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Jean-Louis Guy Henri Beffa |
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Jean-Louis Beffa est un homme d’affaires français, né le à Nice. Il est le président-directeur général de la compagnie de Saint-Gobain de 1986 à 2007 puis le président de la même société jusqu'en 2010.
Il est ensuite président d'honneur de Saint-Gobain[1], administrateur et président du comité des nominations et des rémunérations de ENGIE[2], conseiller principal de Lazard[3], coprésident de la Fondation Cournot et président de l'association amicale des ingénieurs du Corps des mines[4].
Jean-Louis Beffa est le fils d’Edmond Beffa, ingénieur, et de son épouse Marguerite Feursinger, professeur.
Après des études en classes préparatoires au lycée Masséna, il réussit le concours de l'École polytechnique (X1960)[5]. Il devient ingénieur du corps des Mines en 1963[6].
Il a également étudié à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, et est titulaire du diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1966, section Économie-Finance)[7].
Jean-Louis Beffa commence sa carrière d'ingénieur des mines à Clermont-Ferrand en 1967. De 1967 à 1974, il est ingénieur au sein de la direction des carburants du ministère de l'Industrie. Il devient chef du service « raffinage-utilisation » puis directeur-adjoint.
En 1974, Jean-Louis Beffa entre à Saint-Gobain comme directeur du plan. Il devient directeur général, puis président-directeur général de Pont-à-Mousson, tout en étant simultanément directeur de la branche « canalisations et mécanique » de Saint-Gobain, ce de 1979 à 1982[8].
Durant cette période, il est pris à partie dans le cadre des controverses sur l'amiante par les opposants à l'emploi de ce matériau[9].
En , il devient directeur général de Saint-Gobain puis, en succédant à Roger Fauroux lors de la privatisation de l'entreprise, son président-directeur général[10]. Il est nommé par François Mitterrand, confirmé par Jacques Chirac alors Premier Ministre, retenu pour conduire la première privatisation en 1986.
Il reste à ce poste jusqu'en . Après avoir été l'un des plus jeunes dirigeants de sociétés du CAC 40, il en est devenu l'un des plus âgés[11]. En 2007, Jean-Louis Beffa est le 4e patron français le mieux payé avec un salaire qui s'élevait à 10,2 millions d'euros par an, soit 850 000 euros par mois[12].
Au cours de sa carrière, Jean-Louis Beffa est coopté puis élu dans de nombreux conseils d'administration ou de surveillance tels que ceux de BNP Paribas, Gaz de France, Siemens AG, Le Monde S.A., Engie ou encore du groupe Bruxelles Lambert. Le , il est élu président du conseil de surveillance du journal Le Monde[13].
Jean-Louis Beffa est membre de la fondation Saint-Simon jusqu'à sa dissolution en 1999. Il est nommé administrateur de l'École polytechnique de 1996 à 2001, puis de nouveau depuis 2013. En 2002, il fonde avec le Prix Nobel américain Robert Solow[14] le centre Saint-Gobain pour la recherche en économie qui devient le centre Cournot[15]. Sous l'égide de la Fondation de France, en 2010 ils créent ensemble la fondation Cournot, qu'ils coprésident ensuite.
Il a aussi été membre du club « Le Siècle », de la « Table ronde des industriels européens », du Conseil supérieur de la langue française (CSLF) (de 1989 à 1999) et président de l'Institut de l'histoire de l'industrie (Idhi) (de 1992 à 1998).
En 2004, le président Jacques Chirac lui confie une mission sur la relance de la politique industrielle en France. Cette mission aboutit en à un rapport, Pour une nouvelle politique industrielle, qui traduit l'importance de l'État dans la politique industrielle[16], et vise à créer une agence intervenant sur de grands projets industriels de « recherche et développement » et d'innovation : l'Agence de l'innovation industrielle (A2I). En , il est nommé à la tête du conseil de surveillance de cette agence.
En 2012, dans son ouvrage La France doit choisir, il plaide pour une stratégie industrielle cohérente menée par l'État. Il souhaite ainsi résorber le déficit commercial structurel de la France. Pour cela, il recommande de revenir sur les orientations libérales des deux dernières décennies qui favorisent la désindustrialisation.
En , il publie aux Éditions du Seuil Les Clés de la puissance, un essai de géopolitique postulant que, dans un monde dominé par le duo américano-chinois, les quatre principaux facteurs de puissance sont l'industrie exportatrice, les nouvelles technologies, l'énergie et les capacités militaires.
Depuis 2011, Jean-Louis Beffa a été le maître d’œuvre de plusieurs rencontres entre François Hollande et des capitaines d’industrie, notamment en avec les Allemands Peter Löscher (en) (Siemens) et Johannes Teyssen (E.ON)[17]. Une autre rencontre dont il était à l'initiative[18] réunissait, entre autres, autour du président de la République ces deux mêmes responsables allemands ainsi que Gérard Mestrallet (GDF SUEZ) et Thierry Breton (Atos Origin).
Membre du club « Le Siècle », Jean-Louis Beffa aurait également été un des « visiteurs du soir » d'Arnaud Montebourg lorsqu'il était ministre du Redressement productif[19].
Jean-Louis Beffa s'est marié le à Marie-Madeleine Brunel-Grasset. Il est père de trois enfants[25].
Il est un amateur de gastronomie — membre du club des Cent — et d'opéra et de ballet — président de l’association pour le rayonnement de l'Opéra national de Paris.
Il est l'oncle du compositeur Karol Beffa[26].
Basé sur le catalogue de la BNF. N'inclus pas les préfaces ou ouvrages collectifs.