Jean-Pierre est un homme politique, enseignant-chercheur et écrivain congolais, romancier et dramaturge, de la République du Congo[2]. Son œuvre abondante et éclectique lui vaut d'être présenté par ses biographes comme le « Victor Hugo congolais » [3] ou le « baobab de la littérature congolaise »[4].
Huit enfants sont nés de son mariage avec la linguiste Julienne Badiengisa Nkounkou, dont la théologienne et chercheur en histoire et civilisation Kôngo KimoYa Akouala Makouta-Mboukou. Il est également le grand-père du footballeur international Gaïus Makouta[5].
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Titulaire de plusieurs doctorats, il enseigne les linguistiques et littératures françaises et africaines dans plusieurs universités : à la Sorbonne Nouvelle (Paris 3) pendant 22 ans, mais également à Ouagadougou, Abidjan, Dakar et Brazzaville[6].
Acteur engagé, il fut notamment député et ministre plénipotentiaire (1963-1968)[7], sénateur (1992-1997) et deuxième vice-président du Sénat. Il se retire de la vie politique après la guerre civile de 1997[8].
Jean-Pierre Makouta-Mboukou est l'auteur de quelque 25 ouvrages appartenant à des genres très différents et d'une cinquantaine d'articles publiés dans diverses revues étrangères[6].
La Lèpre du roi : tragédie en deux actes, 1968 (concours théâtral interafricain 1968)
Un Ministre nègre à Paris : comédie en trois actes, 1968 (concours théâtral interafricain 1968)
Les Initiés, CLE, 1970
Introduction à la littérature noire, CLE, 1970 (textes de cours et conférences donnés à Brazzaville entre 1963 et 1966)
En quête de la liberté, ou, Une vie d'espoir : roman, CLE, 1970
L'âme bleue : poèmes, CLE, 1971
Le français en Afrique noire : histoire et méthodes de l'enseignement du français en Afrique noire, Bordas, 1973
Réinterprétation morpho-phonique des emprunts français en langue téké de Manianga, Université Paris 3, 1973 (thèse de 3e cycle)
Cantate de l'ouvrier : poème, P.-J. Oswald, 1974
Les exilés de la forêt vierge, ou, Le grand complot : roman, P.-J. Oswald, 1974
Jacques Roumain : essai sur la signification spirituelle et religieuse de son œuvre, Université Paris 4, 1975 (thèse)
Étude descriptive du fúmú, dialecte téké de Ngamaba, Brazzaville, Université Paris 3, 1977 (thèse d'État)
Introduction à l'étude du roman négro-africain de langue française : problèmes culturels et littéraires, Nouvelles éditions africaines, Abidjan, 1980
... Et l'homme triompha !, Fondation du Prix mondial de la Paix, Paris, 1983
Spiritualités et cultures dans la prose romanesque et la poésie négro-africaine (de l'oralité à l'écriture) , Nouvelles éditions africaines, Abidjan, 1983
Les dents du destin, Nouvelles éditions africaines, Abidjan, Dakar, Lomé, 1984
Les grands traits de la poésie négro-africaine : histoire poétiques significations, Nouvelles éditions africaines, Abidjan, Dakar, Lomé, 1985
Lettre à la nation africaine pour que s'impose l'humanisme nègre, Fondation du Prix mondial de la Paix, Paris, 1986
Les littératures de l'exil : des textes sacrés aux œuvres profanes : étude comparative, L'Harmattan, 1993
Enfers et paradis des littératures antiques aux littératures nègres : illustration comparée de deux mondes surnaturels, H. Champion, 1996
La destruction de Brazzaville ou La démocratie guillotinée, L'Harmattan, 1996
Systèmes, théories et méthodes comparés en critique littéraire, vol. I, Des poétiques antiques à la critique moderne ; vol. II, Des nouvelles critiques à l'éclectisme négro-africain, L'Harmattan, 2003
Le contestant ou un pasteur chez les Carmélites, L'Harmattan, 2006
En 1985, il reçoit le Grand prix littéraire d'Afrique noire pour Introduction à l'étude du roman négro-africain de langue française et les grands traits de la poésie négro-africaine[9], et en 1994, le prix littéraire Aimé Césaire[6].
↑Bernard Nkounkou, « Hommage au professeur Jean-Pierre Makouta-Mboukou: 17 juillet 1929 – 9 octobre 2012 », World Vision, [1], consulté le 15 avril 2016 ; « Le professeur Jean-Pierre Makouta-Mboukou, a rejoint la forêt vierge », Congopage, [2], consulté le 15 avril 2016 ; « Obsèques du Professeur Jean-Pierre Makouta-Mboukou », Mediapart, 23 octobre 2012 [3].
↑ abc et d« Obsèques du Professeur Jean-Pierre Makouta-Mboukou », Mediapart, 23 octobre 2012 [5].
↑Édouard Etsio, Congo 2000 : état des lieux, L'Harmattan, Paris, 2001, p. 212 (ISBN9782747507837)
↑(en) John F. Clark et Samuel Decalo, « Makouta-Mboukou, Jean-Pierre », in Historical Dictionary of Republic of the Congo, Scarecrow Press, 2012 (4e éd.), p. 267 (ISBN9780810879898)
↑Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
Geneviève Badang, Les Africains entre cultures ancestraux et christianisme : permanence du dilemme dans la littérature négro-africaine. Le cas de six auteurs francophones (Étienne Yanou, Cyriaque-Robert Yavoucko, René Philombé, Jean-Pierre Makouta-Mboukou, Charly-Gabriel Mbock, V.Y. Mudimbe), Université Paris 4, 1996 (thèse)
(en) John F. Clark et Samuel Decalo, « Makouta-Mboukou, Jean-Pierre », in Historical Dictionary of Republic of the Congo, Scarecrow Press, 2012 (4e éd.), p. 267 (ISBN9780810879898)
J. R. Mousahoudji-Boussamba et S. G. Doctrové Mouanou, Jean-Pierre Makouta-Mboukou : romancier, L'Harmattan, Paris, 2002, 235 p. (ISBN2-7475-2747-6)