Jihane el-Sadate چيهان السادات | |
Jihane el-Sadate en 1995. | |
Première dame d'Égypte | |
---|---|
– (11 ans et 8 jours) |
|
Prédécesseur | Tahia Kazem |
Successeur | Suzanne Moubarak |
Biographie | |
Nom de naissance | Jihane Raouf |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Caire (Égypte) |
Date de décès | (à 87 ans) |
Lieu de décès | Le Caire (Égypte) |
Conjoint | Anouar el-Sadate |
Profession | universitaire |
modifier |
Jihane el-Sadate, née Raouf le au Caire (Égypte) et morte le dans la même ville, est une universitaire égyptienne. Veuve de l'ancien président Anouar el-Sadate, elle est ainsi Première dame d'Égypte de 1970 jusqu'à l'assassinat de son mari, le .
Jihane el-Sadate est issue de la classe moyenne aisée égyptienne. Son père, Safwat Raouf, est chirurgien, et sa mère, Gladys Cotterill, chrétienne anglaise, est professeure de musique. Elle est, selon la volonté de son père, élevée dans la foi musulmane. Elle fréquente pourtant un lycée de filles au Caire, d'obédience chrétienne.
Elle est très rapidement impressionnée par le courage et la résistance manifestés par Anouar el-Sadate lors de l'occupation britannique. Elle rencontre ce dernier pour la première fois lorsqu'il sort de prison. Ils se marient finalement le , non sans de longues hésitations de la part des Raouf, Sadate étant alors un révolutionnaire et sans emploi.
Jihane el-Sadate a été d'un grand soutien pour son mari, qui devient alors président de l'Égypte. Ils ont ensemble quatre enfants, trois filles et un fils. Elle sait user de son statut de Première dame d'Égypte pour améliorer le sort de millions d'Egyptiens ainsi que pour défendre les droits de la femme, notamment dans le monde musulman. Elle contribue grandement à changer l'image que se faisait le monde sur les femmes arabes au cours des années 1970 et s'est engagée dans de nombreuses associations non-gouvernementales pour aider les plus pauvres de ses concitoyens.
En 1967, elle rend visite aux soldats sur le front de Suez lors de la guerre des Six Jours. Elle fonde un centre de réhabilitation pour les vétérans de l'armée. Elle participe à l'installation de l'association SOS Villages d'Enfants en Égypte. Elle mène la tête de la délégation égyptienne aux conférences de l'ONU de Mexico et de Copenhague. Elle est la fondatrice de la Ligue des femmes arabo-africaines.
Le jour de l'assassinat de son mari Anouar el-Sadate, dans la matinée, son épouse l'encourage à porter un gilet pare-balles sous son uniforme, ce qu'il refuse[1].
Elle part étudier à l'université du Caire. Elle obtient un baccalauréat ès arts (équivalent d'une licence dans le système éducatif français) en 1977, une maîtrise (équivalent d'un master) en 1980 et devient Philosophiæ doctor (équivalent d'un doctorat) en 1986. Elle devient ensuite professeure au Cairo Artist and Performance Center.
Jihane el-Sadate est professeure à l'université du Maryland et a rédigé son autobiographie, Une femme d'Égypte, en 1987. Elle a également écrit de la poésie en arabe sous son nom personnel et son livre, non traduit en français, My Hope for Peace est sorti en juin 2009.
Note : « Jehan Sadate » est la transcription anglaise du nom, et « Jehane Sadate » la transcription française, toutes deux utilisées par les éditeurs respectifs.