Heudicourt-sous-les-Côtes | |
Heudicourt sous ses côtes et son éperon. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes Côtes de Meuse Woëvre |
Maire Mandat |
Lionel Jacquemin 2020-2026 |
Code postal | 55210 |
Code commune | 55245 |
Démographie | |
Gentilé | Heudicourtois, Heudicourtoises |
Population municipale |
166 hab. (2021 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 00″ nord, 5° 41′ 55″ est |
Altitude | Min. 226 m Max. 386 m |
Superficie | 13,56 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Mihiel |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Heudicourt-sous-les-Côtes est une commune française située dans la région culturelle et historique de Lorraine, dans le département de la Meuse en région Grand Est.
La commune fait partie du parc naturel régional de Lorraine[1].
La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins versants du Rhin et de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Burnenaux, le ruisseau Grand Montfaucon et le ruisseau de Criot[2],[Carte 1].
Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le lac de Madine, d'une superficie totale de 1 007,5 ha (190,5 ha sur la commune), l'étang de Gérard Sart, d'une superficie totale de 3 ha (3 ha sur la commune), l'étang du Grand Monfaucon (17,7 ha) et l'étang du Haut Chemin (12,5 ha)[Carte 1],[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Rupt de Mad, Esch, Trey ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Rupt de Mad, de l’Esch et du Trey. Le périmètre a été arrêté le 2 juin 2014, la commission locale de l'eau (CLE) a été créée le , puis modifiée le 0. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Parc naturel régional de Lorraine[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 898 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Heudicourt-sous-les-Côtes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Madine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (40,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,8 %), prairies (18,4 %), eaux continentales[Note 3] (14,4 %), terres arables (12,8 %), cultures permanentes (9,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %), zones urbanisées (2,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Trougnon était l'ancien nom d'Heudicourt-sous-les-Côtes, avant 1737[19].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Tronione (709) ; Tronium (895) ; Ecclesia Troniaci (1078) ; Trunio (1106) ; Trongnognum (1135) ; Le chastel de Trugnon (1240) ; Troignon (1243) ; Troignon et Trognon sorpiere Fontaine (1243) ; Trongnon (1337) ; Trougnons (1337) ; Trougnon (1399) ; Trognon (1558) ; Torvinium (1738) ; Troumognium (1749) ; Heudicourt (1749)[20].
Du gaulois trugna, « nez, museau »[21], forme de l'arbre têtard, dont la caractéristique résulte d'un mode d'exploitation spécifique (appelé étrognage ou trognage), consistant en des tailles périodiques spécifiques, afin de fournir principalement du bois et du fourrage.
Rencontré dans le nord de la France et en Lorraine, ce nom est un sobriquet, pour lequel deux hypothèses sont plausibles : soit un homme de petite taille (penser à tronçon), soit une personne au visage renfrogné ou au nez camus (voir Tronyo). Variantes : Trunyo, Trougnon. Le mot français trogne a la même origine.
« Trougnon est sur un épéron barré surmonté d'une tour avant 1240 ». Trognon était en fait un château et une ancienne seigneurie du Barrois.
Heudicourt est situé dans la plaine de la Woevre, aux pieds des côtes de Meuse.
Par lettres de février 1737, les terres de Loupmont, Trougnon, Woinville, Varnéville, Buxières et Buxerulle furent érigées en marquisat par le duc de Lorraine en faveur de Goeuri Sublet[22], chambellan de Stanislas, cadet des seigneurs d'Heudicourt (en Normandie).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 166 habitants[Note 4], en évolution de −2,35 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).