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Ancien élève du lycée Henri-Poincaré à Nancy, Jean L'Hôte, pendant ses études d’art et d’archéologie à l’université de Nancy, participe à de nombreux mouvements culturels dont la revue Esquisse, le groupe Primevère, le Ciné-Club et le mouvement France-Amérique. En , il réussit le concours de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Avec son ami Jacques Krier, il se déplace à Paris pour faire des documentaires sur le quotidien des Français « comme on fait un film sur les Esquimaux, sur les habitants de la jungle »[1]. Produits par son ami lorrain Paul Claudon, il commence à réaliser ses premiers courts métrages pour lesquels collaborent ses amis Pierre Etaix et Pierre Tchernia.
En 1950, en pleine crise du cinéma français, il entre comme stagiaire à la télévision naissante. Il collabore avec Georges Rouquier, Blaise Cendrars, Hubert Knapp et son ami nancéien Jean-Marie Drot. Il est un des pionniers du direct. C’est d'ailleurs une erreur pendant un de ces directs qui le fera limoger un temps de la télévision.
Il profite de ces vacances forcées pour écrire un roman à partir de ses souvenirs d’enfance (La Communale) et réaliser avec Charles Prost des films en caméra cachée. Le livre, qui connaît un beau succès, et les courts métrages le font repérer par Jacques Tati qui reconnaît en lui un observateur talentueux. Tati lui confie la coécriture du film Mon oncle. L’expérience du travail avec Jacques Tati et le succès du film lui permettent de travailler dans les années qui suivent avec Roberto Rossellini et Helmut Kautner.
De retour à la télévision, il réalise des sujets pour la plupart des émissions d’alors dont la prestigieuse Cinq colonnes à la Une et l’émission dominicale Présence protestante où il se fera des amitiés solides. C’est le conteur Jean-Pierre Chabrol qui lui permet de signer sa première fiction à la télévision. Il réalisera encore 17 fictions et une vingtaine de documentaires. Il écrit six livres édités, de nombreux projets non publiés dont Souvenirs de Tati (1974), des pièces de théâtre.
Il meurt le , quelques semaines avant de recevoir le 7 d'or du meilleur scénario pour son dernier film, Le Diable dans le bénitier.
Une partie de son œuvre s'inspire du terroir lorrain et de ses années d'enfance. D'aucuns ont parlé de lui comme d'un « Pagnol lorrain ».[Qui ?] Ses films, rarement diffusés à la télévision, sont restés quelque peu confidentiels.
Ses principales archives sont confiées par la famille et les amis, depuis mai 2024, aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle[2].
En 1963, Interview imaginaire à propos d'un livre de Jean L'Hôte, réalisée par Jean Royer
En 1967, Jean-Pierre Chabrol lui dédie son livre L'Illustre Fauteuil et autres récits
En 1969, la nouvelle Grand-Père à la ville de Jean-Pierre Chabrol se conclut par la citation d'une histoire de Jean L'Hôte (recueil Contes d'outre temps de Jean-Pierre Chabrol)
En 1970, Jean-Pierre Chabrol dédie son livre Le Canon fraternité : « À Jean L'Hôte qui m'a prêté son canon »