La Javanaise est une chanson française écrite et composée par Serge Gainsbourg originellement pour Juliette Gréco, interprétée par elle-même et Serge Gainsbourg en 1963. Les premiers enregistrements des deux artistes constituaient les faces B de chacun de leurs 45 tours.
Serge Gainsbourg a repris ce titre dans une version reggae renommée Javanaise remake dans son album Aux armes et caetera, sorti en 1979.
« Un soir d'été de 1962, Juliette Gréco et Gainsbourg ont passé la soirée à écouter des disques et à boire du champagne dans l'immense salon de la chanteuse au 33, rue de Verneuil (à quelques dizaines de mètres de la future maison de son ami[5]). Le lendemain, il lui a envoyé La Javanaise. […] Il semble que Gréco l'ait créée en mars 1963 en la plaçant au début de son tour de chant au cabaret La Tête de l'art »[2],[6].
Serge Gainsbourg : « Cette Javanaise, qui fut si incomprise parce que j'y parle javanais, je l'ai écrite pour Juliette Gréco et je lui ai donnée aussitôt son retour des Amériques (sic). Je pense être un auteur privilégié puisqu'elle m'a chanté et je pense qu'il n'y a pas un auteur digne de ce nom ou au moins ayant un tant soit peu de tenue littéraire qui n'ait souhaité écrire pour elle. »[7]
Juliette Gréco : « C'est d'abord un jeu, pas un jeu de mots, mais un jeu avec les mots grâce auquel ils prennent une valeur, une couleur beaucoup plus forte. J'avoue j'en ai bavé pas vous — C'est superbe. Il l'a appelée comme ça, mais la chanson n'a rien à voir avec le javanais tel qu'il se parlait autrefois. Ceci est beaucoup plus fort, beaucoup plus musical. »[8]« Serge Gainsbourg sait jongler avec génie entre musique et paroles. »[9]
Bertrand Dicale : « Avec ses chœurs très chalala et le choix d'un son très « anglais » (c'est son premier enregistrement à Londres), Gainsbourg souligne dans La Javanaise des tourments très masculins, alors que Gréco affirme comme d'habitude une féminité majuscule, entre la liane vénéneuse et la caresse salvatrice. »[10]
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
↑Michèle Arnaud a enregistré sa version à la même époque (le ), mais celle-ci n'a été éditée qu'en 1996 sur le double CD Gainsbourg chanté par… (EMI 854-067-2).
↑ ab et cSource : volume 6 de l'intégrale L'Éternel Féminin de Juliette Gréco (Mercury, 2003).