Issu d'une vieille famille de la noblesse flamande[3], Louis-Émile Vanderburch, cousin de la famille Didot, célèbre famille d'imprimeurs, est le petit-fils du peintre Dominique Joseph Vanderburch (1722-1785). Son père, Edouard Vanderburch, ami de Anne-Louis Girodet, de Claude Joseph Vernet et Carle Vernet[4], peintre attaché à la maison de Bourbon, épouse Louise Marie-Joseph Christine Bisch[5], professeure de harpe, fille de Jean Bisch, musicien et auteur d'ouvrages de pédagogie musicale[6]. De cette union, naissent trois enfants: Hippolyte[7], Flore et Louis-Emile. La naissance de ce dernier a lieu au Palais du Louvre à Paris, lieu de résidence des Bourbon. Enfant précoce, tandis que son père tombe gravement malade, il entreprend ses études à l'Institution Ruinet[8], rue de la Harpe. Durant sa scolarité, il côtoie Germain et Casimir Delavigne, respectivement futurs dramaturge et poète. Le décès prématuré de son père en 1804[9] contraint sa famille à quitter le palais du Louvre et Louis-Emile à abandonner ses études. En 1805, il se présente à un concours général organisé à l'Hôtel de ville de Paris et présidé par Jean-Antoine Chaptal, ministre du gouvernement, et obtient une bourse entière pour lui permettre de poursuivre ses études au lycée à Orléans, établissement rouvert depuis l'année précédente. Il côtoie, parmi ses camarades de classes : Éloy Ernest Forestier de Boinvilliers, Abel Aubert du Petit-Thouars et Laurent Cotelle[10].
En 1813, il quitte le lycée et s'en retourne vivre chez sa mère à Paris. Il y occupe diverses activités professionnelles alimentaires tout en se mettant à écrire. Il est appelé sous les drapeaux le [11] et s'engage dans l'armée de Vendée. Il est démobilisé à l'issue des Cent-Jours. Peu après, il est chargé par le Duc Decazes d'organiser les écoles normales d'instituteurs de Bourges et de Nevers.
Sa première oeuvre Un brelan de gascons, jouée le à Paris, connait un certain succès.
En 1817, il épouse mademoiselle Marie-Emilie Biètre-Gervais (née en 1795)[12],[13] et s'installe à Paris où il dispense des leçons d'histoire et de français. Après le décès de son épouse à La Chapelle Saint-Mesmin en 1841, il se remariera en 1860 avec Thérèse Gaessler (1819-1885), comédienne connue plus tard sous le nom de Mme Vanderburch[2].
En octobre 1818[14], il est nommé directeur de l'école de l'enseignement mutuel de Bourges où il office au moins jusqu'en août 1819[15].
C'est à Orléans, en 1835 qu'il co-écrit avec Jean-François Bayard[17], Le gamin de Paris qui sera son plus grand succès théâtral parisien[18] et qui lui vaudra une reconnaissance internationale[19]. En 1836, grâce aux recettes exceptionnelles engrangées par les représentations de cette pièce, il fait l'acquisition du petit-château de La Chapelle Saint-Mesmin (Loiret), qui héberge l'actuelle mairie de cette commune de 10 000 habitants, où il résidera jusqu'en 1853 et écrira la plupart de ses oeuvres[20],[21].
En , Vanderburch invite à La Chapelle son ami le compositeur Hippolyte Monpou[23] afin que celui-ci retrouve des forces en allant vivre à la campagne; mais il est trop tard; quand il arrive au Petit-Château (La Chapelle-Saint-Mesmin), son état devient si grave, qu'on doit en toute hâte le ramener à Orléans, pour réclamer les secours de l'art. Mais c'est en vain; quelques jours après, le , Monpou meurt à l'âge de 37 ans[24].
En 1845, il fait l'objet d'un article du Journal du Loiret, pour avoir fait oeuvre de charité[25].
La même année, il sollicite l'appui du cardinal archevêque de Cambrai pour obtenir un poste de bibliothécaire auprès d'Alfred de Falloux, ministre du gouvernement français[27].
