C'est grâce à son amitié avec l'acteur Noël-Noël que Gilles Grangier devient réalisateur. L'acteur le recommande en effet auprès de producteurs, et Grangier tourne Adémaï bandit d'honneur, son premier long métrage, en 1943. Le film remporte un vif succès.
Le cinéaste devient rapidement un auteur à succès, dont la vocation est de plaire au plus large public. Il s'essaie à différents genres, de la comédie au drame, en passant par des histoires sur le quotidien.
Ses œuvres constituent de véritables documents sociologiques sur les années 1950, dressant un portrait réaliste des mœurs et des conditions de vie. Parmi les acteurs (qui sont ses amis fidèles dans la vie) avec lesquels il travaille régulièrement, il dirige douze fois Jean Gabin, de La Vierge du Rhin en 1953 à Sous le signe du taureau en 1969, en passant par Gas-oil en 1955, Le Sang à la tête en 1956, Le cave se rebiffe en 1961[2] ou encore L'Âge ingrat en 1964. Travaillant beaucoup par intuition et aimant s'entourer et faire se rencontrer ceux qu'il aime, c'est d'ailleurs Gilles Grangier qui présentera Gabin et Audiard pour le tournage de Gas-oil[3].
↑Gille Grangier et François Guérif, Passé la Loire c'est l'aventure : 50 ans de cinéma, Paris, Terrain vague, , 206 p. (ISBN978-2-85208-112-3 et 2-85208-112-1)
↑(en) James Kirkup, « Obituary: Gilles Grangier », The Independant, (lire en ligne).
↑Etienne Dumont, « « Passé la Loire, c'est l'aventure » réhabilite Gilles Grangier : Le «cinéma de papa» dénoncé par Godard et Truffaut relève la tête alors que la nouvelle Vague prend l'eau. Voila un entretien enfin réédité qui fait du bien », Bilan, (lire en ligne).