En 1867, il part pour Paris où il rencontre Meissonier et Gérôme. Deux ans plus tard, il épouse Léontine Gruvelle[2] qui influencera considérablement ses choix sociaux et artistiques. Ainsi, il fait son entrée dans le milieu artistique et intellectuel et fait connaissance des collectionneurs passionnés de japonisme, tels Edmond de Goncourt et Philippe Burty. De Nittis constituera une collection d'œuvres de grande qualité, remarquée par plusieurs experts d'art japonais au pavillon de Breteuil qu'il habite, au no 12 de l'avenue Foch à Paris[3].
En 1880, il installe son atelier aux nos 3 et 3 bis rue Viète à Paris[4]. En 1881, il séjourne à Gersau près de Lucerne en compagnie d'Alphonse Daudet et de son épouse, à qui il offre en souvenir un tableau représentant l'endroit, qui est également évoqué par Goncourt dans son Journal[5].
En 1884, à 38 ans, frappé d'une embolie cérébrale, De Nittis meurt à Saint-Germain-en-Laye; il est inhumé à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (11e division)[6]. Sa veuve[7] a fait don de nombre de ses tableaux à la ville de Barletta (la ville natale du peintre) où ils sont maintenant réunis dans la Pinacoteca De Nittis, au Palais de la Marra.
La danseuse Holoke-Go-Zen, Renvoie à la légende du Heike Monogatari concernant la danseuse shirabiyoshi Hotoke Gozen, 1873, eau-forte, 25.2 x 32.5 cm[9];
Derrière l'éventail, 1875, eau-forte, 35 x 32.4 cm[10].
↑« Des Macchiaioli au divisionnisme, l’art de Giuseppe De Nittis est l’héritier de nombreux courants », affirmait ainsi Renato Miracco, commissaire de l’exposition[Laquelle ?], en 2005, lors de l'inauguration.
↑Moscatiello Manuela, « La collection d'art japonais de Giuseppe De Nittis », in Arts asiatiques, Tome 59, 2004, p. 126-133 (en ligne).
↑Cette huile sur panneau a été vendue 51 600 euros, à Chinon, le 2 décembre 2015 (reproduction en couleur dans "La Gazette de l'Hôtel Drouot").
↑Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 263
↑Il semblerait que Mme de Nittis ait été frappée d'une sorte de délire de persécution, au témoignage de leur ancien ami, Edmond de Goncourt (nombreuses mentions dans le Journal de celui-ci, par exemple le 19 novembre 1891).
(it) Enrico Picenis, Giuseppe De Nittis, Istituto Nazionale L.U.C.E., 1933.
(it) Manuela Moscatiello, « De Nittis e il Giappone », in R. Miracco (éditeur), De Nittis. Impressionista italiano, [catalogue d'exposition], Rome, Chiostro del Bramante, Milan, Fondazione Mazzotta, Milan, Mazzotta, 2005.
« De Nittis, un grand impressionniste ignoré », in L'Humanité,
(it) Manuela Moscatiello, « Giuseppe De Nittis e Watanabe Seitei », in Atti del XXIX Convegno di Studi sul Giappone, Venezia, Cartotecnica Veneziana Editrice, 2006.
Collectif, Giuseppe De Nittis (1846-1884) La modernité élégante, [catalogue de l'exposition du musée du Petit Palais à Paris], Éditions Paris Musées, 2010.