En , il déménage à Rueil-Malmaison (à l'époque Rueil dans l'ancien département de Seine-et-Oise) et signera certains de ses écrits : Émile Vander-Burch, le paysan de Seine-et-Oise.
En août 1854, à l'occasion d'une critique théâtrale rédigée par Jules Janin à la suite de la représentation au théâtre de La Gaité du mélodrame Le sanglier des Ardennes, parue dans le Journal des débats politiques et littéraires, on apprend que le célèbre vaudevilliste est d'origine noble[28]. Cette assertion sera reprise quelques semaines plus tard dans le Journal du Loiret[29], puis contredite par Vanderburch lui-même dans un article du Journal du Loiret du 5 septembre 1854. Il n'est pas baron, il est comte[30].
À partir du , par arrêté impérial, il bénéficie d'une rente annuelle de 1 000 francs, pension qu'il touchera jusqu'à son décès[31].
Le 30 octobre 1860, il se marie[32] officiellement avec Thérèse Gaessler à Rueil, comédienne plus connue sous le nom de Mme Vanderburch[33], mariage au cours duquel Émile reconnaît légitimement sa fille Marie-Rosalie.
La même année, au théâtre du Gymnase, il vient assister à l'un des premiers succès théâtraux de son jeune protégé Victorien Sardou : Les pattes de mouche avec lequel il avait coécrit l'année précédente, grâce à l'intervention de Virginie Déjazet[34], la pièce Les premières armes de Figaro.
En 1861, sa pièce Les trois gamins est représentée au château des Tuileries, par la troupe de Virginie Déjazet, devant Napoléon III[35]. Victorien Sardou ne fera pas preuve d'une grande reconnaissance envers son ancien mentor, cette année-là, la jugeant exécrable[36].
La Bibliothèque nationale de France[37] répertorie un total de 160 œuvres théâtrales, lyriques mais également littéraires et documentaires. Parmi ce fonds, on trouve également trois pages de brouillon intitulées « Pour les mémoires d'un homme de plume » résumant les époques principales de sa vie qu'il avait certainement destinées à nourrir une possible autobiographie[38].
Il était père de trois enfants : Charles et Emma, issus de son premier mariage avec Marie-Émilie Biètre, et Marie-Rosalie Vanderburch-Gaessler[41] (née en 1843[42]), issue de son union avec Thèrèse Gaessler. Marie-Rosalie épousera l'acteur Henri Couder (1833-1867) en 1863[43].
Son fils Charles lui rend hommage dès dans un petit opuscule intitulé Biographie d'un homme de lettres.
1824 : Le Chat botté, ou Ali-Dada, marquis de Carabas, folie-féerie en un acte et en six tableaux, mêlée de couplets, à grand spectacle, Paris, théâtre Comte, 296 représentations[44] ().
1825 : Le Marchand de parapluies, ou la Noce à la guinguette, comédie grivoise en 1 acte, mêlée de couplets, avec Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers et W. Lafontaine, au théâtre des Variétés (5 décembre)
1826 : Le Baron allemand, ou le Blocus de la salle à manger, comédie-vaudeville en un acte, avec Gabriel de Lurieu et Armand, au théâtre des Variétés ()
1826 : La Salle de police, tableau militaire en 1 acte mêlé de vaudevilles, avec Pierre Carmouche, théâtre de la Gaîté (4 novembre)
1831 : Louis XV chez madame Dubarry, comédie-vaudeville en un acte, (co-auteur Anicet Bourgeois), Paris, ed. Malaisie, lire en ligne sur Gallica, théâtre du Palais-Royal ()
1854 : Le Sanglier des Ardennes, ou le Spectre du château, mélodrame nouveau en cinq actes à grand spectacle, musique de Léon Fossey[60], au théâtre de la Gaîté ()
Gasparo, opéra en un acte, paroles Deforges et Vanderburch, musique de Rifaut, théâtre de l'opéra-comique, Paris, 1836[67]
Le roi Margot, Bruxelles, Meline, 1836
Emile Vanderburch (ill. gravées par Mme Talon d'après les dessins de Bourdet), Le Petit neveu de Berquin, vol. 2 vol. in-12, Paris, Magen et Janet, , 155 p.
