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Gregor-Mendel-Gymnasium Amberg (en) |
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Johann Baptist Metz (né le à Auerbach in der Oberpfalz et mort le à Münster[1]) est un théologien catholique allemand.
Il est professeur émérite de théologie fondamentale à l'Université Wilhelms de Münster (Westphalie). Il est considéré comme le fondateur de la nouvelle théologie politique dans les années 1970 et 80 et est l'un des plus influents théologiens allemands de l'après-Vatican II.
Après son baccalauréat, Johann Baptist Metz étudie la théologie et la philosophie à Bamberg, Innsbruck et Munich. Après ses doctorats en philosophie (1952) et théologie (1961), et son ordination sacerdotale (1954), il est nommé sur la chaire de théologie fondamentale à la Faculté de théologie catholique de l’université de Münster (Westphalie), où il enseigne de 1963 à 1993. Il a ensuite été professeur invité pendant plusieurs années à l'université de Vienne[2].
De 1968 à 1973, Johann Baptist Metz a été consulteur du Secrétariat pontifical pour les non-croyants. De 1971 à 1975, il a été conseiller du synode des diocèses allemands et auteur principal du document du synode Unsere Hoffnung (Notre espérance).
Johann Baptist Metz est l’un des cofondateurs et rédacteurs de la revue internationale de théologie Concilium.
Il est docteur honoris causa de l'université de Vienne (1994) et lauréat de la médaille Buber-Rosenzweig (2002).
D’abord élève et disciple de Karl Rahner, Johann Baptist Metz s’est éloigné la théologie transcendantale de Rahner pour promouvoir une théologie enracinée dans une praxis chrétienne.
Johann Baptist Metz est au centre d'une nouvelle école de théologie politique (face à la « vieille » théologie politique de Carl Schmitt) qui a fortement influencé la théologie de la libération. Sa pensée fondamentale tourne autour de l'attention à la souffrance d’autrui, et les concepts clefs de sa théologie sont mémoire, solidarité et narration. C’est une pensée qui se veut attentive tant à l’humanisation du monde qu’à son accomplissement eschatologique en Dieu. Pour ce qui concerne son attention à la souffrance d'autrui, on soulignera notamment, dans Memoria passionis (trad. française, Cerf, 2009), cette réflexion profondément significative :
« Auschwitz signale une horreur pour laquelle la théologie n'a trouvé aucun langage, une horreur qui fait éclater toute l'assurance théologique du discours chrétien. » (p. 53)