Gilles Simeoni | |
Gilles Simeoni en 2016. | |
Fonctions | |
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Président du conseil exécutif de Corse | |
En fonction depuis le (8 ans, 11 mois et 7 jours) |
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Élection | (collectivité territoriale) (collectivité) |
Réélection | |
Conseil exécutif | 6e (collectivité territoriale) 1er et 2d (collectivité) |
Coalition | Pè a Corsica (2015-2021) |
Prédécesseur | Paul Giacobbi |
Conseiller municipal de Bastia | |
En fonction depuis le (16 ans, 8 mois et 2 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 30 mars 2014 28 juin 2020 |
Maire | Émile Zuccarelli Lui-même Pierre Savelli |
Conseiller à l’assemblée de Corse | |
– (5 ans, 8 mois et 22 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Réélection | 13 décembre 2015 10 décembre 2017 |
Groupe politique | Femu a Corsica |
Maire de Bastia | |
– (1 an, 9 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Émile Zuccarelli |
Successeur | Pierre Savelli |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bastia (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | IPC (2008-2017) FaC (depuis 2017) |
Père | Edmond Simeoni |
Diplômé de | Université de Corse-Pascal-Paoli |
Profession | Avocat |
Religion | Catholicisme |
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Présidents du conseil exécutif de Corse | |
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Gilles Simeoni, né le à Bastia (Haute-Corse), est un avocat et homme politique français.
Membre du parti autonomiste corse Femu a Corsica, il est maire de Bastia de 2014 à 2016 et président du conseil exécutif de Corse depuis 2015.
Outre ses fonctions électives, il a notamment été l'avocat de l'indépendantiste corse Yvan Colonna, définitivement condamné en 2012 pour l'assassinat du préfet Claude Érignac.
Il est le fils d'Edmond Simeoni et le neveu de l'ex-député européen Max Simeoni et de Roland Simeoni. Sa mère Lucie est d'origine alsacienne[1] et polonaise[2]. Il a un frère, Marc. Le député Jean-Félix Acquaviva est son cousin.
Il est titulaire d'une maitrise de droit et d'un doctorat de science politique sur le sujet des « incidences de l'élargissement de la CEE à l'Espagne et au Portugal sur les engagements communautaires en Méditerranée »[3], [4],[5], obtenus à l'issue de ses études effectuées à l'université de Corse et à Aix-en-Provence.
Il a trois enfants[6] et se décrit comme croyant non pratiquant[2].
Il prête serment le au barreau de Bastia et devient un des avocats pénalistes les plus reconnus de Corse.
Il est un des conseils emblématiques d'Yvan Colonna et fait partie des 30 avocats les plus puissants de France pour l'année 2010 selon le magazine GQ[7].
À la suite de sa victoire aux élections municipales de 2014, il décide de mettre sa carrière entre parenthèses[8].
Sa carrière politique commence à l'université de Corse où il est un membre actif des syndicats étudiants[9],[10] avant d'entrer en 2001 dans l'arène politique à l'occasion des élections municipales bastiaises où il soutient la candidature de Marie-Jean Vinciguerra avec le mouvement qu'il dirige à l'époque, A Mossa Naziunale[11].
Il est en 2003 militant à la Ligue des droits de l'homme[12].
En 2007, Gilles Simeoni se déclare candidat à l'élection législative dans la 2e circonscription de la Haute-Corse comprenant Lozzi, le village d'origine de la famille Simeoni. Il rassemble à l'issue du premier tour 13,5 % des suffrages exprimés, résultat qui ne lui permet pas d'accéder au second tour car il ne dépasse pas le seuil des 12,5 % des inscrits (8,8 %) mais demeure le moment révélateur de son engagement politique, il évoque l'expression de « point de bascule » pour désigner l'importance de cette campagne dans sa vie[10].
Un an après, Gilles Simeoni réalise son premier coup politique en se plaçant en deuxième position à l'issue du premier tour des élections municipales avec 14,91 % des voix soit près de cinq points de plus de ce que les sondages lui attribuaient en termes d'intentions de vote[13],[14]. Au second tour, il voit ce résultat amplifié en remportant 25 % des suffrages exprimés. Grâce à ce résultat, il devient le chef de l'opposition au sein du conseil municipal de Bastia.
Aux élections territoriales de mars 2010, la liste Femu a Corsica qu'il conduit avec Jean-Christophe Angelini obtient au premier tour le score de 18,40 % ; au second tour, elle recueille 25,89 % des voix ce qui lui permet d'obtenir 11 élus à l'Assemblée de Corse. L'absence de majorité absolue pour la liste de gauche menée par Paul Giacobbi amène le mouvement nationaliste à pratiquer la politique de la main tendue envers le nouveau président du conseil exécutif[15]. Cette initiative est restée lettre morte en raison des grandes dissensions idéologiques traversant la majorité de gauche entre républicains et autonomistes mais elle n'a pas empêché Paul Giacobbi de reprendre ces thèmes à son compte et de les porter au cœur du débat public[16]. Cette situation aboutit à des consensus larges sur des thèmes historiquement portés par les nationalistes mais aussi à une rivalité naissante entre les deux hommes[17]. Gilles Simeoni lui reproche notamment certaines pratiques politiques assimilables à une forme de clientélisme électoral qu'il décrit à travers la notion de « système »[18] et en utilisant la métaphore de Janus pour décrire l'ambivalence de sa méthode de gouvernance[19].
