Naissance | |
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Décès |
(à 58 ans) 7e arrondissement de Paris |
Sépulture |
Cimetière de Saint-Sulpice-de-Favières (d) |
Nom de naissance |
Jean Alexandre Louis Eugène Grémillon |
Nationalité | |
Activités |
Films notables |
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Jean Grémillon, né le à Bayeux (Calvados) et mort le à Paris, est un réalisateur et scénariste français.
Musicien, compositeur et auteur, Grémillon est réputé pour son œuvre singulière. Il reste l'un des réalisateurs les plus importants de l'histoire du cinéma français, selon Bertrand Tavernier[1].
Issu d'un milieu modeste de Basse-Normandie, à Cerisy-la-Forêt, le jeune Grémillon doit d'abord imposer à son père, employé aux Chemins de fer de l'Ouest[2], son désir de faire des études musicales. En 1920, il vient à Paris suivre les cours de la Schola Cantorum, notamment ceux de Vincent d'Indy. Il se lie à l'avant-garde musicale et théâtrale des années 1920, et découvre le cinéma comme pianiste de salle, en accompagnant des films muets. Il accepte ensuite des commandes de courts métrages liés au monde du travail.
Il tourne son premier long métrage dès la fin du muet, Maldone, sous l'œil bienveillant de Charles Dullin, qui produit le film[3], tout en incarnant le premier rôle. Mais la version écourtée qui est commercialisée rencontre un succès médiocre. Gardiens de phare, produit par Jacques Feyder en 1929, est un succès[4], ce qui l'amène à rencontrer Charles Spaak, avec lequel il réalise La Petite Lise ; le film provoque leur renvoi immédiat de Pathé-Natan. La sortie du film est délibérément sabotée.
En 1937, il co-réalise en Espagne Sentinelle, alerte ! avec Luis Buñuel, d'après une opérette de Carlos Arniches. La même année, il fait tourner Jean Gabin dans Gueule d'amour et, l'année d'après, Raimu dans L'Étrange Monsieur Victor, deux films qui lui assurent la consécration artistique et populaire.
En 1939, il réalise Remorques, avec Jean Gabin, Michèle Morgan et Madeleine Renaud, et pendant l'Occupation, avec le consentement du régime de Vichy et des nazis[réf. nécessaire] sans qui aucun film ne pouvait être tourné, il tourne Lumière d'été avec Madeleine Robinson et Pierre Brasseur, et Le ciel est à vous, avec Madeleine Renaud et Charles Vanel.
En 1944, il adhère au Parti communiste français[5].
Après la Libération, il se lance dans plusieurs projets de films historiques à visées révolutionnaires, notamment sur la Commune de Paris, la guerre d'Espagne, mais aucun ne voit le jour, en raison de l'abandon des projets par les producteurs.
Il est élu président du Syndicat national des techniciens de la production cinématographique et de télévision le 9 avril 1946, fonction qu'il occupe jusqu'au 24 mars 1948. À ce titre il joue un rôle principal lors de l'action menée pour l'institution du Fonds de soutien automatique à la production cinématographique, après la signature des accords Blum-Byrnes en 1946.
Après quatre ans passés sans tourner, il réalise Pattes blanches, qui déroute la critique et le public, puis L'Étrange Madame X, plusieurs courts métrages, et L'Amour d'une femme, avec Micheline Presle. Après quelques documentaires, dont un sur le peintre André Masson, Jean Grémillon meurt prématurément à 58 ans, le même jour que Gérard Philipe.
Il aimait réfléchir à son œuvre dans sa maison familiale de Normandie, à Cerisy-la-Forêt.
Il est inhumé au cimetière de Saint-Sulpice-de-Favières[6], dans l'Essonne, avec son épouse Christiane, décédée en 1992[7].
Le collège de Saint-Clair-sur-l'Elle, dans la Manche, porte son nom, ainsi qu'une résidence universitaire du CROUS de Caen située à Hérouville-Saint-Clair, et une rue de Bayeux.
Au Mans, une rue située à proximité de l'université du Maine porte son nom, de même qu'à Port-Bail-sur-Mer. Une esplanade lui est consacrée à Saint-Lô, à proximité immédiate du cinéma de la ville.
Plusieurs des longs métrages de Grémillon, parmi lesquels La Petite Lise, ont longtemps été considérés comme perdus ; toutefois, tous ont été finalement retrouvés et restaurés à partir du milieu des années 1970.