Jean-Jacques Guillet | |
Jean-Jacques Guillet, en janvier 2012. | |
Fonctions | |
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Maire de Chaville | |
En fonction depuis le (16 ans, 7 mois et 20 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 23 mars 2014 28 juin 2020 |
Prédécesseur | Jean Levain |
Président du SIGEIF | |
En fonction depuis le (41 ans, 4 mois et 20 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | René Gillet |
Conseiller général des Hauts-de-Seine | |
– (3 ans, 11 mois et 16 jours) |
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Circonscription | Canton de Chaville |
Prédécesseur | Denis Badré |
Successeur | Christiane Barody-Weiss |
Député français | |
– (24 ans, 2 mois et 18 jours) |
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Élection | 28 mars 1993 |
Réélection | 1er juin 1997 16 juin 2002 17 juin 2007 17 juin 2012 |
Circonscription | 8e des Hauts-de-Seine |
Législature | Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR (1993-2002) UMP (2002-2012) R-UMP (2012-2013) UMP (2013-2015) LR (2015-2017) |
Prédécesseur | Claude Labbé |
Successeur | Jacques Maire |
Conseiller régional d'Île-de-France | |
– (11 ans, 11 mois et 26 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Président | Michel Giraud |
1er Maire-Adjoint de Sèvres | |
– (12 ans, 3 mois et 1 jour) |
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Élection | 13 mars 1983 |
Maire | Jean Caillonneau |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean-Jacques Patrick Guillet |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Clichy (Seine, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UMP LR |
Diplômé de | IEP de Paris |
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Jean-Jacques Guillet, né le à Clichy (Seine), est un chef d'entreprise et homme politique français.
Dans sa jeunesse, il est militant dans le mouvement d'extrême droite Occident puis auprès de l'Action étudiante gaulliste. Il travaille dans la presse puis devient, en 1983, premier adjoint au maire de Sèvres. Depuis cette année, il est également président du Syndicat intercommunal pour le gaz et l'électricité en Île-de-France. De 1986 à 2004, il est conseiller régional d'Île-de-France.
Lieutenant de Charles Pasqua, il est élu député de la huitième circonscription des Hauts-de-Seine de 1993 à 2017. Il est vice-président de la Mutuelle des élus locaux de 1991 à 1997.
De 2004 à 2008, il est conseiller général des Hauts-de-Seine. Depuis 2008, il est maire de Chaville.
Il est né à Clichy (Hauts-de-Seine) le . Frère de Gauthier Guillet, il est père de trois enfants d'un premier mariage avec Françoise Léry[1] et s'est remarié en [2].
Ancien élève du lycée Condorcet, il a poursuivi ses études à l’université de Paris où il a obtenu un certificat d'études littéraires générales ainsi qu'un certificat d'histoire moderne et contemporaine. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris[2] (promotion 1970)[3].
Étudiant, Jean-Jacques Guillet milite au sein de la Fédération nationale des étudiants de France, scission de droite de l'Union nationale des étudiants de France. Il devient secrétaire général de la Fédération des étudiants de Paris, regroupement des diverses associations étudiantes majoritaires des facultés parisiennes. Il est avec Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Claude Goasguen et Gérard Longuet, membre du mouvement d'extrême droite Occident[4] avant les événements de .
Il rejoint ensuite l'Action étudiante gaulliste et collabore auprès de responsables politiques gaullistes.
Il est délégué général du mouvement national des élus locaux (1969-1970), puis chargé de mission au cabinet de Jacques Baumel (1970-1972) et enfin de chargé de mission auprès du Premier ministre Pierre Messmer (1972-1974)[2].
En 1974, il entre dans le secteur privé. Il est directeur de Michel Bongrand SA (1974-1976) puis crée la société Indice SA dont il est président-directeur général (1976-1992) et dans le même temps directeur général du Quotidien du maire (1987-1991)[2]. En juin 2000, Jean-Jacques Guillet est soupçonné par la justice d'avoir touché 9,3 millions de francs d'argent occulte en lien avec l'affaire Elf via une société suisse pour renflouer le journal[5].