Emile Vanderburch (ill. Karl Loeillot), Le Curé de Salbris ou le Fénelon du village : histoire contemporaine, Paris, Magen et Janet, , 155 p.
Théâtre de la jeunesse comprenant les pièces représentées sur le Théâtre de M. Comte: 2 vol., 363 et 364 p., Paris, Librairie d'Education de Didier, 1841.
Les enfants de Paris, moeurs parisiennes... en huit vol., Paris, Ed. W. Coquebert, 1841-1843, dont Zizi, Zozo et Zaza et Le panier à salade, ce dernier couronné par le Prix Montyon de l'Académie française.
Le Gamin de Paris à Alger, 1841-1843
L'Ange du réveil ! Paroles d' Emile Vanderburch, musique de Théodore Mozin, 1845.
Emile Vanderburch, La maison maudite, Paris, date ?
Emile Vanderburch, L'amoire de fer, Paris, date ?
Emile Vanderburch, Enclume : ou marteau : Vol 1 et 2, Paris, , 338 p.
Emile Vanderburch, Klein, sa biographie, Paris, Librairie théâtrale, , 15 p.
Emile Vanderburch, Histoire militaire des Français : à l'usage des écoles régimentaires et des écoles communales, Paris, J. Dumaine, , 435 p.[68],[69].
Emile Vanderburch, « Jeanne et Marie : Poème », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
Emile Vander-Burch, Lettres d'un solognot au Président de la République, Orléans, Gatineau et Pesty, .
Emile Vander-Burch et Ch. Brainne (1825-1864), Le mémorial français : Histoire de l'année, vol.1, 1854, Paris, Firmin Didot, , p. 700[70].
Emile Vander-Burch et Ch. Brainne, Le mémorial français : Histoire de l'année, vol.2, 1855, Paris, Firmin Didot, (ISSN1245-608X)
Emile Vanderburch, Alfred Esparbié (1820-1876) et Antonio Boni, L'Océan : Oratorio,
Emile Vander-Burch, À bas le mariage : boutade d'un vieux paysan de la Mouche à Auguste Perrody et à Mlle Adèle Bastide, le jour de leur mariage, Paris, Boisseau et Augros, , 1 p.
Emile Vander-Burch, « Discours prononcé à la séance publique de la Société académique des Enfans d'Apollon », Bulletin annuel de la Société académique des Enfans d'Apollon, Paris, (ISSN2416-6456, lire en ligne, consulté le )
Emile Vander-Burch, « Causeries à La Chapelle 1) : Transcrit par Ed. Pagnerre », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vanderburch, « Le roi Margot », La Patrie, (lire en ligne, consulté le )
Emile Vanderburch, « Feuilleton : Les grands hommes en robe de chambre 1 », L'Aube, , p. 1 à 3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vanderburch, « Feuilleton de la presse : Les grands hommes en robe de chambre 2 », La Presse, , p. 1 à 3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vanderburch, « L'Artiste en plein vent », L'Écho des feuilletons, recueil de nouvelles, légendes, anecdotes, épisodes, etc. extraits de la presse contemporaine, 1850, 1857 et 1863
Emile Vanderburch, « Théâtre d'Orléans : Représentation de la Juive », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vander-Burch, « Variétés : Lettre d'un Solognot à son voisin de campagne Louis-Napoléon Bonaparte, propriétaire à La Motte-Beuvron et Président de la République française, 1ère partie », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vander-Burch, « Variétés : Lettre d'un Solognot à son voisin de campagne Louis-Napoléon Bonaparte, propriétaire à La Motte-Beuvron et Président de la République française, 2nde partie », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vander-Burch, « Feuilleton : A M. Ed. Pagnerre, rédacteur en chef du Journal du Loiret », Le Journal du Loiret, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vander-Burch, « Chronique locale : Le fils de Bernardin de Saint-Pierre », Le Journal du Loiret, , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vanderburch, « Feuilleton (1) », Le Journal du Loiret, , p. 1 à 3 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vanderburch, « Feuilleton (2) », Le Journal du Loiret, , p. 1 à 2 (lire en ligne, consulté le )
Emile Vander-Burch, « Chronique locale : La comète de 1858 », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
En 1844, Vanderburch obtient le prix Montyon, s'élevant à la somme de 2 000 francs[74], décerné par l'Institut de France pour son roman Le panier à salade[75].
