Revenant sur sa vie, il déclare sur la période 1952-1953 : « alors que je me débattais dans un milieu où le PCF dominait toute la pensée critique, que j’ai découvert les deux noms qui m’ont marqué à jamais : André Breton et Antonin Artaud[1] ».
Membre du groupe Spartacus (1961-1963) aux côtés de Roger Langlais et de Bernard Pécheur, il signe avec ce dernier, en 1961, dans le premier et unique numéro de la revue surréalisante Sédition un article mettant en cause la Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, dite « Manifeste des 121 », que signent notamment André Breton, Michèle Bernstein et Guy Debord, et sa récupération par la gauche tiers-mondiste.
À la suite de la dissolution du groupe Spartacus, il crée et dirige de 1963 à 1969 la revue Front Noir[3], à laquelle collaborent épisodiquement Gaëtan Langlais, un temps membre de l'Internationale lettriste et frère de sa compagne, et Jacques Moreau, dit Le Maréchal, peintre et graveur proche de Guy Debord et dont André Breton préface en 1960 une exposition à la Galerie Cordier, à Paris. Farouchement opposée aux théories situationnistes sans cependant s'y référer explicitement, la revue Front Noir publie quelques textes de penseurs issus du communisme de conseils, et se propose de développer une critique radicale du concept d'avant-garde, en portant la voix de ceux qui s'attachent au fondement de la pensée de Karl Marx et refusent l'accaparement stalinien.
Outre la publication de ses propres essais, Louis Janover est éditeur scientifique ou directeur de collection pour Gallimard, la Bibliothèque de la Pléiade, Paris-Méditerranée, les éditions Sulliver, les Éditions de La Nuit...
« Le Parti ne troque sa défroque stalinienne contre l'uniforme citoyen que pour mieux rester lui-même : la cheville ouvrière de l'ordre établi. Sauveur suprême de la bourgeoisie à chaque appel au secours, il est le fossoyeur du communisme dont il a piétiné l'histoire dès l'origine. Cet anticommunisme des PC est l'idée la mieux gardée du siècle. »[4]
Un trou au cœur de la vie, Le Surréalisme, même, 1, 1956.
Verres fumés (avec Alain Joubert), Front Unique, 1, 1959.
Lettre ouverte au groupe surréaliste (Paris, ), cosignée par Corinne Armel, Monique Langlais, Roger Langlais, Bernard Pécheur, Serge Ründt, Front Noir, 1, .
Surréalisme, art et politique, Galilée, 1980.
Les Intellectuels face à l’histoire, Galilée, 1980.
Le Rêve et le Plomb. Le Surréalisme de l'utopie à l'avant-garde, Jean-Michel Place, 1986.
La Deuxième Droite, Robert Laffont, 1986 (avec Jean-Pierre Garnier) ; rééd. Agone, 2013.
Maximilien Rubel (préf. Louis Janover), Marx et les nouveaux phagocytes, Éditions du Sandre,
Pierre-Jules Hetzel (préf. Louis Janover), Vie privée et publique des Animaux, Éditions des Grands Champs,
Rosa Luxemburg (trad. Jacqueline Blois, préf. Louis Janover), Introduction à l’économie politique, Toulouse, Agone et Smolny, coll. « Œuvres complètes de Rosa Luxemburg » (no 1), , 476 p. (ISBN978-2-7489-0113-9)
Gustav Landauer (préf. Louis Janover), La Révolution, Sulliver, coll. « Hors Sujet »,
René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, université d’Aix-Marseille, 1987, 3503 pages, Front noir