Située entre Marseille et Aubagne, près de l'AutorouteA50, le long de la nationale D 8N. La Penne-sur-Huveaune est située sur l'ancien chemin conduisant à Cassis, désormais fermé à la circulation par les installations militaires du camp de Carpiagne.
La Penne-sur-Huveaune est « coupée » en deux par une petite chaîne montagneuse culminant à 134 mètres d'altitude. Elle fait office de séparation entre tout le côté du boulevard Jean-Jacques-Rousseau et le boulevard Voltaire.
Elle possède également un morceau du massif de Saint-Cyr, dont les plus hauts sommets de la commune sont la Candolle (404 mètres) et le Télégraphe (311 mètres).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 579 mm, avec 5,4 jours de précipitations en janvier et 1,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aubagne », sur la commune d'Aubagne à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 15,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −11,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Statistiques 1991-2020 et records AUBAGNE (13) - alt : 130m, lat : 43°18'26"N, lon : 5°36'04"E Records établis sur la période du 01-04-1988 au 04-01-2024
Au , La Penne-sur-Huveaune est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (60,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (52,6 %),
forêts (30,3 %),
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,3 %),
zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %),
espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN à partir de 1950 [Carte 1].
La commune est desservie par les lignes de bus 4 et 6 du réseau Les lignes de l'agglo et la ligne 240 de la RDT13 (anciennement, elle était desservie par la ligne 40 de la RTM).
La ligne 6 des lignes de l'agglo relie le quartier Pennois (qui touche presque Marseille) des Restanques et la gare d'Aubagne. Il passe pour cela par le boulevard Voltaire, remonte le boulevard Jean-Jacques-Rousseau, descend le boulevard de la Queyrade, monte jusqu'à la clinique de la Casamance (Aubagne), va devant le château des Creissauds, va à l'école de la Perrussone, entre à Aubagne centre-ville et finit par le terminus à la gare d'Aubagne (terminus pour tous les bus de l'agglo ou RTM qui passent à Aubagne).
La ligne 240 de la RDT13 part du métro de la Fourragère, passe par le tramway Les Caillols, et dessert les 4 arrêts du Mouton, de la Penne, de la Poste et de la Bourgade pour se rendre au terminus de la gare d'Aubagne.
Un projet de tramway devrait apparaître dans les prochaines années, il démarrerait de la Penne-sur-Huveaune pour finir aux Paluds à Aubagne.
Le nom de la commune en provençal est La Peno, ce qui signifie paroi, rocher, rempart de roches[14].
Le mot « pen », «penn », est également un terme generique dans les langues celtiques emportant la notion de promontoire, montagne, montagne divinisée, et par extension par anthropomorphique, tête — origine également considérée par Camille Jullian[15]
La Penne-sur-Huveaune a un passé de plus de 2 000 ans que rappellent ses armoiries initiales. En effet elles portaient un laurier, en souvenir de la nymphe Daphné, premier amour d'Apollon mais non réciproquement, transformée en laurier par son père, Penne, "le dieu fleuve", afin de lui permettre d'échapper aux assiduités divines sans les blesser.
Initialement, le site porte le nom de La Peno. Le nom actuel, La Penne-sur-Huveaune, apparaît en 1212 dans les archives de l’abbaye Saint-Victor. La Penne-sur-Huveaune fut ensuite échangée au profit d'Aubagne, ville à laquelle elle resta liée jusqu'au XVII siècle.
Située sur une ancienne voie romaine, dont l'actuelle RN 8 suit le trajet, la commune abrite notamment, montée Charles-Paya, le Pennelus ou Pennelle. Il s'agit d'un édifice creux de 8 mètres de haut, construit en pierres liées par un mortier, avec un escalier permettant d'accéder au sommet sur la face sud, le tout ayant visiblement été l'objet de substructions successives. Sa base est rectangulaire (environ 6 x 2 m) s'élevant en forme de pyramide étagée sur environ six niveaux, rappelant la forme de la pyramide de Couhard près d’Autun ou encore de la mastaba de Saqqarah, à ceci près : aucune face n'est symétrique à l'autre. Nonobstant son appellation, la construction daterait de la fin du Ier siècle av. J.-C.. Elle fut classée monument historique de France le [16].
