Jean Fabry | |
Jean Fabry en uniforme du 23e bataillon de chasseurs alpins. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (4 ans, 10 mois et 29 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Doubs |
Groupe politique | UR |
Prédécesseur | Gaston Japy |
Ministre de la Guerre | |
– (7 mois et 17 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Pierre Laval |
Gouvernement | Laval IV |
Prédécesseur | Louis Maurin |
Successeur | Louis Maurin |
Ministre de la Défense nationale et de la Guerre | |
– (5 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Édouard Daladier |
Gouvernement | Daladier II |
Prédécesseur | Édouard Daladier |
Successeur | Joseph Paul-Boncour |
Ministre des Colonies | |
– (2 mois et 16 jours) |
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Président | Alexandre Millerand |
Président du Conseil | Raymond Poincaré Frédéric François-Marsal |
Gouvernement | Poincaré III François-Marsal |
Prédécesseur | Albert Sarraut |
Successeur | Édouard Daladier |
Député français | |
– (16 ans, 6 mois et 15 jours) |
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Élection | 16 novembre 1919 |
Réélection | 11 mai 1924 22 avril 1928 8 mai 1932 |
Circonscription | Seine |
Législature | XIIe, XIIIe, XIVe et XVe (Troisième République) |
Groupe politique | ARS (1919-1924) GRD (1924-1928) ADS (1928-1932) CR (1932-1936) |
Successeur | Lucien Bossoutrot |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean Joseph Fabry |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) |
Date de décès | (à 91 ans) |
Lieu de décès | Montreuil (Seine-Saint-Denis) |
Nationalité | Française |
Parti politique | ARS (1919-1924) GRD (1924-1928) ADS (1928-1932) CR (1932-1936) UR (1936-1940) |
Diplômé de | École spéciale militaire de Saint-Cyr |
Profession | Militaire Journaliste |
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Jean Fabry, né le à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) et mort le à Montreuil (Seine-Saint-Denis), est un militaire de carrière, journaliste et homme politique français.
Jean Fabry[1] est le fils d'Auguste Fabry (né le 9 juillet 1851 à Montpellier dans l'Hérault), négociant et d'Isabelle Duclos (née le 17 juillet 1852 à Villefranche-de-Rouergue). Ses parents se sont mariés le 19 juillet 1875 à Villefranche-de-Rouergue[2].
Il fait ses études secondaires au collège de Villefranche-de-Rouergue puis au lycée d'Agen (Lot-et-Garonne) où il obtient son baccalauréat ès lettres et ès sciences[2].
Il passe le concours d'admission de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1895 et est reçu 2e.
Jean Fabry se marie le 24 août 1907 à Serres (Hautes-Alpes) avec Hélène Unal (née le 2 juin 1885 à Montpellier - décédée le 28 septembre 1963 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), fille de Gabriel Unal (né le 3 septembre à Millau (Aveyron), magistrat, président de chambre à la Cour d'appel de Montpellier, chevalier de la Légion d'honneur), ils sont parents de trois enfants[2] :
Il est un ami très proche du Maréchal Joffre et il est présent quand ce dernier décède…. Il recueille les dernières paroles du Marechal expirant « Fabry l’Amérique »
Au décès du Maréchal, il reprend sa plume pour publier en 1931 : Joffre et son destin et, outre ses articles quotidiens, de nombreuses préfaces à des livres consacrés à la guerre, notamment à la traduction de La Guerre de Ludendorff. Il détaille les manœuvres politiques qui ont entrainé la chute de Joffre et la corruption d´esprit qui règne à l’époque….
Il est l’instigateur de la mise en place d’une statue équestre du maréchal Joffre, inaugurée le 10 juin 1939 sur les champs de Mars en face de la tour Eiffel.
Il la finance grâce aux fameux carnets de timbres à l’effigie du Marechal (timbre Joffre souscription nationale 50 c) qui rencontre une énorme succès auprès des Français.
À la fin de la guerre, avec 95 % d'invalidité, il est forcé d'accepter sa mise à la réforme. Il mène ensuite une double carrière de journaliste et d'homme politique. Il devient journaliste en 1918, collaborant à Oui (sous le pseudonyme de Bouchavesnes puis sous son nom à partir de , date où il devient le co-directeur de cet éphémère quotidien[8]) et à L'Avenir début 1919. Il est nommé par Léon Bailby rédacteur en chef du quotidien de centre-droit L'Intransigeant en [9]. Lorsque Léon Bailby perd le contrôle du quotidien fin 1932, racheté par l'homme d'affaires et député Louis Louis-Dreyfus, plus à gauche que Jean Fabry, ce dernier obtient de conserver son poste, ce que L'Humanité dénonce en publiant des lettres de Jean Fabry[10]. Il devient le directeur du journal de décembre 1936 à octobre 1938.
