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Après avoir grandi à Boitsfort, l'une des 19 communes de Bruxelles, Hubert Nyssen s'est établi en Provence en 1968. Romancier, diariste, essayiste, poète, il est l'auteur de nombreux ouvrages. Pendant son adolescence bruxelloise, sous l'occupation allemande, il est influencé par son grand-père qui lui donne le goût de la culture intellectuelle. Après ses études universitaires à l'ULB, il fonde une société publicitaire qui devient une des plus prospères de Belgique. En même temps, il dirige son propre centre culturel à Bruxelles, parle à la radio et publie ses premières œuvres littéraires.
En 1978, rompant avec un passé principalement commercial, il fonde à Arles les éditions Actes Sud, avec l'aide de son épouse Christine Le Bœuf, descendante d'une riche famille d'hommes d'affaires belges dont Henry Le Bœuf et Albert Thys. Dans cette nouvelle vie, ses dispositions pour les affaires jointes à son talent littéraire ne tardent pas à porter leurs fruits, alors qu'à l'époque installer une maison d'édition dans le sud de la France constitue une audace inédite, toutes les grandes maisons d'édition françaises étant parisiennes. C'est un défi et une véritable « exception culturelle ». Parmi ses nombreuses réussites éditoriales, il fait connaître l'auteur américain Paul Auster et l'écrivain russe Nina Berberova, en traduction française, et publie en français la trilogie de romans policiers suédois Millenium[5]. Sa fille Françoise Nyssen participe à la direction d'Actes Sud depuis 1987[6].
Hubert Nyssen est auteur : il a publié plus de quarante ouvrages dans les domaines du roman, du théâtre, de la poésie et des essais. Docteur ès lettres, il a enseigné dans les universités d'Aix-en-Provence et de Liège. L'université de Liège, qui accueille ses archives, le fonds Nyssen, l'a nommé docteur honoris causa en 2003.
À son décès, l’écrivain argentin Alberto Manguel lui rend hommage :
« Ce qui était toujours déconcertant chez Nyssen, c'était sa capacité de rassembler un groupe de gens divers sans jamais se placer au centre, telle une force gravitationnelle invisible qui prête mouvement et grâce aux autres corps. Toutes ses conversations avaient en commun ce même caractère : il n'y était que simple témoin. »
Hubert Nyssen a eu une fille, Françoise Nyssen, avec sa première épouse Inga. Il a eu ensuite deux autres enfants avec sa seconde épouse, Christine Leboeuf, elle-même décédée début 2022[12] : un fils, Jules Nyssen[13], devenu directeur général de Régions de France[14], et une fille, Louise Nyssen[13], mathématicienne de haut niveau[15].
Pascal Durand (dir.), L'Écrivain et son double : Hubert Nyssen, Liège/Arles, CELIC, Actes Sud, 2006
Jacques De Decker, Le Dossier Hubert Nyssen, Bruxelles, Le Cri/Académie royale de langue et de littérature françaises, 2012
Benoît Denis et Pascal Durand, « Postface, Éléments biographiques et Repères bibliographiques », dans Hubert Nyssen, Le Nom de l'arbre, Bruxelles, Communauté française de Belgique, coll. Espace Nord, n° 316, 2013