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Journaliste, entrepreneur, poète, financier, banquier, homme politique, criminel |
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Condamné pour |
Entrave à l'exercice de la justice, fraude bancaire (en) |
Lieux de détention |
Prison de Champ-Dollon (jusqu'en ), Suisse |
Distinctions |
Licio Gelli, né le à Pistoia (Italie) et mort le à Arezzo, est un financier italien, et vénérable maître de la loge maçonnique P2. Il a été condamné pour la banqueroute frauduleuse de la Banco Ambrosiano et pour entrave à la justice à des fins de terrorisme concernant l’attentat de la gare de Bologne. Cinq ans après sa mort, il est considéré comme l’organisateur de cet attentat.
Militant fasciste[1], il participe à la guerre civile espagnole dans les rangs des volontaires fascistes qui soutiennent le général espagnol Francisco Franco. Il est recruté par les services de renseignement de la CIA en 1944[2]. Après la guerre, il travaille en Italie comme dirigeant d'entreprise.
En , il rejoint une loge maçonnique et y atteint rapidement le troisième degré (maître maçon). Il est encouragé par le grand maître du Grand Orient d'Italie Giordano Gamberini à former un cercle de gens importants dont certains pourraient devenir maçons et se révéler utiles au développement de la maçonnerie[3]. Gelli recrute au départ des officiers à la retraite, puis des officiers d'active et recrute finalement au sein même de la structure du pouvoir en Italie[3].
Gelli devient ainsi vénérable maitre de la loge P2, proche de Silvio Berlusconi, membre de cette même loge. Licio Gelli est l'un des appuis majeurs de sa montée au pouvoir[4].
Il est soupçonné d'être impliqué dans de nombreux scandales en Italie dans les années 1970, 1980 et 1990 : Tangentopoli (qui mène à l'opération d'anti-corruption de Mani pulite) ; Gladio (les réseaux anticommunistes stay-behind de l'Otan) ; le meurtre du président du Conseil italien Aldo Moro en 1978 ; l'attentat de la piazza Fontana (1969) ; et enfin une tentative de sécession de la Sicile par la mafia avec l'aide de la Libye[réf. nécessaire]. Il a été condamné pour la banqueroute frauduleuse de la Banco Ambrosiano[5] (dont la Banque du Vatican est le principal actionnaire, et qui mène à l'assassinat du directeur de la Banco Ambrosiano, Roberto Calvi, surnommé par certains « Le Banquier de Dieu », un grand ami de Licio Gelli) et pour obstruction à la justice à des fins de terrorisme pour l'attentat de la gare de Bologne en 1980[5].
Licio Gelli, qui est fait comte par l'ex-roi Humbert II le [6], est également chevalier de Malte, commandeur avec étoile de l'ordre de Saint-Sylvestre et commandeur de l'ordre du Mérite de la République italienne.
Le , il s'évade de la prison genevoise de Champ-Dollon (Suisse), dans laquelle il était détenu dans l'attente d'une extradition en Italie, à la suite du scandale de la loge P2[7].
le 21 Septembre 1987 il se constitue prisonnier à Genève. Pour obtenir son extradition, Les juges Italiens doivent abandonner les poursuites pour crimes d'ordre politique. Il est ainsi jugé en Italie seulement pour délits financiers[8].
Il vit en résidence surveillée dans sa villa Wanda à Arezzo, en Toscane jusqu'à sa mort, à 96 ans, le [9]. Il demande à être enterré avec les insignes fascistes[10].
En 2020, les dernières enquêtes concluent qu’il a financé et organisé l’attentat de la gare de Bologne, le plus meurtrier de l’histoire de l’Italie[11].