Il collabore ensuite à d'autres périodiques de droite, au quotidien Le Matin de 1938 à 1940 puis à l'hebdomadaire Gringoire du 1939 à 1944.
En partie grâce à son statut d'ancien officier invalide de guerre, ancien du cabinet du maréchal Joffre, et du fait aussi de l'appui de Léon Bailby, il se porte candidat sur une liste du Bloc national aux élections législatives de 1919 dans le 10e arrondissement de Paris. Il est élu député de la Seine, sur un programme anticommuniste[11]. Il accède à la présidence du Groupement des officiers mutilés en [12].
L'Alliance républicaine démocratique (ARD) soutient sa candidature en 1919 et le compte comme un de ses élus. Il intègre ensuite le comité directeur de ce parti de centre-droit.
À la Chambre, il devient président de la Commission de l'armée et vice-président de la Commission d'études du Conseil supérieur de la défense nationale. Réélu député de la Seine en 1924 sur une liste qu'il mène, il est réélu en 1928 et 1932 (contre le radical Oscar Dufrenne, qu'il bat difficilement) au scrutin d'arrondissement.
Jean Fabry est le représentant de la France à la Commission des armements (en remplacement de René Viviani) de la Société des Nations de 1922 à 1924 et prend part aux travaux aboutissant au projet de « traité d'assistance mutuelle ». Il devient ministre des Colonies dans le troisième cabinet de Raymond Poincaré du au 1er juin 1924. Il est membre de la délégation française à la Conférence pour la réduction et la limitation des armements à Genève en 1932.
Ami, conseiller et collaborateur d'André Maginot, il a en partie inspiré la politique défensive portée par ce dernier, c'est-à-dire la fortification des frontières de l'Est (ligne Maginot). Le , Jean Fabry devient ministre de la Défense nationale et de la Guerre dans le premier cabinet formé par Édouard Daladier, mais il donne sa démission dès le , estimant que la mesure du ministre de l'Intérieur Eugène Frot de décider le déplacement du préfet de police de Paris Jean Chiappe a été prise sans motifs sérieux. Il retrouve son portefeuille de la Guerre le dans le quatrième cabinet de Pierre Laval. Il établit alors un plan de construction de chars. C'est qu'il a été progressivement convaincu de la nécessité de se doter de cette arme, sans pour autant préconiser une stratégie offensive. Il demeure cependant pacifiste. Un pacifisme d'ancien combattant doublé dans le seconde moitié des années 1930 d'un néo-pacifisme de droite, hostile au Parti communiste qu'il abhorre[13]. Un Parti communiste qui le combat alors violemment[14].
Il est battu aux élections législatives de 1936 par Lucien Bossoutrot, radical-socialiste, dans le contexte du Front populaire. Mais le 22 novembre 1936, à la suite du décès de Gaston Japy, une élection sénatoriale partielle a lieu dans le Doubs, Jean Fabry est alors élu sénateur du Doubs.
Il vote le les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et se met à chanter les louanges du maréchal dans les colonnes de Gringoire[15]. Il se vante d'exercer une certaine influence sur le maréchal[16], qui le convie parfois à sa table à Vichy[17]. Il est nommé en membre du Conseil national institué par le régime de Vichy. Il préside une sous-commission de sa Commission de l'information générale[18]. Encore hostile au communisme, il écrit en à Pierre Laval une note désignant l'URSS comme l'ennemi no 1 et estimant que l'Allemagne est seule capable de préserver la France du danger communiste. Il faut donc l'aider « à abattre Moscou »[16]. Il se recueille le 29 juin 1944 devant le catafalque d’Henriot et signe le registre de deuil, avec de Brinon, Doriot, Paul Marion[19].
Il est déclaré inéligible à la Libération en raison de son vote du . Il est membre d'un Comité d'honneur pour la libération de Pétain, constitué en 1948[20] et il collabore aux Écrits de Paris en 1947[21].
Jean Fabry est décédé le 1er juin 1968[22] à Montreuil et fut inhumé à Rothéneuf.
Fonction | Gouvernement | Période |
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Ministre des Colonies | Poincaré III François-Marsal |
du au |
Ministre de la Défense Nationale et de la Guerre | Daladier II | du au |
Ministre de la Guerre | Laval IV | du au |
.« Un des héros les plus fêtés aux côtés du maréchal est son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Fabry, que partout maintenant on appelle le « Blue Devil of France » (le Diable bleu de France). […] Aux yeux des Américains, il symbolise tous les Diables bleus ; il est le « Diable bleu » par excellence. »