Jules Viette

Jules Viette
Illustration.
Photo colorisée de Jules Viette, vers 1890
Fonctions
Député français

17 ans, 11 mois et 6 jours
Élection 20 février 1876
Réélection 14 octobre 1877
21 août 1881
4 octobre 1885
22 septembre 1889
20 août 1893
Circonscription Doubs
Législature Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe (Troisième République)
Groupe politique Gauche (1876-1877)
RP (1885-1894)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jean Huguet
Ministre des Travaux publics

1 an, 9 mois et 6 jours
Président Sadi Carnot
Président du Conseil Émile Loubet
Alexandre Ribot
Charles Dupuy
Gouvernement Loubet
Ribot I
Ribot II
Dupuy I
Prédécesseur Yves Guyot
Successeur Charles Jonnart
Ministre de l'Agriculture

1 an, 2 mois et 10 jours
Président Sadi Carnot
Président du Conseil Pierre Tirard
Charles Floquet
Gouvernement Tirard I
Floquet
Prédécesseur Paul Barbe
Successeur Léopold Faye
Conseiller général du Doubs

(8 ans)
Circonscription Canton de Hérimoncourt
Prédécesseur Jules-Lucien Peugeot
Successeur Eugène Peugeot
Biographie
Nom de naissance Jules Viette
Date de naissance
Lieu de naissance Blamont, Doubs
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Paris, Seine

Jules François Stanislas Viette né à Blamont (Doubs) le [1], mort à Paris le , est un journaliste et homme politique français.

Jules Viette, caricature d'André Gill pour Les Hommes d'aujourd'hui no 140.

Jules Viette[2], fils d'un marchand de vin, fait ses études à Besançon puis à Paris. Féru de politique, il combat le gouvernement impérial de Napoléon III dans le journal de Besançon Le Doubs.

À la veille de la guerre de 1870, il est élu maire de Blamont puis, engagé dans la lutte contre les Prussiens, en tant que capitaine, il se distingue dans plusieurs combats et notamment celui d'Abbévillers.

Il est élu conseiller général du canton de Hérimoncourt le et réélu en 1874. Il écrit : « Je veux la République, ce terrain neutre, sur lequel repose la réconciliation de tous les partis. La République, selon moi, doit s'affirmer progressivement, sagement et sans violence ».

Élu député de gauche, dans le Doubs entre 1876 et 1894, il est un des 363 en et il vote constamment avec la majorité républicaine et ses qualités le propulsent Ministre de l'Agriculture en 1888, puis des Travaux Publics sous la IIIe République. Il réorganise les Services des Eaux et Forêts. On lui doit notamment l'École Pratique de Commerce et d'Industrie (Lycée des Huisselets) à Montbéliard et la création de l'École nationale d'industrie laitière de Mamirolle avec le soutien et la reconnaissance de la race bovine « la race Montbéliarde »[3].

Après une brillante carrière politique, il meurt à son domicile 137 boulevard Saint-Michel dans le 5e arrondissement de Paris le [4].

Sa notice nécrologique : "L'œil vif, le sourire bonhomme, aisément goguenard, le teint coloré, avec sa pure allure de Franc-Comtois, M. Viette était un conteur intarissable, dont la verve égaya longtemps les monotones après-midi du Palais-Bourbon. C'était aussi un orateur plein d'humour et d'entrain, qui posséda toujours l'oreille de la Chambre, où il était réputé pour un excellent collègue et pour un homme politique très fin et très avisé. Il était né en 1843, à Blamont, dans le Doubs. Il combattit l'Empire dans les journaux républicains de l'Est. Il fit brillamment la guerre de 1870 comme capitaine de mobilisés et fut cité à l'ordre du jour de l'armée. Élu conseiller général de son canton en 1871, il fut, en 1876, nommé grâce à l'appui de Gambetta, député de Montbéliard, et il a constamment été réélu depuis, à des majorités considérables.

Adepte des idées de son compatriote Proudhon, il a rédigé en 1875, une très belle « Étude sur la correspondance de Proudhon ».

À la Chambre, M. Viette, qui était républicain de gouvernement, s'était fait inscrire à la gauche radicale, et votait avec les progressistes ; mais il affectait une grande humeur d'indépendance, et avait été l'un des fondateurs du groupe dit des "sauvages". Il a fait partie, comme ministre de l'agriculture, des cabinets Tirard (1887) et Floquet (1888), et a eu, dans le cabinet Loubet (1892), le portefeuille des travaux publics, qu'il a conservé dans les cabinets Ribot (1892) et Dupuy (1893). On se souvient que sa démission, annoncée dans les couloirs de la Chambre en même temps que celle de deux autres de ses collègues, pendant la discussion de l'interpellation Jaurès, le dernier, eut pour résultat la chute du ministère de M. Charles Dupuy." ("La Petite Revue", no 9, 7e année, ).

Fonctions ministérielles

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  • ministre de l'agriculture de à (gouvernements Tirard et Floquet),
  • ministre des travaux publics de à (gouvernements Loubet, Ribot et Dupuy).

Notes et références

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  1. Son acte de naissance (no 11) dans le registre des naissances de Blamont pour l'année 1843.
  2. Né François Jules Stanislas, il est parfois désigné comme « François Viette » : Paul de Résener, « François Viette : député de l'arrondissement de Montbéliard, de 1876 à 1894, ministre de l'agriculture, vice-président de la Chambre des députés, ministre des travaux publics », dans Almanach des bonnes gens du pays de Montbéliard, 1895, p. 28-30.
  3. « Jules Viette », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  4. Son acte de décès (no 424) dans les registres de décès du 5e arrondissement de Paris pour l'année 1894.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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