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Ce glossaire de la Révolution française tente de définir les principaux termes du vocabulaire de la Révolution française. Cette terminologie peut être incertaine. La même faction politique peut être désignée par plusieurs noms différents par plusieurs historiens différents ou par le même historien dans des contextes différents.
On dit aussi les trois ordres, les deux premiers ayant des privilèges. Chacun des ordres a une tâche et un rôle bien précis dans la société d'Ancien Régime.
Le clergé, premier état, incluant le haut clergé (évêques et abbés) et le bas clergé (curés et moines). Ils font le lien - par la célébration de l'Eucharistie, l'administration des Sacrements et les œuvres charitables - avec Dieu. Le clergé est aussi chargé de l'enseignement (qu'il délègue parfois à des laïcs).
La noblesse, deuxième état. La noblesse inclut le roi Primus inter pares et sa famille. On divise habituellement la noblesse en noblesse d'épée, descendants de la chevalerie du Moyen Âge - qui paie "l'impôt du sang" lors des guerres - et en noblesse de robe, descendant de bourgeois enrichis anoblis par l'exercice de fonctions publiques (magistrats, officiers royaux, élus municipaux).
Les Communes, troisième ordre ou tiers état comprend tous ceux qui ne sont membres d'aucun des deux premiers ordres. Ce sont eux qui paient l'impôt du solceux qui travaillent, qu'ils soient paysans, artisans, commerçants etc. Le terme désigne notamment la bourgeoisie, mais aussi l'ensemble des classes laborieuses. Les sans-culottes en font partie.
Les ci-devant sont les anciens nobles après l'abolition des privilèges.
Les sans-culottes sont des révolutionnaires radicaux, souvent issus du peuple. Leur tenue vestimentaire comporte un pantalon à rayures bleu blanc rouge, au lieu de la culotte, portée par les nobles et les bourgeois, et un bonnet phrygien rouge.
L'Ancien Régime - La monarchie "absolue" (ce qui veut dire "parfaite") des Bourbons, descendant par les mâles d'Hugues Capet, élu roi par ses pairs en 987 après la mort du dernier Carolingien. Ses membres règnent sur la France depuis 800 ans.
Les Parlements - Sous l'ancien régime, les parlements sont des cours souveraines, chargées de rendre la justice, principalement en dernière instance. Les parlements étaient également titulaires du droit d'enregistrement des décisions royales et du droit de remontrance.
La réunion des États généraux du à Versailles est souvent considérée comme le début de la Révolution. Cependant, la réunion des États généraux du Dauphiné à Vizille le précède de quelques jours le début de la convocation des États généraux de 1789 et semble être à ce titre la source de la Révolution française[1],[2]. Les précédents États dataient de 1614.
Les États généraux - Sous l'ancien régime, assemblée des trois ordres, convoquée par le roi - lorsqu'il le juge nécessaire - souvent pour le conseiller lorsqu'il souhaite lever de nouveaux impôts.
Les Communes - Le corps formé le par le tiers état. Le , les Communes invitèrent les autres ordres à les rejoindre, ce que firent quelques membres du clergé.
L'Assemblée nationale - Le , les Communes se déclarèrent Assemblée nationale. Elle devint rapidement...
L'Assemblée nationale constituante - Du au 30 septembre, 1791, cette assemblée eut à la fois un rôle législatif et la charge de rédiger la constitution de la France. Elle proclama sa propre dissolution en faveur de...
L'Assemblée législative - Du à septembre 1792, L'Assemblée Législative, élue par les citoyens actifs, fut le parlement de la monarchie constitutionnelle, puis, après la chute du roi, de la république.
La Commune de Paris - Lors de la chute du roi, la municipalité de Paris s'érigea en gouvernement révolutionnaire concurrent de l'Assemblée législative.
Le Comité provisoire exécutif - Dirigé par Danton, il fonctionna aussi en août- comme un gouvernement parallèle.
Le Comité de salut public - Sous la Convention, ce comité devient l'un des principaux organes de gouvernement de la France. Après le 9 thermidor, il fut maintenu, mais avec des pouvoirs réduits.
Le Directoire - À partir du 5 fructidor an III (), La Convention fut remplacée par le Directoire, un régime bicaméral à dominante bourgeoise. Ses deux chambres étaient :
Cinq directeurs, choisis par les Anciens dans une liste élue par les Cinq-Cents.
Le Consulat - Par le coup d'État du 18 Brumaire (), Napoléon Bonaparte mit fin au Directoire et instaura le Consulat. Le Consulat est parfois considéré comme la dernière période de la Révolution. Cependant, les historiens actuels considèrent plutôt qu'il forme un tout avec le Premier Empire.
Monarchistes ou Royalistes : Partisans de la monarchie des Bourbons, sous sa forme absolue ou sous sa forme constitutionnelle. Ont fondé le 'Club des Monarchiens'. Leur chef est le comte de Lally-Tollendal.
Chouans : groupes contre-révolutionnaires actifs dans les régions de l'Ouest et le marais vendéen. Ils disparaîtront sous l'Empire.
