Ludwig Derleth

Ludwig Derleth
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
StabioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Archives conservées par
Maison natale de Derleth à Gerolzhofen

Ludwig Derleth (né le à Gerolzhofen; † à San Pietro di Stabio, dans le Tessin) est un écrivain mystique allemand de la première moitié du XXe siècle.

Après des études de littérature et de philosophie, il enseigne les lettres classiques dans un lycée de Munich. Il fait la connaissance de Stefan George et rallie le Cercle Cosmique d'Alfred Schuler (de) et de Ludwig Klages. Il mène ensuite une vie d’écrivain itinérant, entre Rome, Bâle, Perchtoldsdorf-près-Vienne avant de se retirer dans le Tessin en 1935.

Ses premiers poèmes sont publiés dans le recueil « Feuilles pour l'art » (Blätter für die Kunst) et paraissent dans la revue poétique Pan. Il se consacre avec passion au renouveau de la foi catholique et au rétablissement de ses valeurs, qu'il chante dans un manifeste reprenant les accents du Zarathoustra de Nietzsche, Proklamationen (1904). Son chef d’œuvre, Der fränkische Koran (1932) est consacrée au « pèlerinage de l'âme humaine d'un dieu à l'autre », qui décrit son propre itinéraire spirituel, et dont il poursuit la composition pendant près de 40 ans.

Il entretient une correspondance suivie à partir de 1920 avec la théosophe néerlandaise Olga Fröbe-Kapteyn. L'école de sa ville natale porte aujourd'hui son nom[2].

Ludwig Derleth, Die Proklamationen, frontispice de la première édition.

Parmi ses autres écrits, il convient de citer : « Les Âges de la Vie » (Die Lebensalter, recueil de poèmes de 1937), « Les Noces séraphiques » (Seraphinische Hochzeit, 1939) et Der Tod des Thanatos (1945).

Derleth a probablement inspiré à Thomas Mann certains personnages de ses romans Chez le prophète, Gladius Dei (de) et Le Docteur Faustus.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jan Aler, Ludwig Derleth (1870–1948). Ein katholischer Mystiker, der auch auf Nietzsche und Kierkegaard hörte. In: Jan Aler (éd.): Gestalten um Stefan George. Gundolf – Wolfskehl – Verwey – Derleth. Rodopi, Amsterdam 1984, (ISBN 90-6203-616-3), pp. 89–155.
  • Christine Derleth, Das Fleischlich-Geistige. Meine Erinnerungen an Ludwig Derleth. Bellnhausen 1973.
  • (de) Helmut Motekat, « Derleth, Ludwig », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 3, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 606 (original numérisé).
  • Anne Ratzki, Die Elitevorstellung im Werk Ludwig Derleths und ihre Grundlagen in seinem Bild von Menschen, von der Geschichte und vom Christentum: Ein Beitrag zur Interpretation des Werks von Ludwig Derleth, Cologne 1968 (thèse de l'univ. de Munich, 1968).
  • Herbert Schwarz, Der fränkische Dichter Ludwig Derleth. Catalogue de l'exposition de la bibliothèque de Kronach, organisée les 31 mars et 30 avril 1984 à la bibliothèque de Gerolzhofen, avec bibliographie. Hanau 1984.
  • Wilhelm Sternfeld et Eva Tiedemann, Deutsche Exilliteratur 1933–1945. Eine Bio-Bibliographie. Schneider, Heidelberg/Darmstadt 1962.
  • Georg Doerr, Archetyp und Geschichte oder München-Ascona: Typologische und menschliche Nähe – mit einigen Briefen von Olga Froebe an Ludwig Derleth — Discours prononcé lors de la conférence „Eranos – Monte Verità – Ascona“ entre le 27 sept et le 1er oct. 2000 à Ascona. Reproduit dans : E.Barone/M.Riedl/A.Tischel (éd.): Pioniere, Poeten, Professoren – Eranos und der Monte Verità in der Zivilisationsgeschichte des 20. Jahrhunderts. Königshausen und Neumann: Würtzbourg 2004. pp. 155–170.

Références

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]