Naissance |
Semens, France |
---|---|
Décès |
(à 73 ans) Lille, France |
Nationalité | Français |
Pays de résidence | France |
Profession |
Jean Massieu, né le à Semens en France et mort le à Lille en France, est sourd, enseignant à l'Institut national des jeunes sourds puis directeur des écoles de sourds à Rodez et à Lille.
Jean Massieu est né sourd le à Semens, en Gironde. Son père est Laurent Massieu. Il est en cinquième place dans une fratrie de six enfants, (deux frères et trois sœurs) et les membres de sa famille sont sourds[1]. À l'âge de treize ans, Jean entre à l'école pour les sourds à Bordeaux dont l'abbé Sicard est directeur[1]. Jean devient l'élève favori de Sicard. Au décès de l'abbé de l'Épée, Sicard est nommé pour le remplacer au poste de directeur de l'Institut national des jeunes sourds à Paris. Sicard s'installe donc à Paris où il fait venir Jean Massieu qui obtient le poste de répétiteur à 19 ans[2], puis professeur. Laurent Clerc est son élève[3] puis devient son collègue et ami. Pendant la période dite « des Cent Jours » qui suivent le retour de Napoléon de l'île d'Elbe, Sicard s'enfuit à Londres avec Laurent Clerc et Jean Massieu[4].
Après la mort de l'Abbé Sicard, Jean s'installe à Rodez puis à Lille où il est appelé en 1834 par Victor Derode désireux de fonder un établissement pour sourds-muets[5].
Le projet de Derode ne peut se développer, faute d'élèves. Le conseil général du Nord, appuyé par la ville de Lille, soutient alors Massieu, et l'aide à ouvrir en 1835 un institut pour sourds-muets des deux sexes sur Lille[5].
Il décède le à Lille. Ses obsèques ont lieu à Saint-Étienne de Lille et il est enterré à Esquermes, un quartier de Lille[6]
Le nom-signe de Jean Massieu est « tire une montre de son gousset »[7].
« La reconnaissance est la mémoire du cœur »