Louise Harel

Louise Harel
Illustration.
Fonctions
Chef de l'Opposition officielle du Québec

(1 an, 2 mois et 15 jours)
Prédécesseur Bernard Landry
Successeur André Boisclair
41e Présidente de
l'Assemblée nationale du Québec

(1 an, 2 mois et 23 jours)
Prédécesseur Jean-Pierre Charbonneau
Successeur Michel Bissonnet
Cheffe du Parti québécois
(Intérim)

(5 mois et 9 jours)
Prédécesseur Bernard Landry
Successeur André Boisclair
Cheffe de Vision Montréal

(4 ans et 3 mois)
Prédécesseur Benoit Labonté
Successeur Dernière titulaire
Députée à l'Assemblée nationale du Québec

(19 ans, 2 mois et 13 jours)
Circonscription Hochelaga-Maisonneuve
Prédécesseur Première titulaire
Successeur Carole Poirier

(8 ans, 5 mois et 12 jours)
Circonscription Maisonneuve
Prédécesseur Georges Lalande
Successeur Dernière titulaire
Biographie
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Sainte-Thérèse-de-Blainville (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti québécois
Vision Montréal
Diplômée de Université de Montréal
Profession Avocate

Louise Harel, née le à Sainte-Thérèse-de-Blainville, est une femme politique québécoise, ancienne députée à l'Assemblée nationale du Québec, présidente de cette assemblée, chef de l'opposition et chef de son parti par intérim, et plusieurs fois ministre sous différents gouvernements du Parti québécois. Élue pour la première fois à l'élection de 1981, elle a siégé comme députée jusqu'en 2008.

Le , Mme Harel annonce sa candidature à la mairie de Montréal, sous la bannière de Vision Montréal[1]. Elle a été cheffe de l'Opposition officielle de la Ville de Montréal de 2009 à 2013.

Son fonds d'archives est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[2].

Elle est la sœur cadette de Pierre Harel, acteur, scénariste, poète, lyriciste et chanteur pour les groupes Offenbach, Corbeau et Corbach.

Fille d'un historien et d'une coiffeuse et sœur du chanteur et scénariste Pierre Harel, elle a poursuivi des études de sociologie à l'Université de Montréal. Elle fait ses premières armes en politique, en étant élue vice-présidente de l'Union générale des étudiants du Québec (UGEQ) en 1968. À ce titre, elle s'implique dans un mouvement de grève étudiante qui paralyse une quinzaine d'institutions d'enseignement postsecondaires en , aux côtés de Gilles Duceppe et de Claude Charron[3].

Au cours des années 1970, elle s'implique dans les milieux communautaires, nationalistes et féministes. Elle est membre de nombreuses coopératives, de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, de la Fédération des femmes du Québec en plus d'être responsable du dossier de la condition féminine au Centre des services sociaux de Montréal[4].

Elle obtient une licence en droit à l'Université de Montréal en 1977 et est admise au Barreau du Québec l'année suivante[5].

Carrière politique québécoise

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Militante de longue date du Parti québécois, elle occupe le poste de présidente de la région Montréal-Centre de 1974 à 1979 et celui de vice-présidente du parti de 1979 à 1981. Elle se porte candidate lors de l'élection générale de 1981 et devient députée de Maisonneuve puis d'Hochelaga-Maisonneuve à l'Assemblée nationale du Québec, un poste qu'elle occupera pendant 27 ans[6].

Nommée ministre par René Lévesque en , elle fait partie d'un groupe de sept ministres qui démissionnent en novembre de la même année, en raison de leur désaccord avec le « beau risque » proposé par René Lévesque[7],[4].

Mme Harel est néanmoins réélue en 1985 et aux cinq élections suivantes à titre de députée d'Hochelaga-Maisonneuve. De retour au pouvoir après l'élection générale de 1994, Mme Harel se voit attribuer le ministère de l'Emploi dans les gouvernements de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard[8]. Pendant ses quatre années à ce poste, elle pilote le dossier de l'équité salariale, et négocie avec le gouvernement fédéral le rapatriement des programmes dans le domaine de la main d'œuvre[9] et la création d'Emploi-Québec et des centres locaux d'emploi[4].