Émile Chevalet, Les 365. Annuaire de la littérature et des auteurs contemporains, 1858[76].
Charles Vander-Burch Fils, Biographie d'un homme de lettres, Saint-Étienne, Imprimerie veuve Théolier Ainé et Cie, In-8°, , 19 p. (lire en ligne)
Ed. Pagnerre, « Feuilleton : A M. Vanderburch, habitant de La Chapelle Saint-Mesmin », Le Journal du Loiret, , p. 1 et 2 (lire en ligne, consulté le )
Louis-Hippolyte Tranchau, Le collège et le lycée d'Orléans (1762-1892) : notes, souvenirs, documents..., Orléans, H. Herluison, , 662 p. (lire en ligne)
Christophe Andrivet, « Louis-Emile Vanderburch : Ecrivain et dramaturge, propriétaire du Petit-Château de La Chapelle Saint-Mesmin (actuel Hôtel de Ville) de 1836 à 1853 », Magazine du Groupe d'Histoire Local, La Chapelle Saint-Mesmin, , p. 11 à 26 (ISSN0981-0706)
Provenant d'un don de Philippe Collin, son arrière-petit neveu, le fonds Émile Vanderburch rassemble à la Bibliothèque nationale de France (Département des arts du spectacle) des papiers personnels, 9 pièces manuscrites inédites, 8 pièces éditées, 4 recueils de poèmes et chansons, 3 œuvres de jeunesse manuscrites, des écrits intimes, de la correspondance, des programmes, des documents concernant son activité théâtrale et des articles de presse.
↑Elle décédera le 28 décembre 1835 à Paris : « Décès », L'Estafette, , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
↑Christophe Andrivet, « Louis-Emile Vanderburch : Ecrivain et dramaturge, propriétaire du Petit-Château de La Chapelle Saint-Mesmin (actuel Hôtel de Ville) de 1836 à 1853 », Magazine du groupe d'Histoire Local, , p. 11 à 26 (ISSN0981-0706)
↑Hippolyte Vanderburch (1797-1854) deviendra un peintre paysagiste relativement célèbre: Ed. Pagnerre, « Chronique locale : Hippolyte Vanderburch », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Le pensionnat Ruinet, à l'époque, devait dépendre du Collège de Justice, selon les souvenirs de Vanderburch.
↑« Feuilleton du Journal de Paris : Exposition des objets d'art venant de l'atelier et du cabinet du feu Vander-Burch, décédé au Musée des Artistes ci-devant Sorbonne », Le Journal de Paris, , p. 7 (lire en ligne, consulté le )
↑« Bourges », Le Journal du Cher, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑« Collège royal », Le Journal du Cher, , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
↑« Partie littéraire : Revue des théâtres », Le Siècle, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Lire en ligne l'anecdote journalistique à propos de Jean-François Bayard rendant visite à Vanderburch à La Chapelle : « Silhouette du jour : M. Bayard en voyage », La Silhouette, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑Elle sera jouée plus de 300 fois dans le théâtre du Gymnase et rapportera à son auteur plus de 70.000 francs. Dans une édition du journal La Liberté, l'acteur Hugues Bouffé raconte l'origine de cette pièce : « Bouffé : Nécrologie d'Hugues Bouffé », La Liberté, , p. 3 et 4 (lire en ligne, consulté le )
↑Charles Vander-Burch Fils, Biographie d'un homme de lettres, Imprimerie veuve Théolier Ainé et Cie, In-8°, 19 pages, Saint-Etienne, 1863
↑Toutefois, Vanderburch conservera un pied-à-terre parisien au n°2 de la Rue Bleue (Paris) à peu près à la même époque : Le Constitutionnel, « Intérieur », Le Constitutionnel, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le cinquantenaire de Ponson du Terrail : Le romancier au Journal du Loiret, ses romans locaux, Ponson du Terrail escrimeur et capitaine de francs-tireurs », Le Journal du Loiret, , p. 1 et 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Edouard Plouvier, « Gastibelza : L'homme à la carabine III », Le Ménestrel, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑« Chronique locale », Le Journal du Loiret, , p. 2
