Henri Joseph Bouchard d'Esparbès de Lussan d'Aubeterre

Henri Joseph
Bouchard d'Esparbès
de Lussan d'Aubeterre
Image illustrative de l’article Henri Joseph Bouchard d'Esparbès de Lussan d'Aubeterre
Joseph-Henri Bouchard d'Esparbès de Lussan, marquis d'Aubeterre (1714-1788), maréchal de France en 1783, en buste, par Joseph Nicolas Jouy (1809-1880), d'après un portrait de famille, 1835, musée historique de Versailles.

Titre Marquis d'Aubeterre
Prédécesseur Charles Louis Henri Bouchard d'Esparbès de Lussan d'Aubeterre
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Grade militaire Maréchal de France
Commandement Commandant en chef en Bretagne
Distinctions Chevalier du Saint-Esprit
Autres fonctions Ambassadeur à Vienne (Autriche), Madrid et Rome[1]
Biographie
Dynastie Famille d'Esparbès de Lussan
Naissance
Saint-Martin-de-la-Coudre (Saintonge)
Décès (à 74 ans)
Paris
Père Charles Louis Henri Bouchard d'Esparbès de Lussan d'Aubeterre
Mère Marie-Anne Jay
Conjoint (1°) Marie-Françoise Bouchard d'Esparbès de Lussan
(2°) Françoise Marie Rosalie de Scépeaux

Henri Joseph Bouchard d'Esparbès de Lussan ( - ), marquis d'Aubeterre, baron de Saint-Quentin, était un militaire français du XVIIIe siècle.

Fils de Charles Louis Henri Bouchard d'Esparbès de Lussan (16821740), marquis d'Aubeterre-sur-Dronne, et de Marie-Anne-Françoise Le Jay, Henri Joseph naquit, le , d'une famille ancienne. Il embrassa de bonne heure la profession des armes.

Mousquetaire à seize ans (1730), capitaine de cavalerie en 1733, il fit ses premières campagnes sur les bords du Rhin de 1733 à 1735.

Colonel du régiment d'infanterie de Provence à vingt-quatre ans (1738), il commença dès cette époque à signaler son courage. Il fut attaché à l'armée de Westphalie en 1741, et se trouva à la prise et à la retraite de Prague (1742). Il continua de servir en Allemagne jusqu'en 1744, et fut employé en Italie de 1744 à 1748. À la bataille de Dettingen, sur le Mein, en 1743, il reçut une blessure au bras, et en 1744 un coup de feu au travers du corps, à l'attaque de Château-Dauphin, en Piémont.

Sa valeur lui fit obtenir un avancement rapide. Maréchal de camp en 1748, le marquis d'Aubeterre fut fait chevalier des Ordres du roi en 1757, lieutenant général en 1758, et « conseiller d'État d'épée » en 1767.

Dans cet intervalle, il fut chargé par Louis XV de plusieurs négociations importantes. Successivement ambassadeur à Vienne (Autriche) (1752), à Madrid (1756) et auprès du Saint-Siège (1763-1769), il déploya dans tous ces emplois éminents des talents supérieurs. Il fut nommé en 1761 ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire pour le congrès qui devait se tenir à Augsbourg.

Il prit part, indirectement, au conclave de 1769, à travers sa correspondance et ses instructions données au cardinal de Bernis, visant à faire échec aux candidats soutenus par le parti zelanti, favorables à la Compagnie de Jésus.

Son mérite et ses talents le firent nommer commandant en Bretagne, en 1775. Il eut tout d'abord pour secrétaire Jean-Henri Melon (1731-1793) à partir de 1763, à Rome puis à Vienne et enfin en Bretagne. M. Cacault succéda à Melon envoyé comme commissaire du roi aux Iles de France et de Bourbon. Cacault fut ensuite promu ministre à Rome.

Il obtint, de Louis XVI, le bâton de maréchal de France le , et mourut à Paris, le .

Il avait épousé, le , sa cousine Marie-Françoise Bouchard d'Esparbès de Lussan d'Aubeterre (née le ), fille de Louis-Pierre-Joseph Bouchard d'Esparbès, comte de Jonzac, et de Marie-Françoise Hénaut. Sans postérité.

Image Blasonnement
Armes des Esparbès de Lussan

D'argent, à la fasce de gueules, acc. de trois merlettes de sable.[2],[3]

Armes du marquis d'Aubeterre

Écartelé: au 1, de gueules, à trois léopards d'or, armés et lampassés d'argent, l'un sur l'autre (Bouchard) ; au 2, losangé d'or et d'azur, au chef de gueules (Raimondi d'Aubeterre) ; au III, d'azur à trois tours d'argent (Pompadour) ; au 4, d'argent à une fasce de gueules (Sainte-Maure) ; sur le tout d'argent, à la fasce de gueules, acc. de trois merlettes (alias de trois éperviers) de sable (Esparbès de Lussan).[4],[5]

Notes et références

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  1. Roglo 2012.
  2. Rietstap 1884.
  3. Popoff 1996, p. 98.
  4. Ouvrard 2012, p. Esparbès.
  5. Bunel 1997-2011, p. Saint-Esprit (1757).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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