En 1983, il est élu premier adjoint au maire de Sèvres, ville reprise à la gauche. En 1986, il est élu au conseil régional d’Île-de-France où il siège jusqu'en 2004, il y préside la commission du développement économique et de l'emploi.
De 1988 à 1993, il est le suppléant de Claude Labbé, député de la huitième circonscription des Hauts-de-Seine. Nommé secrétaire général du groupe RPR du Sénat en 1992, il est élu député le dans cette même circonscription.
En 1995, il échoue à s'emparer de la mairie de Meudon face à la liste conduite par le maire UDF sortant Henry Wolf. Dans Libération, le journaliste Philippe Lançon le qualifie alors de « petit Machiavel » dans un article[6].
Réélu député le , il participe à la campagne pour les élections européennes pour la liste conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers au titre du Rassemblement pour la France, liste qui devance avec 13,05 % la liste RPR/DL conduite par Nicolas Sarkozy (12,8 %)[7]. Il assure alors les fonctions de secrétaire général du Rassemblement pour la France ; le , Charles Pasqua lui confirme sa confiance[8] tandis que le lendemain , Philippe de Villiers lui demande de démissionner « pour son incompétence »[9].
Lors des élections présidentielles de 2002, il prend position pour Jacques Chirac et participe au rassemblement de la droite et du centre au sein de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP). Le , puis le , il est réélu député de la huitième circonscription des Hauts-de-Seine.
En , il est élu conseiller général, contre le conseiller sortant UDF, Denis Badré. Nicolas Sarkozy est élu président du conseil général des Hauts-de-Seine, Jean-Jacques Guillet est élu à la présidence du groupe UMP et apparentés.
Au sein du conseil général, Jean-Jacques Guillet est chargé de conduire la mise en place du projet « Très Haut Débit - THD 92 », lancé en par le conseil général, et dont l'ambition est de desservir en fibre optique l'ensemble des usagers Internet du département des Hauts-de-Seine (820 000 prises).
Quand Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République, Jean-Jacques Guillet postule à la présidence du conseil général, mais la majorité départementale lui préfère alors Patrick Devedjian[10].
Lors des élections municipales des 9 et , il emporte la mairie de Chaville détenue par la gauche depuis 1995. Cette victoire est alors la seule de l'UMP dans les Hauts-de-Seine. Atteint par le cumul des mandats, Jean-Jacques Guillet quitte alors le conseil général.
En , il se présente contre le président sortant, Patrick Devedjian à la présidence de la Fédération UMP des Hauts-de-Seine. Il est élu avec 64 % des suffrages exprimés[11], à l'issue d'une campagne électorale particulièrement rude[12]. Patrick Devedjian a ensuite dénoncé « les conditions déloyales de cette campagne » et « les pressions » subies par les militants électeurs[13], accusant directement l'entourage de Nicolas Sarkozy d'avoir orchestré la manœuvre contre lui[14].
Cet épisode vaut à Jean-Jacques Guillet d'être caricaturé sous les traits du personnage de Lesieur-Homais, dans Le Monarque, son fils, son fief, livre que Marie-Célie Guillaume, directrice de cabinet de Patrick Devejian, a consacré au conflit qui a opposé son supérieur à Nicolas Sarkozy, autour du leadership au Conseil général et dans les Hauts-de-Seine. Jean-Jacques Guillet commente ainsi ce livre : « Ce n'est pas un livre politique. C'est le révélateur d'un problème pathologique chez Devedjian, qui s'est toujours considéré comme l'éternelle victime »[15].
Le il annonce sur Twitter qu'il va quitter Les Républicains[16]. Il estime que « La marque LR est périmée »[17]. Il annonce se présenter sans étiquette à la prochaine élection municipale[18]. Sa candidature est finalement soutenue par Les Républicains, La République en marche, le Mouvement démocrate, l'UDI et Libres ![19]. Il remporte cette élection au second tour grâce à une alliance avec Europe Écologie Les Verts[20].
Il est élu député de la 8e circonscription des Hauts-de-Seine de 1993 à 2017.