↑« Chronique locale : Tribunal de police correctionnelle d'Orléans », Le Journal du Loiret, 08/03-1845, p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑Ed. Pagnerre et Emile Vanderburch, « Orléans », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑Jules Janin, « La semaine dramatique », Le Journal des débats politiques et littéraires, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑Ed. Pagnerre, « Feuilleton : A M. Vanderburch, habitant de La Chapelle Saint-Mesmin », Le Journal du Loiret, , p. 1 et 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Émile Vander-Burch, « Feuilleton : A M. Ed. Pagnerre, rédacteur en chef du Journal du Loiret », Le Journal du Loiret, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑Louis-Henry Lecomte, Viginie Déjazet, d'après ses papiers et sa correspondance : Vie de l'Artiste - Déjazet et ses Contemporains - Déjazet amoureuse, Paris, Librairie Montgrédien et Cie, successeur Jules Tallandier, , 336 p. (lire en ligne), p. 167 et suivantes
↑Ch. Brainne, « Correspondance de Vichy, le 11 juillet », Le Journal du Loiret, (lire en ligne, consulté le )
↑« Vous avez adorablement joué et chanté les Trois gamins, ma chère Déjazet, mais je n'en étais que plus triste de vous voir dépenser votre talent à une création que je trouve indigne de vous. La pièce me paraît exécrable, et ce que vous faites et dites dans ce bal de barrière est peut-être bon pour une revue, un Carnaval de Gavarni et roustissures pareilles; mais, si j'étais Déjazet, je mettrais ma vanité à hausser mon théâtre jusqu'à moi, et je ne consentirais pas à me baisser au niveau de ce théâtre, qui n'est pas celui que nous avions tous rêvé... », in Louis-Henry Lecomte, Viginie Déjazet, d'après ses papiers et sa correspondance : Vie de l'Artiste - Déjazet et ses Contemporains - Déjazet amoureuse, Paris, Librairie Montgrédien et Cie, successeur Jules Tallandier, , 336 p. (lire en ligne), p. 153 et suivantes
↑Résumé de l'activité littéraire réalisé par la BNF sur son site: Le dramaturge Émile Vanderburch (1794-1862) est l'un des très nombreux auteurs qui animèrent la scène parisienne de la Restauration à la fin de la monarchie de Juillet. Il écrivit ou coécrivit (avec Bayard, Brazier, Dartois, Paul de Kock ou Leuven) plus d'une centaine de pièces, vaudevilles, comédies, drames historiques ou féeries, qui furent pour la plupart représentées au Palais-Royal, au théâtre du Vaudeville ou à la Gaîté-lyrique. Trois d'entre elles furent représentées au Théâtre-français. Né au Palais du Louvre en 1794 (son père était peintre), Émile Vanderburch, après un passage dans la Grande Armée en 1813-1814, entame une première carrière de professeur d'histoire en province. Il n'en écrit pas moins depuis son adolescence (ces textes de jeunesse sont conservés dans la collection). Sa première pièce représentée, Un brelan de gascons ou C'est un des trois, l'est en 1816. Son activité théâtrale ne va dès lors plus cesser jusqu'à la fin des années 1840, décennie pendant laquelle elle se ralentit considérablement, avant un progressif tarissement dans les premières années du Second Empire. Il produit sa dernière œuvre pour la scène en 1859, les Premières armes de Figaro, grâce à l'appui amical de Virginie Déjazet. Il s'est pour ce faire associé avec un jeune auteur qui connaîtra un brillant avenir, Victorien Sardou. Quoique très vite oublié après sa mort, Émile Vanderburch va connaître une importante fortune posthume grâce à une autre de ses œuvres, Peau d'âne, écrite avec Clarville et Laurencin. Elle s'impose à la Gaîté en 1863 et sera rejouée au plus fort de la vogue des féeries qui influencèrent si fortement le jeune Georges Méliès. BNF, « Emile Vanderburch », Bibliothèque Nationale de France, (lire en ligne, consulté le )
↑« Je n'ai pas voulu dîner avant de vous écrire, parce que je n'aurais pas pu manger et puis je pense que si vous voulez voir Jacques II, vous viendrez me prendre de bonne heure et qu'il faut que je sois prête. Alors je vous baise les mains, les pieds, quoi encore ? Tout votre joli petit corps ». Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 13 juillet 1835.
