Fils du graveur et peintre paysagiste Frederick Christian Lewis (1779-1856), John Frederick Lewis commence avec lui l'apprentissage de son art puis il étudie la peinture animalière avec Edwin Landseer[1]. Il voyage en suisse et en Italie en 1824, puis il vit en Espagne et au Maroc de 1832 à 1834. Il est à Paris en 1837, à Rome de 1838 à 1840 et entreprend à compter de cette année un grand voyage en orient qui l'amène au Caire, en 1841, où il séjourne 10 ans.
Pendant son séjour au Caire, il habite dans le quartier d'Esbekieh, non loin de la mosquée du Sultan Hassan et de la mosquée-université Al-Azhar. Il reçoit quelques amis, dont le romancier William Thackeray en 1844[2]. Il adopte le costume local et se tient à l'écart de la communauté occidentale[3]. Il dessine et peint à l'aquarelle, technique auquel il se consacre presque exclusivement depuis 1827[4], la vie du Caire et de ses habitants avec le plus d'authenticité possible ainsi que les paysages d'Égypte et du Sinaï.
Rentré en Angleterre, il découvre que son œuvre y est appréciée et suscite des commentaires admiratifs notamment de l'écrivain John Ruskin[5]. Il est nommé président de l'Old Watercolor Society en 1851 et le reste jusqu'à sa démission en 1858. Renouant avec la technique de la peinture à l'huile, il expose très régulièrement à la Royal Academy et la présentation de plusieurs de ses œuvres à l'Exposition universelle de Paris de 1855, lui vaut une analyse flatteuse de la part de Théophile Gautier[6]. Il décède en 1876 à Walton-on-Thames où il s'est installé depuis son retour.
↑Gérard-Georges Lemaire, L'univers des Orientalistes, Paris, Place des Victoires, p. 346
↑William Thackeray parle de Lewis dans A Journey from Cornbill to Grand Cairo, comme « vêtu d'une longue robe jaune, arborant une barbe quelque peu parsemée de poils gris, la tête rasée et portant une sorte de calotte de nuit surmontée d'un tarbouche » (source : Gérard-Georges Lemaire, L'Univers des orientalistes, éd. Place des Victoires, 2000, (ISBN2-84459-001-2))
↑Lynne Thornton, Les Orientalistes, Peintres voyageurs, Courbevoie, ACR Édition Poche Couleur, 1994, p. 131
↑Christine Peltre, Dictionnaire culturel de l'orientalisme, Paris, Hazan, 2003, p. 85
↑ ab et cUne photographie de l'œuvre est visible dans : Lynne Thornton, La Femme dans la peinture orientaliste, Courbevoie, ACR Édition Poche Couleur, 1994 (ISBN2-86770-061-2)
↑ abcde et fUne photographie de l'œuvre est visible dans : Lynne Thornton, Les Orientalistes, peintres voyageurs, Courbevoie, ACR Édition Poche Couleur, 1994 (ISBN2-86770-060-4).
↑Une photographie de l'œuvre est visible, sous le nom de Le Caire, bavardage d'intérieur, dans :Christine Peltre, Dictionnaire culturel de l'orientalisme, Paris, Hazan, 2003 (ISBN2-85025-882-2)
↑ a et bUne photographie de l'œuvre est visible dans : Christine Peltre, Dictionnaire culturel de l'orientalisme, Paris, Hazan, 2003 (ISBN2-85025-882-2)
↑A appartenu à la Fine Arts Society, Londres ; l'aquarelle représente la même vue qu'une huile sur toile de la même année, ayant été en collection particulière et aujourd'hui détruite (source : Malika Bouabdellah et Guillaume Faroult, Dépliant du Tableau du mois no 198 : La Rue et la mosquée El Ghouri au Caire, février-mars 2013, musée du Louvre).
↑L'œuvre a reçu le nom en anglais de The Seraff: The Doubtful Coin. Le seraff était un changeur d'argent.