Durant la XIIe législature (2002-2007), il est membre de la commission des affaires étrangères, membre de plusieurs groupes d'études (secrétaire du groupe Énergies, Français à l'étranger, Îles anglo-normandes, Modernisation de la vie politique française, OMC, Sectes, Tauromachie, Vols de nuit, nuisances aéroportuaires) et de plusieurs groupes d'amitié (président du groupe Indonésie, vice-président des groupes Laos, Malaisie et Mongolie, membre des groupes Arménie, Cambodge, Timor oriental, Viêt Nam et Libye)[21].
Durant cette législature, il émet quatre avis et participe à la rédaction de huit rapports législatifs[22].
Durant la XIIIe législature (2007-2012), il est membre de la commission des affaires étrangères, vice-président de la commission Émergents et membre des commissions Énergies et Intelligence économique, président du groupe d'amitié Indonésie et vice-président du groupe d'amitié Malaisie[23].
Durant cette législature, il émet quatre avis et participe à la rédaction de quatre rapports législatifs et de trois rapports d'information[24].
Durant la XIVe législature (2007-2012), il est membre de la commission des affaires étrangères, vice-président du groupe d'études Énergies, président du groupe d'amitié Indonésie et vice-président du groupe d'amitié Malaisie[25].
Il est l'auteur de plusieurs propositions de loi « visant à exonérer de toutes charges l'employeur d'un demandeur d'emploi de plus de 55 ans », « visant à mettre fin au privilège du Trésor en cas de faillite d'entreprise », « visant à créer un parcours de la citoyenneté, du civisme et de l'esprit de défense », « visant à instaurer un crédit d'impôt correspondant aux cotisations d'assurance complémentaire santé versées par les retraités », « visant à exonérer la résidence principale de l'impôt de solidarité sur la fortune », « concernant l'établissement des avis d'imposition de la taxe d'habitation et de la taxe foncière », « tendant à élargir les conditions d'accès au congé parental d'éducation »[25].
Il est l'un des députés UMP à s'abstenir sur le Pacte budgétaire européen en .
Depuis 1983, il préside le Syndicat intercommunal pour le gaz et l'électricité en Île-de-France, plus grand et plus ancien syndicat intercommunal de France (5 millions d'habitants, 184 communes d'Île-de-France) qui a célébré son centenaire en 2004. Il a été réélu président de ce syndicat le [26]. À l'issue du sommet de Saint-Pétersbourg du , il se voit confier la mission de piloter, pour la France, la création du Centre franco-russe pour l'efficacité énergétique (CFREE) en tant que spécialiste des questions d'énergie et administrateur de Gaz de France (1994-1999). L'un des aspects les plus porteurs de la coopération énergétique entre les deux pays porte sur l'efficacité énergétique[27].
Jean-Jacques Guillet est vice-président de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR)[28], au sein de laquelle il représente le SIGEIF.
Il a été vice-président de la Mutuelle des élus locaux (1991-1997) (MUDEL)[2]; il est également secrétaire général du Mouvement national des élus locaux (MNEL)[29], association d'élus locaux de droite et du centre.
Le , Jean-Jacques Guillet annonce son soutien à la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012[30]. Il organise, avec Patrick Ollier, le comité de soutien des Hauts-de-Seine. L'alliance autour de Jean-Jacques Guillet déjoue les premiers pronostics[31] et remporte le scrutin départemental, puisque, le , les militants UMP des Hauts-de-Seine préfèrent François Fillon (55,4 %) à Jean-François Copé (44,6 %)[32].
Jean-Jacques Guillet est opposé au mariage homosexuel et a voté contre la loi dite du « Mariage pour tous » en avril 2013[33],[34].
Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[35].
En novembre 2016, Jean-Jacques Guillet prend un arrêté pour interdire une affiche d'une campagne de prévention contre le SIDA[36]. Cette affiche présente deux hommes enlacés avec la mention « avec un amant, avec un ami, avec un inconnu »[36]. Il déclare : « Beaucoup de parents ont réagi car ces panneaux se situent à proximité des écoles, justifie-t-il. Il y va de la protection de l'enfance »[36].
Chevalier de l'ordre national du Mérite en 1988.