famille de Saulx de Bourgogne, qui tire son origine des comtes de Saulx, dont une branche s'est installée à cinq lieues de Dijon à Arc-sur-Tille, où elle exerça la seigneurie. Son grand-père Érard de Saulx, mort en 1495, seigneur d'Arc-sur-Tille et de Vantoux, avait épousé Antoinette de Jaucourt de Dinteville, Spoy et Fougerolles. De plus, son oncle maternel, le sieur Jean de Tavannes (issu des Tavannes, famille noble suisse du comté de Ferrette liée au prince-évêque de Bâle, actuellement en Jura bernois au val de Tavannes ; dit « seigneur de Delle », mort en 1546, Jean était passé au service de la France), s'était signalé à la tête de ces lansquenets qu'on surnommait les bandes noires. Le roi François Ier faisait un cas particulier de cet officier allemand à qui il accorda des lettres de naturalisation en 1518. Ce fut cet oncle de Gaspard qui le présenta à la cour en 1522. Le roi l'admit au nombre de ses pages, et par une distinction flatteuse pour l'oncle et le neveu, il voulut que Gaspard de Saulx prît le nom de Tavannes[1].

Guerres d’Italie

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Gaspard de Saulx est en qualité de page auprès du roi à la bataille de Pavie (1525). Il y est fait prisonnier, mais relâché peu après car on n’en espérait pas de rançon.

En 1526, il obtient une place d’archer dans la compagnie de gens d’armes du grand écuyer de France Jacques de Genouillac. Il part en Italie et sert sous le maréchal de Lautrec pendant les campagnes de 1527 et 1528. Galiot le fait guidon de sa compagnie en 1529.

En 1536, il participe à l'expédition de Monluc visant à détruire le moulin d'Auriol, principale source d'approvisionnement de l'armée impériale, qui assiège Marseille et dont le camp se trouve à 4 lieues (13 km) de là. Ce coup de main, mené avec 200 hommes, réussit et Charles Quint doit évacuer la Provence.

En 1537, il sert à la défense de Thérouanne dont le siège est levé le , le roi ayant conclu une trêve avec l'empereur.

En , il obtient la lieutenance de la compagnie de gendarmes du duc d’Orléans, et suit ce prince dans sa campagne du Luxembourg. Il est aux prises de Damvillers, d’Ivoy et de Luxembourg en 1544. Il se distingue lors de la journée de Cérisoles le ainsi que devant Boulogne.

Le roi remet sa propre écharpe de l’Ordre de Saint-Michel au maréchal de Tavannes après la bataille de Renty, le . Peinture de Nicolas Guy Brenet, musée de Versailles.

En 1552, à la suite de sa "Chevauchée d'Austrasie", Henri II lui confie la garnison de Verdun, un des Trois-Evêchés. En 1554, il participe grandement à la victoire de Renty, après laquelle Henri II lui décerne le collier de l'ordre de Saint-Michel sur le champ de bataille. Il ramène, après le départ de Guise, l'armée envoyée en Italie au secours du pape (1556). Après la prise de Thionville et de Calais en 1558, le roi lui donne la lieutenance générale de Bourgogne jusqu'en (successeur : Léonor Chabot, dit Chabot-Charny).

Guerres de religion

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Pendant la guerre civile, il manifeste un grand zèle contre les protestants dans son gouvernement de Bourgogne et dans le Lyonnais. Il est à l'origine de la création en Bourgogne de la confrérie du Saint-Esprit, l'une des premières associations ligueuses ayant pour vocation la croisade contre le protestantisme.

Donné pour mentor au jeune duc d'Anjou (futur Henri III), il sauve l’armée du roi près de Pamproux en Poitou et prend une grande part aux victoires de Jarnac () et de Moncontour (). En récompense de ses succès, le roi Charles IX le fait maréchal de France le .

Selon certaines sources, il aurait conseillé le massacre des huguenots le (massacre de la Saint-Barthélemy). Au mois d’octobre de cette même année, le roi le fait gouverneur de Provence et amiral des mers du Levant.

Gaspard de Saulx meurt dans son château de Sully en et est inhumé dans la Sainte-Chapelle de Dijon.

Il fit reconstruire en Champagne, le château du Pailly et entreprit de reconstruire, en Bourgogne, le château de Sully, ce qui fut poursuivi par sa veuve. Le château du Pailly passe après eux à leur fils Guillaume, celui de Sully à leur fils Jean.

On a de lui des Lettres à Charles IX, publiées en 1857 ; M. de Barthélémy a donné en 1858 ses Lettres diverses. Son troisième fils, Jean de Saulx (1555-1630), vicomte de Tavannes, a laissé sur sa vie des « Mémoires ». On trouve sa Vie dans les Hommes illustres de Pérau.

Mariage et descendance

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Gaspard de Saulx, seigneur de Tavannes, portant le collier de l’Ordre de Saint-Michel. Huile sur toile d’Octave Tassaert, 1835, château de Versailles.
Armes de la Maison de Saulx.

En , alors âgé de trente-huit ans, Gaspard de Saulx épouse une nièce du cardinal de Tournon, Françoise de La Baume-Montrevel, fille du gouverneur de la Bresse, le comte Jean IV de La Baume-Montrevel, et de Françoise de Vienne, dame de Ligny-le-Châtel, du Donjon et de Montgilbert[2]. À sa mort, son épouse se retirera au château du Pailly et mourra en 1611 à l’âge de quatre-vingt-seize ans.

Elle lui donne cinq enfants :

Notes et références

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  1. Bulletin de la société archéologique de Sens, t. VIII, 1863, p. 228.
  2. « Le Donjon (et Montgilbert), p. 524-540 », sur Les fiefs du Bourbonnais, par Genest-Emile Aubert de La Faige et Roger Prévéraud de La Boutresse, chez Eugène Plon, Louis-Robert Nourrit et Cie, à Paris, 1896

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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