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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Hachette (d) |
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Académie des sciences Société royale et centrale d'agriculture (d) Société d'encouragement pour l'industrie nationale |
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Jean Nicolas Pierre Hachette, né à Mézières (Ardennes) le et mort à Paris le , est un mathématicien français.
Considéré comme le principal continuateur de Gaspard Monge en géométrie, l’enseignement de géométrie descriptive qu’il assura dans les grandes écoles et à l’Université imprégna toute une génération de savants et de techniciens, et prépara l’essor de la géométrie projective au XIXe siècle.
Fils d’un libraire de Charleville, il étudie tout d’abord au collège de la ville puis à celui de Reims. En 1788, il retourne à Mézières, où il est nommé à l’École royale du génie de Mézières comme dessinateur servant d’aide aux professeurs de physique et de chimie[Note 1].
En 1793, il décide de postuler pour un poste de professeur d’hydrographie à Collioure dans les Pyrénées-Orientales et parcourt pour cela plus de 1 000 km à pied. Il est recruté et conserve son emploi deux ans, formant notamment François Berge, futur polytechnicien et général d'Empire[1]. Il envoie à Gaspard Monge, alors ministre de la marine, plusieurs articles scientifiques, dans lesquels il traite de quelques questions de navigation par la géométrie. L’influence de ce dernier lui permet d’obtenir un rendez-vous à Paris. Il est ensuite appelé à la suppléance de Claude Joseph Ferry, professeur à l’école de Mézières et nommé député à la Convention.
Vers la fin de 1794, quand l’École Polytechnique est établie, il est nommé adjoint de Monge dans le département consacré à la géométrie descriptive. Là, il a comme élèves célèbres Poisson, François Arago et Fresnel. Accompagnant Guyton de Morveau dans son expédition, au début de l’année 1794, il est présent à la bataille de Fleurus (1794) et entre dans Bruxelles avec l’armée française victorieuse.
Sous l’Empire, il devient professeur de mathématiques à l’École des Pages. Il reçoit le doctorat ès sciences en 1809 et est nommé en 1810 professeur adjoint auprès de Gay-Lussac à la faculté des sciences de Paris, responsable d'un cours de géométrie descriptive[Note 2], et à l’École normale.
En 1816, à l’accession de Louis XVIII, il est privé de son poste à l’École polytechnique. Le consentement royal nécessaire pour l’élection de Hachette à l’Académie des sciences n’est pas obtenu en 1823 ; il ne viendra qu’en 1831, après la révolution de juillet 1830. À sa mort à l’âge de 65 ans, il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise, 18e division[2],[3], à Paris.
Hachette a été porté en estime pour sa conduite privée, aussi bien que pour ses accomplissements scientifiques et pour le service de l’État. Ses travaux concernaient principalement la géométrie descriptive et ses applications aux « arts » et à la construction mécanique. Il a perpétué l’enseignement de géométrie de Monge, et a contribué également dans une large mesure au développement du machinisme en France à la suite de l’établissement de l’École polytechnique.
Il a aussi publié un certain nombre d’articles dans les journaux scientifiques de l’époque. Pour une liste de ces publications, consulter le Catalogue of Scientific Papers de la Royal Society of London; ou encore : François Arago, Œuvres (1855); et Silvestre, Notice sur J. N. P. Hachette (Bruxelles, 1836).