Lors des élections législatives de 2012, Gilles Simeoni se présente cette fois-ci dans la 1re circonscription de la Haute-Corse englobant notamment le Grand Bastia et le Cap Corse. La participation à ces élections a pour but de consolider l'assise électorale de son mouvement en vue des élections municipales de 2014. Au niveau de la circonscription, elles sont une réussite pour le candidat de Femu a Corsica qui se positionne juste derrière le député UMP sortant arrivé en tête et surtout devant Jean Zuccarelli au soir du premier tour. Il conserve cette position au soir du second tour en dépit de reports de voix moins favorables que ceux du candidat PRG. À l'échelle municipale, ces élections sont concluantes pour le mouvement de Gilles Simeoni sur la Ville de Bastia avec un apport de 1 000 suffrages supplémentaires par rapport au second tour des élections territoriales de 2010 et un recul de près de 250 suffrages pour le PRG. Elles confirment ainsi une réduction de l'écart entre les deux mouvements et semblent accréditer l'hypothèse d'une éventuelle victoire de Gilles Simeoni aux municipales de 2014.
Aux élections municipales de mars 2014, la liste qu'il conduit, Inseme per Bastia, obtient au premier tour le score de 32,34 %. Au second tour, sa liste d'alliance avec le dissident PRG François Tatti et l'UMP Jean-Louis Milani, conclue autour d'un contrat de mandature recueille 55,40 % des voix. Le suivant, il devient ainsi le premier maire nationaliste de Bastia, mettant fin à la gouvernance PRG-PCF régnant sur la ville depuis 1968[20],[21]. Ce résultat est le fruit d'une nouvelle approche de la stratégie électorale du mouvement nationaliste, dont Gilles Simeoni est l'un de ses principaux artisans, privilégiant des alliances pragmatiques permettant de positionner ses principes au centre de l'agenda politique[22].
Il démissionne de son mandat de maire à la suite de son élection de président du conseil exécutif de Corse et donc à l'impossibilité de cumuler 2 mandats exécutifs[23].
À l'occasion des élections départementales de , l'alliance municipale bastiaise présente des binômes dans les quatre cantons situés en partie ou bien exclusivement sur la commune de Bastia. L’élection de trois binômes sur quatre s'avèrent être la confirmation du succès de la stratégie de Gilles Simeoni. Néanmoins, au soir du second tour, son allié François Tatti, avec qui certaines dissensions étaient apparues publiquement, se rend au siège du Conseil départemental célébrer la victoire de François Orlandi, allié de Paul Giacobbi[24].
Cet événement cause d'importants troubles au sein de la majorité municipale qui incitent Gilles Simeoni, Jean-Louis Milani et Emmanuelle de Gentili - pourtant colistière de François Tatti un an plus tôt - à « tirer les conséquences » du comportement de François Tatti[25] en allant même jusqu'à demander publiquement sa démission de la présidence de la Communauté d'agglomération au plus fort de la crise avec l'ensemble des maires des communes membres de l'intercommunalité[26].
Ce litige semble marquer le coup d'envoi de la campagne des élections territoriales de où vont s'affronter Paul Giacobbi — dont François Tatti semble s'être considérablement rapproché — et Gilles Simeoni[27].
À l'issue du premier tour des élections territoriales le , la liste menée par Gilles Simeoni se place en deuxième position avec 17,62 % des voix, juste derrière celle du président sortant du conseil exécutif, le radical de gauche Paul Giacobbi, qui totalise 18,42 %[28].
Les listes menées par Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni décident de fusionner pour se présenter au second tour le . À l'issue de celui-ci la liste unie totalise 35,34 % des voix, devançant ainsi celle de Paul Giacobbi qui n'obtient que 28,49 %[29], ce qui lui donne une majorité relative de 24 membres sur 51.
Le suivant, il est élu au 3e tour, à la majorité relative, président du Conseil exécutif par l'Assemblée de Corse[30]. Il prête un serment en corse sur la Giustificazione della rivoluzione di Corsica de Gregorio Salvini[31]. Il démissionne de sa fonction de maire, où il est remplacé par son ancien adjoint, Pierre Savelli, le , mais il continue toutefois à y siéger en tant que conseiller municipal. Il démissionne également de sa fonction de conseiller territorial car lorsqu'il est élu président ou conseiller du conseil exécutif, un membre de l'assemblée de Corse doit démissionner de son mandat dans un délai d'un mois[32].
À l'issue des élections territoriales de 2017, Pè a Corsica confirme et renforce sa majorité au sein de l'Assemblée de Corse. La formation arrive en tête avec 56,46 % des suffrages exprimés au second tour comptabilisant 41 sièges. Il est élu le au conseil exécutif de Corse.
Le , sa liste est réélue au conseil exécutif de Corse en obtenant 42 voix sur 63 alors que la majorité Pè a Corsica est de 41.
Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | |||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Issue | ||||
2007 | Divers | 2e de la Haute-Corse | 5 324 | 13,50 | 3e | Éliminé | |||
2012 | FaC | 1re de la Haute-Corse | 8 121 | 24,73 | 2e | 10 906 | 31,22 | Battu |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Territoire | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
2010 | IPC (PNC) | Corse | 24 057 | 18,40 | 2e | 37 224 | 25,89 | 3e | 11 / 51 | |
2015 | FaC (PNC) | 24 603 | 17,62 | 2e | 52 839 | 35,34 | 1er | 24 / 51 | ||
2017 | FaC (CL-PNC) | 54 211 | 45,36 | 1er | 67 155 | 56,46 | 1er | 41 / 63 | ||
2021 | FaC | 39 246 | 29,19 | 1er | 55 548 | 40,64 | 1er | 32 / 63 |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Commune | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | ||||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | CM | CC | ||||
2008 | SE | Bastia | 14,91 | 2e | 25,00 | 2e | / |
/ | |||
2014 | 5 481 | 32,34 | 2e | 9 431 | 55,40 | 1er | 34 / 43 |
16 / 20 |