Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Synapsida |
Ordre | Therapsida |
Sous-ordre | † Gorgonopsia |
Famille | † Gorgonopsidae |
Sous-famille | † Gorgonopsinae |
Espèces de rang inférieur
Gorgonops (du grec ancien Γοργόνες / gorgónes « gorgones » et ὄψ / óps « aspect, visage », pour donner littéralement « aspect de gorgone ») est un genre éteint de thérapsides gorgonopsiens, dont il constitue le genre type, ayant vécu vers la fin du Permien (Wuchiapingien) dans ce qui est aujourd'hui l'Afrique du Sud, il y a entre 260 et 254 millions d'années.
Malgré sa popularité, Gorgonops est un thériodonte de taille moyenne (environ 2 mètres de long pour les plus grandes estimations proposées), régulièrement confondu par le grand public avec le plus massif Inostrancevia (un taxon apparenté connu de Russie), en raison de leur apparence similaire et des différents médias qui ont tendance à les désigner par le nom du groupe auquel ils appartiennent plutôt que par leurs noms de genres, ce qui n'aide pas à la différenciation.
L'holotype de l'espèce type, Gorgonops torvus, qui a été nommé en 1876 par le célèbre paléontologue britannique Richard Owen, faisait de ce dernier l'un des premiers thérapsides non-mammaliens à être officiellement être décrits[1]. En 1890, le naturaliste anglais Richard Lydekker a fait de Gorgonops le genre type de la famille des gorgonopsidés[2]. Cinq ans plus tard, en 1895, Harry Govier Seeley a utilisé ce genre pour établir le groupe dans son ensemble, qu'il nommera d'ailleurs pour l'occasion Gorgonopsia[3]. Plus tard, un grand nombre d'espèces et de genres ont été désignés, mais certains d'entre eux se sont avérés être des synonymes.
Malgré la popularité du genre, Gorgonops, souvent confondu avec le genre plus imposant Inostrancevia, était un représentant de taille moyenne du groupe, avec les longueurs de crânes allant de 22 à 35 centimètres et une taille corporelle estimée entre 1,2 à 2 mètres de long selon les espèces. Gorgonops aurait été l'un des principaux prédateurs de l'Afrique australe de la fin du Permien, car ses canines étaient si grosses qu'elles n'auraient eu aucun mal à pénétrer les peaux dures de certains des herbivores de l'époque, en particulier les paréiasaures tels que Pareiasaurus. Mis à part les dents, l'un des principaux avantages de prédateurs tels que Gorgonops était que les pattes soutenaient le corps par le bas plutôt que de s'étendre sur les côtés comme chez la plupart des proies de l'époque. En plus de permettre une locomotion plus économe en énergie, les jambes auraient également permis un rythme beaucoup plus rapide. Cependant, les animaux chassés dépendaient de la taille de chaque individu, et il y avait des différences assez importantes entre les espèces en termes de taille.
Par rapport à la taille du corps, Gorgonops avait un crâne profond qui avait un profil triangulaire vu d'en haut. Les caractéristiques les plus distinctives étaient peut-être les deux canines agrandies qui dépassaient presque de la mâchoire inférieure. Pour aider à protéger ces dents, la mâchoire inférieure s'est développée dans une forme telle que la partie antérieure était plus épaisse que la partie postérieure. Cette forme aurait protégé les canines agrandies des dommages accidentels et était similaire en fonction des os aux brides osseuses des prédateurs à dents de sabre du Cénozoïque.
L'espèce type du genre. L'holotype est un crâne incomplet et aplati trouvé à Mildenhalls, groupe de Beaufort, en Afrique du Sud. Un certain nombre d'autres spécimens ont été trouvés depuis, tous provenant des zones d'assemblage de Tropidostoma et/ou de Cistecephalus. Il s'agissait d'un thérapside de taille moyenne, avec un crâne d'environ 22 cm de long. Il se distingue des autres espèces par un museau plus long et d'autres détails des os du crâne. Considéré à l'origine comme assez simple, il s'agit en réalité, selon Sigogneau-Russell, d'un membre assez spécialisé du groupe.
Plus grand que G. torvus, avec l'arrière du crâne plus large et d'autres détails de proportion. À l'origine désigné comme l'espèce type de Scymnognathus, qui est lui même considéré comme synonyme de Gorgonops. Bien qu'elle soit connue à partir d'un grand nombre de spécimens du bassin du Karoo, à Beaufort Ouest (zone d'assemblage Tropidostoma/Cistecephalus), l'espèce reste mal connue. Watson et Romer ont placé Gorgonops et Scymnognathus dans deux familles différentes, tandis que Sigogneau-Russell, 1989 a placé les deux espèces dans le même genre et considère G. whaitsi comme une forme plus primitive (moins dérivée).
Cette espèce connue à partir d'un crâne incomplet et aplati d'environ 35 cm de long, ce qui en fait de ce dernier le plus grand représentant du genre découvert à ce jour. L'animal possède des orbites plus grandes ainsi qu'un museau plus long que celui de G. whaitsi, dont il est peut-être le descendant.
Ci-dessous, le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer & Rubidge (2022)[4], qui suit en grande partie les cladogrammes précédemment établis depuis 2018[5],[6] :
◄ Gorgonopsia |
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Gorgonops figure parmi les thérapsides non-mammaliens les plus connus, ce qui lui a permis d'apparaitre dans de nombreux médias, bien que ce dernier est régulièrement confondu avec le genre apparenté Inostrancevia et présenté avec certaines exagérations :