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Joseph François Martin Ravaisou, dit Joseph Ravaisou, né à Bandol le , mort à Aix-en-Provence le , est un peintre français.
Après une enfance à Bandol (Var) où il prend des cours de dessin et de musique, Joseph Ravaisou devient instituteur en 1882. Dans le même temps, il exerce comme journaliste, mais ses pensées libertaires l'obligent à quitter ce poste. Il devient ensuite chef d'orchestre à l'Alhambra de Marseille en 1886, mais la faillite de l'établissement en 1894 l'envoie au Maroc où il devient, pour trois ans, rédacteur en chef au Réveil du Maroc[1].
Il rentre en France, où il devient marin, puis est admis à l'école de dessin d'Aix-en-Provence, ville où il se fixe, et où il est l'élève de Joseph Marc Gibert[2]. En 1900, il fait la connaissance de Paul Cézanne à l'occasion d'une visite à une exposition consacrée aux peintres impressionnistes et pointillistes. Cette rencontre va changer sa carrière et l'inciter à s'investir dans la peinture[1]. Il devient l'ami de Paul Cézanne, avec lequel il peint au Château noir. Cézanne semble apprécier le travail de Ravaisou. Louis Giniès rapporte que « Cézanne s'extasiait devant ses toiles et l'enviait même de peindre beaucoup mieux que lui. Comment fais-tu ? Comment fais-tu ? murmurait-il[3]. »
Peintre de paysages provençaux, Ravaisou souffre d'un relatif manque de reconnaissance[4].
Paul Souchon évoque Ravaison comme suit :
« Qui ne se souvient de ce petit homme toujours souriant dans sa barbe rousse ? Ses yeux d'enfant s'ouvraient comme des violettes sous son grand chapeau. Il tirait d'une longue pipe des bouffées que son rire précipitait, et sa voix douce s'élevait toujours égale, qu'il discutât d'art ou de sociologie. »
— Préface de l'exposition rétrospective au musée Granet (1937)
Ravaisou repose au cimetière Saint-Pierre d'Aix-en-Provence.
« Son œuvre demeurera parce que saine et sincère. Notre campagne provençale a en lui un de ses meilleurs interprètes. Mieux portant, moins modeste, plus souple pour ce qui est des marchandages, des compromissions et du mercantilisme, il eût connu plus tôt cette vogue que d'autres possèdent et qui ne le valent pas. »