La fonction du Pennelus n'est cependant pas connue, c'est pourquoi diverses hypothèses ont été émises:
son édification initiale pourrait être antérieure à la colonisation phocéenne et à l'occupation romaine en raison de son appellation, si le mot « pen », «penn », devait effectivement venir du terme générique celtiques désignant la notion de promontoire, montagne
il pourrait également s'agir d'une tour de guet voire borne de territoire, car elle figure sur une carte de 1636 avec la mention "Penelle", sur la carte de Cassini avec la mention “Turcad” et sur le plan de Nicolas de Fer en 1708 avec la mention “tour des Arabes” et il est documenté qu'elle servit de vigie lors de l'épidémie de peste de 1720
il pourrait s'agir d'un tombeau[17],[18] deux cuves cinéraires y ayant séjourné ayant été retrouvées à proximité peu avant 1908[19],[20] mais sans corps ni sarcophage[21],[22]
il pourrait s'agir d'un édifice érigé après une bataille, des monnaies antiques romaines ayant été découvertes à proximité, peut-être à vocation votive
En 2007, un certain Bernard Savelli[plus d'infos sur cet auteur svp] formule l'hypothèse de son intégration pendant le Moyen Âge dans les défenses du château fort des Seigneurs de Candolle[23], mais sans revenir ni renseigner sur la destination initiale de l'édifice[24].
Le , à la suite de la démission de 13 membres du conseil municipal[25] sous la mandature de Christine Capdeville, de nouvelles élections partielles sont réalisées. Deux candidats se sont présentés : Christine Capdeville, maire sortant, et Nicolas Bazzucchi, déjà candidat lors des élections municipales de 2020.
Nicolas Bazzucchi l'emporte avec 65,98% des voix, devant Christine Capdeville créditée de 34,02% des voix et un taux de participation établit à 53,84%[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2021, la commune comptait 6 569 habitants[Note 3], en évolution de +2,88 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'équipe de balle au tambourin de La Penne-sur-Huveaune est vice-championne d'Europe.
L'ES Pennoise est l'équipe de football amateur de la commune. Elle évolue en CFA 2. Elle accède en 2008, à la surprise générale, au 6e tour de la coupe de France de football en battant le Football Club Istres Ouest Provence, alors leader du National, 2 à 0[37]. Elle échoue lors du 7e tour contre le Club Sportif Louhans-Cuiseaux qui évolue en National, sur le score de 2 à 0. Le club a accédé à la DH (division d'honneur au terme de la saison 2008 / 2009). Au terme d'une saison 2011 / 2012 époustouflante, ils franchissent encore un palier et montent en CFA 2.
La commune est dotée d'équipements sportifs (complexe municipal, salle polyvalente, terrain extérieur goudronné) comme la salle polyvalente La Colombe et le complexe sportif Germain-Camoin, de trois groupes scolaires primaire et maternelle (Beausoleil, Pierre-Brossolette et Jacques-Prévert), d'une médiathèque (Pablo-Neruda), d'une salle de spectacles, d'un cinéma, d'un centre culturel, d'une galerie du Pennelus pour expositions, d'une salle foyer-loisirs Charles-Grisoni pour le 3e âge, d'un centre de loisirs centre aéré de La Farandole. Elle ne dispose plus ni de gendarmerie (depuis plus de 15 ans), ni de commissariat de police nationale depuis sa fermeture en 2012.
