Né à Paris dans une famille de commerçants, des bouchers, originaires de Pontoise, Gustave Loiseau passe son enfance à Pontoise. D'abord apprenti-charcutier en 1880, il part pour Montmartre où il fait la connaissance de Fernand Quignon, qui lui apprend la peinture à laquelle il décide de se consacrer totalement dès 1887, suivant les cours de l'École des arts décoratifs. En 1891, Gustave Loiseau va séjourner à Auvers-sur-Oise. Il a vécu ensuite à Pontoise pendant plus de 30 ans entre 1904 et 1935. Son atelier existe toujours dans cette ville[2].
À partir de 1890, sur les conseils de Fernand Quignon, Gustave Loiseau se rend tous les étés à Pont-Aven, séjournant à la pension Gloanec avec ses amis Maxime Maufra, Henry Moret et Émile Bernard. Paul Gauguin lui prodigue ses conseils. En 1894, il participe aux 6e, 7e et 8e expositions des peintres impressionnistes et symbolistes chez Le Barc de Bouteville à Paris, puis il signe un contrat avec Paul Durand-Ruel qui expose ses tableaux dans sa galerie de New York[3].
Gustave Loiseau fait partie du courant postimpressionniste. Il a peint, directement dans la nature, de nombreuses scènes de vie rurale et de campagne, peu de portraits, s'intéressant toutefois aux personnages en mouvement, comme des scènes de marché, ou en activité, tels les dockers, et, surtout vers la fin de sa vie, peint de nombreuses natures mortes[4]. Les peintures de Loiseau révèlent sa passion pour les saisons, illustrant aussi bien le début du printemps que les récoltes plus tard à l'automne, ou des scènes de neige ou de givre l'hiver. Il représente souvent le même verger ou le même jardin à des moments différents de l'année. Ses séries figurant également des falaises, des ports ou des églises, sont influencées de celles de Claude Monet. Il est également connu pour ses peintures de rues de Paris telles que la rue de Clignancourt, l'avenue de Friedland, la place de la Bastille ou celle de l'Étoile[5].
2001 : « Gustave Loiseau et la Bretagne, 1935-1965 », musée de Pont-Aven, 30 juin-1er octobre 2001.
2021 : « Paul Durand-Ruel et le post-impressionnisme : Albert André, Georges d'Espagnat, Gustave Loiseau, Maxime Maufra, Henri Moret », Propriété Caillebotte, Yerres, printemps-été 2021.