Émigrés : personnes ayant quitté la France, souvent pour l'Angleterre, les principautés Allemandes ou Italiennes, mais aussi les États-Unis et la Russie pour fuir la Révolution d'abord pour montrer leur désaccord puis pour sauver leur vie (notamment les membres de la noblesse et le clergé réfractaire)
Réfractaires : religieux qui ayant refusé de prêter serment à la République doivent 'prendre le maquis'.
Jacobins - Au sens strict, membres du Club des Jacobins, mais plus largement, tout révolutionnaire partisan de l'unité du peuple révolutionnaire.
Girondins - Groupe de douze députés républicains, plus modérés que les Montagnards. Parfois appelés (par amalgame), Brissotins.
Cordeliers - Membres du Club des Cordeliers fondé à Paris en . Radicaux de gauche. Après la chute des Girondins, le club se divisa en Indulgents (Dantonistes) et Exagérés (Hébertistes).
Indulgents ou dantonistes - Frange modérée des Montagnards, présents au sein du Club des Cordeliers, opposés à l'application radicale de la violence révolutionnaire.
Montagnards - Souvent membres (ou ex-membres) des jacobins, les Montagnards sont des républicains radicaux au pouvoir après la chute de la Gironde.
Enragés - Radicaux qui eurent notamment pour représentant le prêtre constitutionnel Jacques Roux. Ils revendiquent l'égalité civique et politique mais aussi sociale.
Le dixième est l'obligation pour les propriétaires d'immeubles et de terres de verser 10 % du revenu de leurs biens et activités au clergé catholique.
La corvée est un impôt en nature. La corvée royale est l'obligation faite aux habitants de fournir un certain nombre de journées de travail pour l'entretien de routes. La corvée seigneuriale est l'obligation faite à un vassal de fournir à son seigneur un certain nombre de jours de main d'œuvre gratuite.
La taille est un impôt direct sur les personnes et sur les biens
Dans ce calendrier l'An I de la République commençait le . Certains événements sont habituellement nommés par leur date dans le calendrier républicain :
9 thermidor an II - Chute de Robespierre et des Montagnards ().
18 fructidor an V - Coup contre la tentative de restauration monarchiste ().
22 floréal an VI - Coup dans lequel 106 députés de gauche furent privés de leur siège ().
30 prairial an VII - Coup préparé par le général Joubert, par lequel quatre directeurs furent forcés à démissionner ().
Les guerres de Vendée et guerres des chouans - Révolte monarchiste et catholique des paysans de l'ouest de la France, contre le gouvernement révolutionnaire, de l'an III à VI (1793 à 1796).
Armée des princes : armée formée sur l'initiative des membres de la famille royale émigrés qui combattait les armées révolutionnaires.
Fleur de lys - le lys d'or sur fond bleu, emblème de la monarchie.
La Marseillaise - d'abord un simple "Chant de guerre pour l'armée du Rhin" qui devient l'hymne républicain.
Le drapeau tricolore - drapeau de la République, composé de trois bandes verticales bleu, blanc, rouge (bleu et rouge représentent les couleurs de la ville de Paris, et le blanc la monarchie)
le bonnet phrygien - bonnet rouge, symbole des esclaves affranchis
Les cocardes sont des rosettes ou rubans portés comme un badge, habituellement sur un chapeau.
Cocarde noire : c'est celle de la noblesse antirévolutionnaire. Aussi celle de la révolution américaine auparavant ;
Cocarde verte : comme la « couleur de l’espoir », le symbole du début de la révolution, avant l’adoption du tricolore puis celle de la Terreur Blanche, à la Restauration ;
Cocarde tricolore : symbole de la révolution (peu de temps après la prise de la Bastille) et plus tard de la première république. À l’origine formée comme une combinaison de bleu et rouge (les couleurs de Paris) avec le blanc royal ;
Cocarde blanche : symbole des royalistes.
D’autres pays et armées de l’époque avaient le plus souvent leurs propres cocardes.
Assignats - notes et billets créés comme monnaie entre 1790 et l’an VI (1796) basée sur la valeur des biens de l’Église et des nobles que l’État s’est approprié.
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : celle de 1789 (« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »), de 1793 (« Le but de la société est le bonheur commun. »), de 1795 (« Les droits de l'homme en société sont la liberté, l'égalité, la sûreté, la propriété. »).
La Grande Peur - réfère à la période de juillet et quand les paysans pillèrent les châteaux des nobles et brûlèrent les documents qui enregistraient leurs obligations féodales.
Lettre de cachet - sous l'Ancien Régime un document privé et scellé qui peut emprisonner ou exiler un individu sans recours aux tribunaux.
Gauche et droite - ces termes politiques furent créés à cette époque en fonction de l’emplacement où siégeaient les tendances dans le parlement. À l’époque, « droite » signifie le support des intérêts monarchiques et aristocratiques, puis de la bourgeoisie, tandis que « gauche » signifie les « partageux », défenseurs du tiers état, partisans de l’égalité et de la République.
Terreur - mot péjoratif décrivant une période aux contours imprécis entre et , forgé et popularisé lors de la réaction thermidorienne, qui a pour but de condamner politiquement les agissements des dirigeants du fait de l'ensemble des violences révolutionnaires qui se sont produites jusqu'au 28 juillet 1794 (le 10 thermidor de l'an II), moment de la chute de Robespierre.