La maison des activités socio-culturelles (MASC) offre une riche palette d'activités, notamment un groupe théâtre de qualité et très dynamique. La MASC abrite une salle de cinéma qui dispose d'une programmation attractive pour une tarification des plus modérées ;
La nouvelle salle de spectacles permet d'accueillir une programmation variée ;
L'association ACAL assure une animation culturelle de bon niveau pour une petite commune (balades archéologiques, conférences et expositions diverses).
L'Association des Seniors Pennois (ASP), qui regroupe non seulement les Pennois à partir de 60 ans mais aussi ceux du canton ainsi que du 11e et 12e arrondissement de Marseille, organise voyages, soirées dansantes et concours de pétanque.
Une bibliothèque municipale Pablo Neruda (accessible aussi aux habitants du 11e et du 12e arrondissement de Marseille) qui permet d'emprunter des livres, CD, Cassettes et DVD à condition de posséder une carte.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Lou tresor dóu Felibrige / Le trésor du Félibrige, F. Mistral, vol. 2, p. 536, édition CPM 1979
↑Excursion du 4 décembre 1910 à La Penelle, sous la direction de M. F. Magnan, président de la Société archéologique de Provence., auteur de l’allocution d’accompagnement, in Bulletin de la Société archéologique de Provence, Marseille, 1908, n°12, p60 in https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55057020/f218.item.r=penelle
↑Potentiellement, sépulture d'un personnage important local: L’une des urnes découvertes sous la Penelle (ou à côté) fut déposée à Saint-Jean de Garguier en 1964, après avoir été transformée en fontaine in Benoit Fernand. Aix-en-Provence (région Sud). In: Gallia, tome 22, fascicule 2, 1964. pp. 573-610 p588 lire https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1964_num_22_2_2700
↑Sépulture d'un homme d'arme vraisemblablement fictif : « La Penne. La Pennelle et le Général PENELLUS », Alfred SAUREL, Impr CAYER et Cie, 1872, 1ere Édition et « La Penne-sur-Huveaune - Notice sur La Penne-sur-Huveaune », Alfred SAUREL, in « Dictionnaire des Villes, villages et hameaux du département des Bouches-du-Rhône », 1879
↑NÉCROLOGIE de François MAGNAN, Président de la Société Archéologique' de Provence , (15 août 1847 - 24 août 1921), p 304 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5743702z/f75.item.r=penelle
« Membre de la Société archéologique depuis sa fondation en 1903, il en fut le président à différentes reprises, et participa activement à des fouilles (…) [notamment]
L'édifice énigmatique de la Penelle, objet de tant de controverses, sollicita également sa curiosité en 1908 et 1910. Il estimait qu'on pouvait y reconnaître un sanctuaire dédié au Génie tutélaire de la montagne voisine (Penn, tête ou montagne : d'où la, Penne). Mais, depuis, les récentes vérifications de M. de Gérin-Ricard, en 1920, ont fait retrouver deux cercueils en pierre exhumés jadis de l'intérieur du monument, de sorte qu'on ne peut plus douter désormais de sa destination funéraire » (voir Bulletin de la Soc. Arch. de Prov.; t. 111. p. 265, janvier 1920)
↑Il existe également une carte postale ancienne portant la mention "La Penne - Vestige romain où fut tué le général Pennelus"
↑maison de Candolle ou Candole, famille noble de Provence mentionnée depuis le XIe siècle: Nostradamus évoque Pons Candolle, seigneur de Peynier aurait vécu en 1084. Baron de Peynier, Seigneur d'Auriol, Mimet, Trets, Simiane-Colongue, Vene, Puyloubier, St-Julien, La Penne-sur-Huveaune... Les Candolle seraient originaires de la région de Naples. Cette maison a donné plusieurs consuls à la ville de Marseille
Blason écartelé d'or et d'azur.
Source: Les recherches de noblesse en Provence sous Louis XIV et Louis XV... par le baron Scipion Du Roure, 1910 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104829v et https://ville-lapennesurhuveaune.fr/wp-content/uploads/2015/03/Candolle.pdf