Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Université d'Otago Université Victoria de Wellington Victoria University of Wellington Faculty of Education (d) King's High School (en) |
Activités | |
Père |
Archibald Baxter (en) |
Mère |
Millicent Baxter (en) |
Conjoint |
Jacquie Sturm (de à ) |
Membre de |
Wellington Group (en) |
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Distinction |
Robert Burns Fellowship (en) (- |
James Keir Baxter, né le à Dunedin, et mort le à Auckland, est un poète et un dramaturge néo-zélandais. Il était connu comme militant pour la préservation de la culture maorie.
James K. Baxter est né à Dunedin, fils d’ Archibald Baxter et de Millicent Brown, et a grandi près de Brighton[1]. Il est nommé d'après James Keir Hardie, l'un des fondateurs du parti travailliste britannique. Son père est fermier, il a été objecteur de conscience pendant la Première Guerre mondiale. Sa mère, Millicent Baxter (en), est issue d'une famille de lettrés, son grand-père maternel est professeur à l'université de Canterbury et sa grand-mère maternelle est diplômée de Canterbury College. Millicent Baxter fait ses études au Presbyterian Ladies' College de Sydney (en), et obtient son diplôme à l'université de Sydney en 1908, elle poursuit ses études à Newnham College, obtenant la deuxième place aux tripos de l'université de Cambridge en 1912[2].
James K. Baxter épouse en 1948 l'écrivaine d'origine maorie, Jacqueline Sturm. Il devient anglican la même année[1]. Il s'inscrit au Wellington Teachers' College. En 1952, une sélection de ses poèmes est publiée dans un volume collaboratif, Poems Unpleasant. Il poursuit ses études en 1953 au Victoria University College et publie sa troisième collection majeure, The Fallen House[1]. En 1954, il est nommé enseignant assistant à l'école Epuni, à Lower Hutt[1]. Il obtient une licence universitaire en 1956.
En 1955, James K. Baxter fait un héritage et quitte l'enseignement pour se consacrer à l'écriture. Il devient l'éditeur des journaux scolaires pour le ministère de l’Éducation. En 1957, Baxter suivit un catéchisme catholique et publie le recueil de poèmes In Fires of No Return, en 1958. Ce fut son premier recueil édité à l'international. Il se sépare provisoirement de Jacqueline Sturm, du fait de ses difficultés avec l'alcool et de sa conversion au catholicisme, en 1957. Cette même année, il rejoint les Alcooliques anonymes et cesse définitivement de consommer de l'alcool. Il est reçu dans l'Église catholique en 1958[3],[1].
La même année, Baxter reçoit une bourse de l'UNESCO qui lui permet d'effectuer un voyage en Asie, en particulier en Inde où le rejoignent Jacqueline Sturm et leurs enfants. À son retour d’Inde, il publie des écrits critiquant ouvertement la société néo-zélandaise[1]. Dans les années 1960, il accède à la notoriété par ses poèmes et ses écrits de théâtre, notamment pour sa pièce radiodiffusée, Jack Winter's dream.
Il publie le recueil de poèmes Pig Island Letters, puis bénéficie d'une résidence littéraire, la Robert Burns Fellowship (en), à l'université d'Otago[1].
En 1968, Baxter affirme qu'il a reçu en rêve l'ordre de se rendre à « Jerusalem ». Jerusalem est une implantation maorie (connue sous le nom de translittération du maori, Hiruharama (en)) sur le fleuve Whanganui.
Baxter vit quelque temps à Grafton, à Auckland, où il crée un centre pour toxicomanes[1] selon les mêmes principes que les Alcooliques anonymes. En 1969, il adopte la version maorie de son nom, Hemi, et s'installe à Jerusalem. Ses poèmes de cette époque ont un style conversationnel, et sont empreints de ses convictions sociales et politiques.
Sa santé s'altère et en 1972, il doit quitter Jerusalem et il s'installe près d'Auckland. Le , il subit une thrombose coronaire dont il meurt. Il est enterré à Jerusalem, sur une terre maorie, en face de la maison où il avait vécu, lors d'une cérémonie associant les traditions maorie et catholique[1].
Les éditions Victoria University Press publient, en , une série de lettres écrites par Baxter. L'une d'elles mentionne que Baxter aurait pratiqué le viol conjugal avec son épouse, Jacqueline Sturm. La découverte est suivie de réactions de consternation, ces révélations sont jugées comme « terribles » et « choquantes »[4] en Nouvelle-Zélande. Dans The Spinoff, John Newton écrit qu’il n’est plus possible de parler de Baxter sans indiquer comment celui-ci pense et écrit à propos des femmes[5].
Dans son étude critique Lives of the Poets, Michael Schmidt définit la « rhétorique consonantique jacobéenne » de Baxter[6]. Schmidt estime que Baxter était «l'un des poètes les plus précoces du siècle» et que le peu d'intérêt pour lui en dehors de la Nouvelle-Zélande est déconcertant[7]. Son écriture a été affectée par son alcoolisme. Son travail s’appuie sur Dylan Thomas et Yeats ; puis sur MacNeice et Lowell. Michael Schmidt identifie « un amalgame de Hopkins, Thomas et des atavismes indigènes » dans le Prelude NZ de Baxter[8].