Elle est mutée au poste de ministre des Affaires municipales et de la Métropole le [8]. C'est à ce titre qu'elle a piloté en 2000 et 2001 le dossier des réorganisations municipales québécoises, qui avait pour objectif de réduire le nombre de municipalités au Québec[10], répondant à un vœu exprimé par les maires des villes de Montréal, Québec, Hull, Sherbrooke, Trois-Rivières et Chicoutimi[11].

La réforme des structures municipales et, en particulier, la volonté de regrouper en une seule ville les 27 municipalités morcelant le territoire de l'île de Montréal a été mal accueillie dans les banlieues. Après une contestation judiciaire, qui a reconnu la constitutionnalité de la réforme, les nouvelles structures municipales ont vu le jour le [11].

Moins d'un mois plus tard, elle est remplacée par André Boisclair aux Affaires municipales dans le gouvernement du nouveau premier ministre, Bernard Landry[12]. Harel devient la première femme à occuper le fauteuil de présidente de l'Assemblée nationale du Québec, le [8]. Le , elle accède à la présidence de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, un organisme qui regroupe les élus des pays francophones[13].

La défaite du Parti québécois lors de l'élection générale de 2003 a remis en cause une partie de la réforme des structures municipales pilotée par Harel. Le , une série de 89 référendums, institués par le gouvernement de Jean Charest a redonné vie à 31 villes qui avaient été regroupées deux ans plus tôt[14].

Elle est devenue chef de l'Opposition officielle à l'Assemblée nationale et chef par intérim du Parti québécois le après la démission-surprise de Bernard Landry. Boisclair lui succède lors de son élection comme chef du Parti québécois le .

Puis, le , le chef du parti, Boisclair, est élu député dans la circonscription Pointe-aux-Trembles et succède donc à Harel comme chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec.

Elle était défavorable à Boisclair et lui préférait Gilles Duceppe[15].

Candidature à la mairie de Montréal

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Sollicitée depuis son départ de la vie politique québécoise, Harel a longtemps hésité avant de se porter candidate à la mairie de Montréal, une décision qu'elle a annoncé le [5]. Dans une entrevue qu'elle accordait au quotidien Le Devoir, une semaine avant d'annoncer sa décision, elle soutenait que la ville de Montréal était devenue « dysfonctionnelle ». Selon Harel, l'opération de fusion de 2002 qu'elle a pilotée en tant que ministre des Affaires municipales dans le gouvernement de Bernard Landry, n'est pas en cause dans les problèmes de la métropole québécoise. Le problème se situerait plutôt du côté du déséquilibre entre la ville-centre et les arrondissements qui a été créé par les modifications apportées à la Charte de la Ville de Montréal, demandées par Gérald Tremblay et introduites en 2003 par le gouvernement Charest[16]. De plus, Harel s'opposait avec véhémence à la collusion et à la corruption qui régnaient au sein de l'administration municipale, notamment dans l'attribution du contrat des compteurs d'eau.

L'annonce d'Harel a suscité des réactions diamétralement opposées dans la presse francophone et dans celle de la minorité anglophone de la métropole québécoise. The Gazette publie un éditorial affirmant que la candidature d'Harel était une bonne nouvelle pour le maire sortant, Gérald Tremblay, et comparant l'ancienne ministre à Maurice « Mom » Boucher, chef des motards criminalisés emprisonné à perpétuité pour meurtre[17]. Le ton est nettement différent dans la presse francophone, qui souligne les handicaps de la candidate (un anglais boiteux, sa longue association avec le mouvement souverainiste tandis que presque tout l'électorat minoritaire anglophone est fédéraliste et son rôle dans les fusions municipales de 2002) mais affirme qu'elle représente une adversaire redoutable pour l'administration du maire sortant[18],[19].

Arrivée deuxième à l'élection de , elle a siégé à titre de chef de l'Opposition officielle. Aux élections municipales de 2013, elle s'est présentée comme candidate au poste de conseillère du district de Sainte-Marie dans l'arrondissement Ville-Marie. Elle a terminé deuxième derrière Valérie Plante de Projet Montréal.

