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Explorateur, chirurgien, ichtyologiste, militaire, botaniste, ornithologue, naturaliste, zoologiste, médecin de bord |
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Gaimard |
Joseph Paul Gaimard est un médecin et naturaliste français, né le à Saint-Zacharie et mort le à Paris.
Né à Saint-Zacharie dans le Var, il ne connaît pas son père qui est tué lors de l'insurrection royaliste de 1799 dans le Toulousain[1]. Il est alors élevé par sa mère, Claire Gasquet, sœur du général Joseph Gasquet puis par une tante nommée Allard[1].
Élève de l’École de Médecine navale de Toulon, un concours lui permet de devenir Chirurgien auxiliaire de la Marine. Il sert alors sur l’Impérial (1812-1814) puis sur le Néréide (1815) lors des dernières campagnes militaires de l'Empire[2], puis est nommé chirurgien de 3e classe en titre en .
En , il est engagé sur l'Uranie de Louis Claude de Saulces de Freycinet pour un voyage autour du monde (1817-1820).
Après le naufrage de l'Uranie aux îles Falkland, il revient en France sur la Physicienne en . Il ramène alors au Muséum d'histoire naturelle d'importantes collections zoologiques qui lui valent les félicitations de Georges Cuvier.
En , il devient chirurgien de 2e classe et sert à Toulon puis est nommé à la 1re classe en . Il est alors envoyé en Angleterre pour y visiter les musées d'histoire naturelle (1825).
En , il est engagé comme médecin du bord et naturaliste, aux côtés de Jean René Constant Quoy, sur L'Astrolabe commandée par Jules Dumont d'Urville pour un nouveau tour du monde (1826-1829). Lors de ce voyage, il demeure six jours au milieu des habitants, en , à Vanikoro pour y recueillir des vestiges du naufrage de La Pérouse.
En , malade, il est débarqué à l'île Bourbon et regagne la France sur la Bayonnaise en . Il continue de servir sur cette corvette en Méditerranée puis, en est envoyé en mission par l'Académie de médecine en Pologne, Prusse, Autriche et Russie pour y étudier et lutter contre le choléra et essayer d'empêcher la propagation de l'épidémie en Europe occidentale. Il est alors lui-même atteint par la maladie et rentre en France par l'Estonie[3].
Nommé président de la Commission scientifique d'Islande et du Groenland en 1829, Gaimard mène quatre campagnes (1835, 1836, 1838 et 1839) dans l'Atlantique Nord sur La Recherche dirigée par le lieutenant de vaisseau Tréhouart pour, à l'origine, tenter d'y retrouver Jules de Blosseville disparu sur les côtes du Groenland avec la Lilloise en 1833[4].
Le voyage se décompose en quatre campagnes d'été successives et se centre rapidement sur l'exploration de l'Islande. Un vaste programme scientifique est établi portant sur l'histoire naturelle, la géologie, la médecine, la météorologie, la physique, l'astronomie, les langues et les littératures[4].
Ainsi, de mai à , la Recherche patrouille entre l'Islande et le Cap Farewell. Gaimard et le géologue Eugène Robert débarquent en Islande le et y restent jusqu'au . Ils explorent toute l'île, visitent Reykjavik qui n'est alors qu'un village de pêcheurs, les fjords puis les terres volcaniques de l'intérieur. Ils font l'ascension du Snæfellsjökull puis regagnent Reykjavik par les geysers du district de Thingvallir[5].
À leur retour en France, Gaimard et Robert présentent au ministre de la guerre Guy-Victor Duperré leurs collections ramenées d'Islande et les résultats de leurs travaux de botanique, de géologie, d'ethnologie, de météorologie et de physique du globe. Duperré conçoit alors, aux vues des résultats, une nouvelle expédition scientifique en Islande pour compléter les découvertes qu'il a jugées exceptionnelles[6].
Gaimard embarque donc de nouveau sur la Recherche en , avec Eugène Robert, mais aussi Victor Lottin, ancien des voyages de Duperrey et de Dumont d'Urville, Auguste Mayer (peintre), Raoul Anglès (météorologue), Louis Bevalet (zoologiste et peintre d'histoire naturelle) et Xavier Marmier, chargé des langues et littératures islandaises[7].
Les scientifiques explorent ainsi toute l'Islande de juin à septembre 1836 alors que la Recherche continue vers le Groenland. La première ascension de l'Hekla est réussie et la plupart des autres volcans de l'île sont reconnus. Les explorateurs atteignent les côtes nord et est et poussent jusqu'au Vopnafjörður, lieu des derniers messages envoyés par Blosseville[7].
Pendant ce temps, la Recherche explore les côtes du Groenland jusqu'à Frederikshaab. Le genre de vie des Esquimaux est étudié et de nombreux relevés hydrographiques effectués, pour faciliter la navigation dans les mers polaires. De même, la formation des glaces est analysée[7].
En 1838-1839, la même commission scientifique est envoyée par le ministre de la Marine Claude du Campe de Rosamel explorer la Laponie, les Féroé et le Spitzberg. Les rejoignent de nouveaux membres : Jens Vahl, Charles Frédéric Martins, Lars Levi Laestadius, Auguste Bravais, Joseph Durocher, Per Siljeström (sv) et Christian Boeck. Les campagnes bénéficient d'instructions détaillées de François Arago, Alexander von Humboldt, Élie de Beaumont, Geoffroy Saint-Hilaire, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, Alexandre Brongniart (sciences physiques et naturelles), Victor Cousin, François-Auguste Mignet, Pierre-Paul Royer-Collard, Jacques-Joseph Champollion ou Jean-Jacques Ampère (sciences humaines)[8].
À son retour, Gaimard prend une part très importante dans les publications consécutives aux voyages de l’Uranie, de l'Astrolabe et de la Recherche. Membre correspondant de l'Académie de médecine, il reçoit de l'Académie des sciences le prestigieux prix Monthyon[9] et quitte le service actif en .
Il meurt à Paris le et est enterré aux frais de l’État. La tête sculptée qui orne sa tombe est l’œuvre de Louis-Félix Chabaud[10].
Plusieurs espèces lui ont été dédiées comme :
Jules Verne le mentionne au chapitre X de son roman Voyage au centre de la Terre[17].
Diverses illustrations du Voyage en Islande et au Groënland exécuté pendant les années 1835 et 1836 (dessins d'Auguste Mayer, Joseph Paul Gaimard et Louis Eugène Robert)
Diverses illustrations du Voyages de la Commission scientifique de Nord (1839)
Gaimard est l’abréviation habituelle de Joseph Paul Gaimard en zoologie.
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Gaimard est l’abréviation botanique standard de Joseph Paul Gaimard.
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