↑La pièce disparut de la scène du Théâtre-Français en 1835 pendant plusieurs semaines après quelques représentations pour des raisons techniques : « Fin du procès de Jacques II », Vert-vert, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Vanderburch fit appel de la décision mais fut débouté en appel en 1836 pour négligence : « Paris », Le Droit, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑Le gamin de Paris sera donné au Théâtre d'Orléans, en juin 1850 (« Chronique locale : Théâtre d'Orléans », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )) et en octobre 1859 (A. Bonneau, « Le gamin de Paris : Théâtre d'Orléans », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )).
↑Cette pièce commandée en 1834 par la Comédie-Française fut refusée compte-tenu de son contenu satirique : « Bulletin des théâtres », Le Temps, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑On raconte que, lors des répétitions de l'une de ces deux oeuvres au Théâtre des Folies-Dramatiques en 1843 ou 1845, le co-auteur, Laurencin, aurait fait l'aller-retour en une nuit en diligence à impériale, de Paris à La Chapelle Saint-Mesmin, près d'Orléans, résidence de Vanderburch à cette époque, pour noter un des airs à chanter que celui-ci n'avait pas pris la peine de réécrire : « Petite chronique : Soixante lieux pour un air de vaudeville », Le Ménestrel, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑Et probablement écrit avec la complicité de Dumas.
↑Gustave Héquet (1803-1865) était également journaliste et écrivain.
↑« Chronique locale : Théâtre d'Orléans », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑« Chronique locale : Théâtre d'Orléans », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑« Chronique locale : Réponse de M. Emile Vander-Burch à M. L. de C. de Beaugency », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑« Chronique locale », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑« Théâtre d'Orléans », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑Ch. Brainné, « Chronique locale : Les Trois Gamins, E. Vander-Burch et Déjazet, les autographes de Balzac », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑Léon Fossey (1829-1877) fut second puis premier chef d'orchestre au théâtre de la Gaîté de 1849 à 1869 puis premier chef de celui de l'Ambigu de 1869 à sa mort.
↑Ch. Brainné, « Chronique locale : Le sergent Frédéric, Déjazet, », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑« Bulletin des théâtres », Le Journal débats politiques et littéraires, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Cet ouvrage est attribué à Auguste Imbert par Quérard et Barbier, mais il figure dans la liste des "ouvrages du même auteur" imprimée dans les deux éditions de l'"Histoire militaire des Français" d'Émile Vander-Burch (Sources : Quérard, Barbier).
↑Cet ouvrage est souvent attribué à François-Adolphe Loève-Veimars ; cependant il figure dans la liste des "ouvrages du même auteur" imprimée dans les deux éditions de l'"Histoire militaire des Français" d'Émile Vander-Burch.
↑« L'Epingle noire : Episode de 1816 », Le Figaro, , p. 1 et 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑J.M. Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, galerie des auteurs apocryphes..., 1847
↑A.J., « Théâtre de l'opéra-comique », L'Impartial, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑Ed. Pagnerre, « Variétés : Histoire militaire des Français, à l'usage des écoles régimentaires et des écoles communales d'Emile Vander-Burch », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑Ch. Brainne, « Variétés : Histoire militaire des Français, à l'usage des écoles régimentaires et des écoles communales d'Emile Vander-Burch », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
↑Ed. Pagnerre, « Publications nouvelles », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Causerie dramatique », Le Français, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑« Feuilleton », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Ch. Brainne, « Chronique locale », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑« Voilà M. Émile Vanderburch qui a obtenu dans le vaudeville des succès étourdissants [...] : on se souvient de la vogue du Gamin de Paris, de Clermont ou la Femme artiste. Est-ce ambition ? Est-ce absence d'idées à vaudevilles ? M. Vanderburch a, un beau jour, renoncé au théâtre et s'est mis à fabriquer des romans de mœurs et puis il vous a taillé à grands coups de ciseaux, une histoire de France. » p. 122.