Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().
Jimmy Guieu (pseudonyme littéraire de Henri-René Guieu), né le à Aix-en-Provence et mort le à Vernouillet[1],[2], est un écrivain de science-fiction, essayiste ufologue, vidéaste et homme de radio français. Il a publié notamment au Fleuve noir et a écrit des romans d'espionnage (sous le nom de Jimmy G. Quint), des romans policiers (sous le nom de Claude Rostaing), des romans érotiques (sous le nom de Dominique Verseau), ou encore Claude Vauzière. Il a aussi collaboré avec Philippe Randa et surtout Richard Wolfram (de son vrai nom Roland C. Wagner). Il a aussi bénéficié des couvertures de l'illustrateur Brantonne.
Durant sa jeunesse, Jimmy Guieu est initié à l'alchimie par un certain Guy Eymard. En 1951, il écrit un manuscrit intitulé « Le mystère de l’anneau de clé », lié au principe alchimique des liens du microcosme avec le macrocosme. Il envoie celui-ci aux éditions du Fleuve noir[3].
Ainsi, Jimmy Guieu rédige son premier roman dès l'âge de 25 ans sous contrat pour le Fleuve noir. Le Pionnier de l'atome (1951), encore très inspiré par l'alchimie, est le numéro 5 de la collection « Anticipation »[4].
Dans les années 1950, il devient l'un des pionniers de l'ufologie française avec Aimé Michel. Dans deux ouvrages documentaires, Les Soucoupes volantes viennent d'un autre monde (1954), le premier ouvrage écrit par un Français sur le sujet[5], et Black-Out sur les soucoupes volantes (1956), il livre au lecteur sa conviction que les soucoupes volantes existent et qu'il y a quelque chose derrière le phénomène[6].
Il fait partie des membres de l'un des premiers groupes de recherches ufologiques français, la Commission Ouranos, fondée en 1951 par Marc Thirouin auquel il est présenté à l'automne par Georges H. Gallet dans son bureau, alors qu'il vient tout juste de signer au Fleuve noir[7]. Thirouin publie un bulletin, intitulé Ouranos - Revue internationale pour l'étude des soucoupes volantes et problèmes connexes, puis tout simplement Ouranos, dont il est le directeur de publication et Guieu le chef du service d'enquête[8].
Entre 1960 et 1965, il publie quatre romans pour adolescents chez Marabout Junior sous le nom de Claude Vauzière[9].
Avec Georges Pierquin, futur auteur de la série des « Anti-gangs », Jimmy Guieu co-signe des romans dans la collection « Espionnage » de Fleuve noir, puis aux Presses Noires. Ces ouvrages, signés du pseudonyme Jimmy G. Quint, décrivent les aventures de deux agents des services secrets français : Serge Gallard et Roger Quilici.
En 1980, il cofonde avec Roger-Luc Mary et d'autres personnes l'association I.M.S.A. (Institut mondial des sciences avancées)[réf. souhaitée].
À cette époque, Jimmy Guieu se rapproche de l'ufologie américaine représentée par Milton William Cooper en en reprenant la thématique conspirationniste, notamment dans les ouvrages O.V.N.I. - E.B.E. - L'invasion a commencé (1991), puis Nos maîtres les extra-terrestres (1992) et enfin le manuscrit inabouti de Terre ta civilisation fout le camp (lequel fuite sur la Toile en 1998)[6].
Il anime une chronique radio sur RMC Marseille « As-tu vu les soucoupes ? », séquence de 11 minutes dans l'émission « Zig zag » produite par Fernand Pelatan[10].
De 1987 à 1990, il publie aux Presses de la Cité dix inédits mettant en scène Gilles Novak et regroupés sous le titre d'une série, Les Chevaliers de Lumière.
En 1990 et 1991, il publie deux gros « romans vérité » (selon son expression) se faisant suite, E.B.E. Alerte Rouge et E.B.E. 2 : L'Entité Noire d'Andamooka.
Parallèlement, Guieu, invité régulièrement sur l'antenne de Radio Ici et Maintenant, aborde le phénomène des ovnis et des civilisations extra-terrestres, en particulier la thèse de la race dite des « Gris » ou « Petit-Gris » (Extraterrestrial Biological Entity / E.B.E., notion qu'il introduit en France).
Les productions de Jimmy Guieu ne se limitent pas à l'écriture. Entre 1991 et 1994, dans la collection « Les portes du futur », dont il est le créateur et le directeur, il édite une série de 14 documentaires en cassettes vidéo VHS. Si l'essentiel des sujets abordés concernent les extraterrestres, certains thèmes, comme Rennes-le-Château ou les vortex, sont aussi abordés avec l'appui de proches comme Guy Tarade.
Mort des suites d'un cancer généralisé, il laisse Terre, ta civilisation fout le camp, un tapuscrit toujours inédit mais qui a fuité sur la Toile[11]. Il y critique une émission télévisée à laquelle il a participé (Ciel, mon mardi ! du 5 février 1996), reproduisant le courrier de mécontentement qu'il a adressé à Christophe Dechavanne[12].
Jimmy Guieu a participé à plusieurs émissions de télévision et de radio afin de sensibiliser le grand public à sa théorie de la présence d'extraterrestres sur Terre.
Année date / Pays / Télévision ou radio / Nom de télévision ou radio / Émission / Commentaire
Membre de l'Ancient Astronauts Society depuis sa fondation, à l'automne 1973.
Directeur de collection aux éditions du Rocher fin des années 1970 et début des années 1980 ("les carrefours de l'étrange" - qui deviendront "les dossiers de l'étrange" chez Vaugirard dans les années 1990).
↑L'Aube de l'Ufologie en France, interview de 1996 (cf.infra).
↑Jusqu'en 1984, il publie quatre-vingt-deux romans dans cette collection, dont il reste un des piliers, cf. B. Joubert, Dictionnaire des livres et journaux interdits, Éditions du Cercle de la Librairie, 2007.
↑Cet ouvrage sera traduit en anglais, espagnol et roumain.
↑ a et bDamien Karbovnik, « Théorie du complot et ovnis », Diogène, nos 249-250, 2015/1-2, p. 240-251 (lire en ligne).
↑Dimension Jimmy Guieu, éd. Rivière blanche, 2011, interview de Guieu en 1996 par Richard D. NolaneL'aube de l'ufologie en France.
↑Pierre Lagrange, Enquêtes sur les soucoupes volantes, Terrain - Anthropologie et sciences humaines, 1990, 14, pp. 92-112, Lire en ligne.
↑« Jimmy Guieu au Pays du Marabout» par Richard D. Nolane in Les Dossiers du Glaive, Rivière Blanche 2008.
↑Il est répertorié par Babelio, édité à Cgr Editions[1].
↑Terre, ta civilisation fout le camp !, section « Imprudente tromperie délibérée des téléspectateurs qui, pourtant, génèrent son audimat en hausse [et c'est tant mieux] ? », pages 144 à 147.
Jean-Bruno Renard, « La croyance aux Extraterrestres : approche lexicologique », Revue française de sociologie, vol. 27, no 2, , p. 221-229 (lire en ligne [PDF])
Claudie Voisenat et Pierre Lagrange (préf. Daniel Fabre), L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs : entre savoirs, croyances et fictions, Paris, Bibliothèque publique d'information / Centre Pompidou, coll. « Études et recherche », , 412 p. (ISBN2-84246-092-8)