Responsabilités politiques

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– Ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration ( - )[20]
– Ministre d'État à la Concertation et ministre de l'Emploi ( - )
– Ministre responsable de l'Immigration et des Communautés culturelles ( - )
– Ministre d'État de l'Emploi et de la Solidarité et ministre de la Sécurité du revenu ( - )
– Ministre de l'Emploi et de la Solidarité (autrefois Sécurité du revenu) ( - )
– Ministre des Affaires municipales et de la Métropole et ministre responsable des Aînés ( - )
– Ministre des Affaires municipales et de la Métropole ( - )
Présidente de l'Assemblée nationale ( - )
Chef de l'Opposition officielle ( - )
  • Ville de Montréal
– Chef de l'Opposition officielle ( - 2013)

Faits divers

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  • Elle fut la première femme à occuper le poste de présidente de l'Assemblée nationale du Québec et la première femme présidente de l’Assemblée des parlementaires de la francophonie (APF) 2002-2003
  • Officière de l’Ordre national du Québec 2019
  • Reçue grand-croix de l'Ordre de la Pléiade le 17 mars 2004
  • Médaille de l'Assemblée nationale 2005[21]
  • Médaille d'honneur de l'Assemblée nationale 2006[22]
  • Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale 2014[22]
  • Prix René Chaloult de l’Amicale des anciens parlementaires du Québec 2015
  • Première récipiendaire du Prix Distinction de l’Association des diplômés en Droit de l’Université de Montréal 2016
  • Prix Hommage Congrès maghrébin 2016

Notes et références

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  1. Radio-Canada, « Louise Harel, candidate à la mairie », (consulté le )
  2. Fonds Louise Harel (P724) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  3. Émilie Côté, « Principales grèves étudiantes », La Presse,‎ , A4 (lire en ligne [PDF])
  4. a b et c Radio-Canada, « Louise Harel : passionnée de politique », (consulté le )
  5. a et b Éric Clément, « Louise Harel candidate à la mairie de Montréal », La Presse,‎ (lire en ligne).
  6. Philippe Schnobb, Louise Harel: Sans compromis, Montreal, Les Éditions La Presse, (ISBN 978-2-89825-139-9)
  7. Assemblée nationale du Québec, « Chronologie parlementaire depuis 1791 : 1984 - 1985 » (consulté le )
  8. a b et c Assemblée nationale du Québec, « Louise Harel », (consulté le )
  9. Gouvernement du Québec, « La députée Louise Harel ne sollicitera pas un 8e mandat », (consulté le )
  10. Stéphane Bordeleau, « Des élections sur fond de réforme municipale », sur Dossier spécial : les municipales, Radio-Canada, (consulté le )
  11. a et b Stéphane Bordeleau, « L'origine des fusions municipales », sur Dossier spécial : les municipales, Radio-Canada, (consulté le )
  12. Radio-Canada, « Remaniement ministériel en profondeur à Québec », (consulté le )
  13. Radio-Canada, « Louise Harel prendra la tête de l'APF », (consulté le )
  14. Radio-Canada, « Fusions, défusions : à l'heure des référendums », (consulté le )
  15. Radio-Canada, « Démission d'André Boisclair : la pression était forte »,
  16. Jeanne Corriveau, « Montréal - Louise Harel est tentée par la mairie », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  17. (en) « Louise Harel as mayor? We earnestly hope not », The Gazette,‎ (lire en ligne) :

    « Ironically, Harel's candidacy is great news for Tremblay. Among public figures, perhaps only Mom Boucher could make Tremblay look so good in comparison. »

  18. Michèle Ouimet, « Le syndrome du sauveur », La Presse,‎ (lire en ligne).
  19. Bernard Descôteaux, « Ville de Montréal - De vraies élections », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  20. Titulaires de ministères - Assemblée nationale du Québec
  21. « Récipiendaires de la Médaille de l'Assemblée nationale - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  22. a et b « Récipiendaires de la Médaille d'honneur de l'Assemblée nationale - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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