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Różyccy herbu Poraj (d) |
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Aleksander Różycki (d) |
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Ludomir Różycki est un compositeur polonais né à Varsovie le et mort à Katowice le .
Aux côtés de Mieczysław Karłowicz, Karol Szymanowski, Apolinary Szeluto et Grzegorz Fitelberg, il est membre du mouvement appelé Jeune Pologne, qui vise à promouvoir la culture musicale dans leur pays natal. Selon le compositeur et compatriote Alexandre Tansman, « c'est sans doute le musicien polonais dont la musique se rapproche le plus de l'école française, surtout de l'impressionnisme français[1]. » C'est surtout dans le domaine du poème symphonique (Boleslas le Hardi, Anhelli, Le Roi Kofetua, Mona Lisa Gioconda, Piéta - Sur les décombres de Varsovie) que Różycki a laissé de véritables chefs-d'œuvre.
Ludomir Różycki est le fils du compositeur et pianiste Aleksander Różycki, professeur à l'Institut de musique de Varsovie, où il étudie le piano auprès d'Aleksander Michałowski, théorie et harmonie avec Gustaw Roguski et Michał Biernacki[2] et la composition auprès de Zygmunt Noskowski[1] également professeur de Szymanowski[2] et du chef d'orchestre Grzegorz Fitelberg. Il achève ses études avec brio (1904) puis il fréquente l'Académie de musique de Berlin et étudie avec Engelbert Humperdinck jusqu'en 1907.
C'est en 1905 qu'il fonde avec Grzegorz Fitelberg, Szymanowski et Szeluto, le groupe informel « Jeune Pologne en musique » (Młoda Polska w muzyce), visant tout d'abord et pratiquement à l'édition des partitions (Spółka Nakładowa Młodych Kompozytorów Polskich) par l'appui financier du prince Zdzisław Lubomirski[2]. Le concert inaugural, , fit sonner Bolesław le hardi de Różycki. Autour de 1912, Szymanowski, le « vrai représentant » du groupe[2] signe un contrat chez Universal Edition et Różycki, chez l'éditeur danois Hansen[2], ce qui mettra fin à l'aventure.
Il commence sa carrière comme pianiste à Lwów (aujourd'hui en Ukraine) en 1907, puis l'année suivante en tant que chef d'orchestre à l'Opéra de la ville[2]. C'est durant cette période qu'il commence à composer. Jusqu'en 1912, il enseigne le piano des classes avancées au conservatoire de Galice de Lwów. Entre 1912 et 1918, il séjourne à Paris, puis s'installe à Varsovie en 1919. En 1920, il est chef d'orchestre au théâtre Wielki[2], puis se consacre entièrement à la composition, sa musique connaissant un grand succès dans la nouvelle Pologne indépendante.
Il est l'un des membres fondateurs de l'union des compositeurs polonais (1926) et son premier président[2]. Puis brièvement professeur à l'Académie de musique en 1930 et 1931, alors que Szymanowski en est le recteur. En 1930, il reçoit un prix de l'État polonais pour son opéra Eros i Psyche et une médaille d'or à l'exposition de Paris en 1937 pour son ballet Apollo i dziewczyna[2].
En 1945, il s'installe à Katowice et enseigne la composition à l'école de musique[2], se consacrant également à la reconstruction de ses œuvres en manuscrits, détruites dans les incendies pendant l'Insurrection de Varsovie en 1944.
L'esthétique de Różycki est ancrée dans la dernière période romantique et sa musique poursuit le XIXe siècle, particulièrement dans ses mélodies où il subit l’influence de Richard Strauss et Hugo Wolf[2]. Ses opéras, construits dans la tradition du vérisme de Puccini, avec des incorporations d'éléments du style symphonique romantique et de l’impressionnisme plutôt que de manière innovante[2].
Parmi ses œuvres – dont un grand nombre s'inspire de la culture et de l'histoire polonaise – les plus importantes sont les poèmes symphoniques Stańczyk (1903) et Anhelli (1909)[2] ; son ballet Pan Twardowski est le premier ballet polonais à être joué à l'étranger, notamment à Copenhague, Prague, Brno, Zagreb, Belgrade et Vienne et plus de 800 fois à Varsovie. Le ballet Apollo i dziewczyna [Apollon et la jeune fille] eut sa création mondiale le à Paris, lors de l'Exposition Universelle et fut récompensé d'une médaille d'or par le gouvernement français.
Parmi ses huit opéras, il faut citer Eros i Psyche (1914–1916) sur un livret de Jerzy Żuławski créé à Wrocław en 1917 et monté plus tard à Mannheim, Brême, Poznań, Stuttgart et Varsovie ; Beatrix Cenci (1916–1926) et Pan Twardowski (1921).
Ludomir Różycki est également auteur de nombreuses œuvres pour piano (préludes, impromptus, danses polonaises, etc.), deux concertos pour piano et des mélodies.