Hans Erni entre en apprentissage dans un bureau de topographie puis travaille durant sa jeunesse comme dessinateur en bâtiment chez l'architecte Friedrich Felder.
En 1927, il rejoint l'école d'art de Lucerne. Dès 1928, il va à Paris étudier à l'académie Julian qui lui attribue un prix. Un an plus tard, il part pour Berlin et d'autres villes d'Europe[1]. Il y rencontre Kandinsky, Mondrian et bien d'autres.
Ses influences sont clairement cubistes au travers de Braque et Picasso. À la fin des années 1930, il fait plusieurs voyages à Londres où il découvre les mouvements abstraits. De 1930 à 1934, il travaille sous le pseudonyme de François Grèque[2].
Il travaille dans plusieurs ateliers en Europe et devient célèbre par la réalisation d'une grande peinture murale pour l'Exposition nationale suisse de 1939 à Zurich, sur laquelle il rend un discret hommage au designer automobile Paul Jaray, son voisin à Lucerne[4].
En 1989, il est récompensé pour ses œuvres dans le domaine sportif par le United States Sports Academy à Daphne, Alabama.
En 1992, il réalise le portrait du secrétaire général de l'ONU, Javier Pérez de Cuéllar, portrait qui est affiché dans le bâtiment de New York. L'ONU a, en quelque sorte, joué un rôle de mécène puisque de nombreuses œuvres lui ont été commandées par l'organisation.
Partie droite de la fresque de Hans Erni sur le mur d'enceinte du Palais des Nations Unies, du côté de la place des Nations à Genève.
Erni est un peintre très populaire en Suisse. Son talent ne se limite pas à la peinture, mais s'exprime également par la sculpture et la gravure. Son style unique, avec des contours marqués d'un trait blanc, des personnages charnus mais fidèlement représentés aux côtés d'animaux, l'a rendu célèbre. La science, l'histoire et la mythologie sont des thèmes récurrents ; ses peintures mettent en scène le contraste entre l'Antiquité, le monde contemporain et les civilisations.
Toujours actif, il meurt le à Lucerne, sa ville natale, dans la clinique Hirslanden St-Anna[7].
Sa mère Maria Schär et son père Gotthard Erni ont eu quatre filles et quatre garçons. Marié à Doris, ils sont les parents de deux filles, Simone et June[8].
La jeune fille et le Minotaure, 2008, céramique monumentale ornant un immeuble
Les Âges de la vie, 2011, fresque en céramique pour la façade de Fondation Annette et Léonard Gianadda
Suite de dix-sept vitraux pour le temple protestant de Martigny, commandés par Léonard Gianadda en mémoire de son épouse Annette Pavid-Gianadda, dessinés par l'artiste en 2012 et 2013, réalisés par l'atelier Marcq-Simon à Reims, posés en 2012 et 2014.
(de) Hans Erni. Werkverzeichnis der Lithographien, ABC, Zurich, 1993 (ISBN3-85504-141-5).
(de) Jean-Charles Giroud, Hans Erni. Die Plakate 1929-1992, Benteli, Berne, 1993.
(de) Enrico Ghidelli, Kunst im Kleinen. Die philatelistischen und numismatischen Werke von Hans Erni, Multipress, Reinach, 1995 (ISBN3-9520837-0-4).
(fr) Jean-Charles Giroud, Hans Erni. Catalogue raisonné des livres illustrés, Genève, 1996.
(fr + en + de) John Matheson, Hans Erni gestaltend – Hans Erni à l'œuvre – Hans Erni at work. ABC, Zurich, 1996 (ISBN3-85504-161-X).
(de) Karl Bühlmann, Geächtet – geachtet. Die Geschichte des Hans Erni-Museums im Verkehrshaus der Schweiz in Luzern. Eine Dokumentation, Hans Erni-Stiftung, Lucerne, 1997.
(de) Andres Furger, Ateliergespräche mit Hans Erni, NZZ, Zurich, 1998 (ISBN3-85823-739-6).
(de) Karl Bühlmann, Marco Obrist, Hans Erni. Dialog. Arbeiten im öffentlichen Raum, Benteli, Berne, 2002 (ISBN3-7165-1285-0).
(de) Karl Bühlmann, Zeitzeuge Hans Erni. Dokumente einer Biografie von 1909 bis 2009, NZZ, Zurich, 2009 (ISBN978-3-03823-505-7).